Bien que toujours un peu nerveuse, Fred fut heureux de voir que la jeune Poufsouffle semblait un petit plus rassurée après ses paroles. Il la laissa faire, bien qu’il remarqua qu’elle tremblait. Il la caressa doucement pour qu’elle se calme un peu, mais bon, dans cette situation, y a-t-il réellement moyen de se calmer ? L’excitation de la première fois avec l’être tant désiré. Torse nu, il se colla à elle, sentit sa peau si douce, si chaude, contre la sienne, faisait montrer en lui la même excitation.

Elle lui fit ensuite savoir qu’elle lui faisait confiance, ce qui était une bonne chose. Sans confiance, il faut dire que l’on ne va pas très loin non plus. C’est la base d’une relation. Il sentit alors ses lèvres contre sa peau, ce qui lui procura une immense chaleur. Était-ce réellement sa première fois ? Si c’était le cas, elle semblait avoir un talent naturel, elle semblait savoir exactement quoi faire pour l’exciter et lui donner doublement envie. Il sentit alors il petit frisson le parcourir quand elle s’attaqua à son pantalon. Cela s’en venait ! Ils y arrivaient tout doucement, et c’était bien comme ça : faire durer le moment.

Une fois qu’elle lui ait enlevé son bas, il continua de l’embrasser, avec fougue, cette fois, lui retirant lentement son bas à elle. Vraiment, cette fille était définitivement très bien faite, et sérieusement de son goût. Rien à voir avec ses dernières conquêtes si l’on comparait l’effet que cela lui avait fait alors qu’il les avaient vues presque nues.

-Tu es parfaite…, lui dit-il en l’embrassant une dernière fois avant de s’attaquer à son soutien-gorge.

Une fois le soutien-gorge tombé sur le sol…hé bien, il ne serait plus grand-chose. Il caressant tranquillement sa peau merveilleusement douce avant de s’attaquer à son tout dernier morceau, mais pas le moindre, je vous laisse deviner lequel. Une fois retiré, il lui caressa les jambes avec ses lèvres, sans oublier de les embrasser. Il remonta tranquillement et lui caressa les seins en l’embrassant tendrement. Puis, il lui chuchota :

-Tu es prête ?

Il tenait à lui demander. C’était une grande expérience, il ne voulait pas que cela lui soit déplaisant, c’était tout de même sa première fois et il n’allait quand même pas tout faire d’un seul coup. Ce serait cruel, sinon.

-Je te suis, lui dit-elle.

La sentir ainsi contre lui, sa peau si douce et chaude contre lui ne faisait qu’augmenter l’envie, et l’excitation. Sentant son entre-jambe frotter ainsi contre son membre, il le sentit durcir, assez rapidement. Hé oui, il ne lui en fallait pas gros! Mais quand la personne nous attire déjà, il faut dire que cela aide énormément. Elle entoura ses bras autour de son cou, puis il commença : il entra en elle, tout doucement, très lentement. Une fois entré, il en ressortit tranquillement. Puis, il l’embrassa. C’était quand même sa toute première pénétration à vie, c’était connu : cela faisait souvent un peu mal la première fois. C’est pourquoi il arrêta un petit moment pour l’embrasser, question de la rassurer et la laisser ‘’respirer’’ un peu. C’était des grosses émotions.

Après ce baiser, il la pénétra une nouvelle fois, puis, il fit des vas-et-viens, il donna des petits coups de bassins lentement. Pour sa part, Fred sentit son sang circuler plus rapidement, il avait chaud, très chaud, et il sentait son cœur battre la chamade. Il ferma les yeux et pris le temps de savourer le moment, il gémit doucement de bonheur, de jouissance.

-Hum…oh oui…oh c’est bon…

Il gardait un rythme doux et assez lent puisque c’était sa première fois. Il ne voulait quand même pas la traumatiser! Il y avait ces hommes qui ne faisaient pas attention à ce genre de choses et qui allaient au bout dès la première fois de la fille, à un rythme rapide et d’aller au point jusqu’à ce qu’elle saigne. Ce n’était pas son genre. Et puis, il l’aimait, il tenait à elle, il voulait la garder. Cela l’aurait vraiment attristé qu’elle ait eu peur à sa première fois et qu’elle n’ait plus jamais envie de faire l’amour de toute sa vie.

C’est après quelques petits vas-et-viens qu’il approcha doucement ses lèvres près de son oreille.

-Est-ce que ça va?

La jeune et jolie Poufsouffle semblait apprécier sa première expérience, ce qui fut un soulagement pour l’ex-Gryffondor. C’est clair qu’à l’arrière-boutique, ce n’était pas très romantique, mais c’était bien le seul endroit ou ils pouvaient faire l’amour tranquilles sans se faire déranger. Mais il aurait pu l’amener chez lui, à son appartement, tout juste en haut de la boutique, non? Non, justement. Vous imaginez si George serait entré pendant qu’ils étaient occupés? Cela aurait été très gênant pour elle! Et c’est pourquoi, l’arrière-boutique, était un bon endroit.

Quand elle lui dit de ne pas s’inquiéter, il lui sourit. Il sentit alors qu’elle prenait part, elle aussi, ce qui était un excellent signe. Cela fonctionnait entre eux, il y avait déjà une bonne complicité de ce côté-là. Il aimait beaucoup la sentir ainsi contre lui, et par-dessus tout, il aimait se sentir en elle, comme ça. Il continua ses coups de bassins et ses vas-et-viens, en adoptant cette fois un rythme plus rapide. Il n’allait pas pleine vitesse, il voulait profiter du bon moment qu’ils passaient présentement. Sans pour autant cesser ses gémissements de jouissance. Son cœur battait de plus en plus vite, il était même convaincu qu’elle pouvait le sentir contre sa propre poitrine. La sensation ressentie à ce moment là n’était rien comparé à ce qu’il avait ressentit à ses expériences précédentes. Peut-être était-ce cela la passion? Une chose était sûre, c’était très passionné.

Il lui passa sa main dans ses cheveux, par en arrière, pour qu’elle ait le visage dégagé, avant de reprendre contrôle de ses lèvres. Il l’embrassa langoureusement, sans pour autant ralentir la cadence de ses coups de bassins. Au bout d’un bon petit moment, il accéléra, progressivement. C’était bon, c’était tellement bon. Mais pourquoi diable n’avait t-il jamais prit le temps de s’expliquer avec elle? Pourquoi avait t-il perdu son temps avec autant d’aventures d’un soir alors que le pur bonheur, le plaisir, l’extase totale, se trouvait là, devant ses yeux? Une autre preuve que le jeune homme prenait de la maturité, sans pour autant en perdre son sens de l'humour et son goût des farces, il avait de plus en plus envie de faire sa vie. Et maintenant, tout de suite, il avait envie de faire sa vie avec Bérénice. Vive cette passion pour le reste de sa vie.

Ils étaient dans un rythme régulier, c’était bon, c’est sensationnel, les mots pour expliquer ce que Fred ressentait à ce moment présent n’étaient même pas assez puissants. C’était tout simplement incroyable et puissant comme sentiment. Vers la fin, pour le coup de grâce, il accéléra et y alla assez rapidement. Ce fut de courte durée, mais c’était intense. La tête par en arrière, Fred lui embrassa le creux du cou pendant qu’il donnait des bons coups de bassins. Elle poussa son dernier cri, qui fut définitivement plus puissants que les autres, alors que quelques secondes après, il finit par se retirer, enfin.

Elle prit la parole la première lui disant qu’elle n’aurait pas pu espérer mieux comme réconciliation. Vrai. Certes, Fred savait qu’un jour ou l’autre, ils allaient peut-être pouvoir se réconcilier, mais vivre tout cela le jour même de leur enterrement de hache de guerre? Jamais il n’aurait même osé le penser. C’était complètement dingue, et si merveilleux, en même temps.

-Je suis d’accord…c’était…c’était merveilleux, dit-il en un souffle, un brin essoufflé.

Il respira calmement, tentant peu à peu de rependre son souffle et reprendre ses esprits. Il avait encore du mal à y croire. Il sourit quand elle le remercia. Elle croyait vraiment qu’il serait dur avec elle? Vrai que sa réputation de farceur le suivait partout, mais entre le Fred de la vie et le Fred au lit, il y avait un univers de différance. Il lui caressa les cheveux.

-C’est normal, voyons, dit-il.

Il resta un moment sans rien dire, ayant repris son souffle, il continua de lui caresser ses cheveux d’un blond doré. Le farceur la regarda droit dans les yeux.

-Je t’aime, dit-il.

Il lui sourit quand il vu qu’elle se retenait de pleurer. Bonnie était une fille très sensible, il le savait, mais à ce point? Vrai qu’il n’avait strictement aucune idée de toute la misère qu’elle avait vécue au cours des dernières années, fallait dire qu’avec leur petite guerre, ils n’avaient jamais discutés. Chose tout à fait normale, après tout. Vous iriez discuter de vos problèmes personnels avec votre ennemi?

-Qu’est-ce qu’il y a?, demanda t-il quand elle se redressa.

Elle avait oublié ses livres dans la ruelle. Oh merde! Il jeta un regard circulaire dans la pièce, voir s’ils n’étaient pas cachés quelque part, ce qui ne semblait pas être le cas. Oh merde! Il se leva d’un bond également et s’empressa de se rhabiller. Il rigola quand elle lui dit qu’elle espérait ne pas toujours se retrouver dans l’arrière-boutique pour faire l’amour. Il remit sa ceinture.

-Nah…on peut toujours essayer dans le placard? Mais non, je rigole. Ne t’inquiète pas avec ça.

Elle avait raison, il espérait également que personne n’avait volé ses livres pendant qu’ils étaient de train de…bref, pendant qu’ils partageaient un bon moment ensemble! Une fois qu’il eut terminé de s’habiller, il sortit ses clés et déverrouilla la porte.

-J’espère que non, nous n’avons pas quitté très longtemps de toutes façons, dit-il en ouvrant la porte. Si l’on se dépêche on va peut-être pouvoir les retrouver!

Il quitta l’arrière-boutique en direction de la fameuse ruelle ou ils avaient échangé leur premier baiser, l’endroit ou elle avait laissé ses livres, avec elle, d’un pas rapide.

Fred éclata de rire quand elle lui dit de la rassurer, espérant que l’idée de faire l’amour dans un placard n’était pas l’un de ses fantasmes.

-Évidemment que je rigolais, c’est dégoûtant dans un placard!, dit-il, toujours en riant. Ce n’est pas grave ça, tu vas voir que je ne suis pas très difficile à déchiffrer.

Ce qui n’était pas faux. Fred n’était pas un homme compliqué, il aimait les choses simples. Arrivés dans la ruelle, il fut soulagé que Bonnie retrouve ses livres sains et saufs! Cela aurait vraiment été dommage de tout racheter, mais bon, c’était quand même en parti de sa faute si elle avait passé tout près de les perdre, il le lui aurait re-payé le tout, rien de plus compliqué. De toutes manières, maintenant, il avait les moyens de payer avec tout l’argent qu’il faisait à la boutique.

Elle lui dit ensuite qu’il fallait qu’elle rentre, chose normale puisqu’il commençait à se faire tard, et ce n’était pas très prudent par les temps qui courraient de rôder dans le coin, alors ouais. C’était dommage, il aurait volontiers passé plus de temps avec elle, tout était passé si rapidement, mais ils allaient probablement se revoir très bientôt. Il lui prit les deux mains et l’attira contre lui, la regarda et lui sourit.

-J’ai hâte de te revoir…tu m’écriras si tu veux! Tu sais ou j’habite de toutes façons…on se verra quand tu iras à Pré-au-Lard, d’accord?, demanda t-il.

De toute façon, il allait assez régulièrement maintenant dans le coin de Pré-Au-Lard. Certes, c’était souvent pour les missions avec l’Ordre, mais entre temps, il avait du temps de libres quand même, il pouvait très bien lui consacrer du temps.

Pris d’un petit rire neveux, Fred rougit légèrement quand elle lui fit savoir qu’elle était au courant de ses nombreuses conquêtes. Hum…la honte? Lui qui essayait de se ‘’refaire un nom’’, c’était fichus! Mais fallait dire que c’était la pure et dure vérité qu’il avait eu beaucoup plus d’une conquête. C’était maintenant du passé! C’était une phase d’expérimentation avant de finir par trouver la perle rare. Était-ce Bérénice Callaghan, la fameuse perle rare? Présentement, l’on pouvait dire que oui, c’était elle. Fred aimait cette idée, il avait envie que ce soit elle. Pour la rassurer, il l’attira contre lui et l’embrassa sur le front.

-Plus jolies et plus intelligentes? Je ne crois pas que cela existe!, dit-il en lui faisant un clin d’œil. Tu n’as pas à t’en faire de ce côté. Les nombreuses conquêtes, c’est chose du passé, maintenant. J’ai envie de me stabiliser, et c’est avec toi que je veux être.

Il se laissa prendre par la taille, tandis qu’il entoura ses bras autour de son cou, la regardant ainsi dans les yeux pendant qu’elle lui parlait. Il sourit quand elle parla de la rose. Pourquoi pas? Il était doué en sortilèges! Il sortit sa baguette et fit apparaître une jolie rose d’un beau rouge vif qu’il lui tendit, à genoux devant elle, comme une demande en mariage.

-Je te promet que ce ne sera pas le dernier moment…et je te promets que la prochaine fois ce sera plus romantique que dans une arrière-boutique!, dit-il en rigolant.

Il se releva, tassa doucement sa mèche blonde, lui pris la main et la regarda droit dans les yeux.

-Je t’aime aussi Bérénice Callaghan, dit-il avant de l’embrasser, langoureusement.

Rien que la façon dont elle avait de le regarder, il ressentait sa joie. Et vous savez quoi ? Il aimait cela. Elle avait l’air triste, et si tout cela la rendait heureuse, hé bien c’était tant mieux. Après tout, c’était son travail de faire rire les gens, non ? De toutes manières, être auprès d’elle le rendait tout autant heureux. Être en amour pour de vrai lui faisait un bien fou. Il se releva en riant alors qu’elle accrocha sa fleur. Mais ou était donc caché ce romantisme depuis toutes ses années ? Fallait dire que Fred avait toujours été un garçon romantique. Il aimait prendre soin des jolies jeunes femmes, et il fallait dire qu’il en avait le tour avec elles sur le comment les charmer. Cependant, jamais il n’avait été aussi sincère de toute sa vie. Ah, l’amour quand il nous prend !

Elle lui fit savoir par la suite que cela ne lui importait pas vraiment de l’endroit ou ils couchaient. L’important, pour elle, était d’être auprès de lui…et Fred approuvait totalement. Non, il ne voulait pas être avec lui-même. Mais il voulait être auprès d’elle. Elle le fit bien rigoler quand elle lui dit que s’ils avaient à coucher dans une ruelle qu’elle espérait que la ruelle soit au moins propre. Vrai ! Vous imaginez cela avec des souris et des ordures ? Beurk ! Bien qu’il ne fût pas dédaigneux, jamais il n’irait coucher dans un endroit aussi sale ! Et surtout, il ne voulait certainement pas qu’elle se salisse.

-Jamais je ne te ferai l’amour dans un endroit répugnant, ne t’en fais pas, dit-il en rigolant. T’imagine avec les souris et les ordures ? Ah non, beurk ! Oublie ce que je viens de dire !

Il venait de se donner mal au cœur lui-même. La classe ! Même pas besoin de pastilles de gerbe, il commençait à être vachement doué ! Peut-être devrait t-il donner ce conseil à sa jeune sœur Ginny qui retournait à Poudlard ? Oh non, cela pourrait lui donner des idées. À oublier. C’est alors qu’elle l’embrassa, et cette fois, il la sentit très à l’aise. Beaucoup plus expérimentée, aussi étrange que cela puisse paraître. Elle se laissait bien plus aller ! C’était bien ! Il se lassa aller, lui aussi. Caressant entre ses doigts ses cheveux d’un blond doré, sentait son cœur se déchaîner contre sa poitrine, une douce sensation de chaleur qui n’avait absolument rien à voir avec la température qu’il faisait présentement sur le Chemin de Traverse.

Effectivement, tout allait vite, très vite, entre eux. Mais c’était ainsi qu’il ne sentait, qu’elle le sentait. Il avait envie d’être avec elle et de continuer de la découvrir, de mieux la connaître, de la rassurer quand elle en aurait besoin…ce qui pouvait très bien être le cas au cours des prochaines semaines avec tout ce qui arrivait dans le monde des sorciers. Il détacha ses lèvres des siennes, doucement, que l’espace d’un instant.

-Non, tu ne parle pas trop. J’aime t’écouter. Mais c’est clair que ce n’est pas commun comme réconciliation…mais on s’en fiche ! On est heureux comme ça…c’est ce qui importe le plus…

Il lui sourit et recommença à l’embrasser, lui tenant la taille, collé contre elle.

L’heure de l’au revoir s’étirait, ce qui plaisait bien à Weasley. Il n’avait pas la moindre envie de la laisser partir. Il aurait tout donné pour que le temps s’arrêter et qu’il puisse rester indéfiniment avec elle. Évidemment, il savait que cela lui était impossible. Cependant, heureusement qu’il avait son permis de transplanage, il pourrait ainsi se déplacer beaucoup plus facilement vers Pré-Au-Lard quand elle pourrait y aller. Il était convaincu que malgré tout, ils allaient trouver le moyen de se voir quand même. Même si par les temps qui courent, cela allait être un peu plus difficile. Ils recommencèrent à s’embrasser, avec passion. Ils étaient collés l’un contre l’autre, pendant qu’ils s’embrassaient, Fred lui caressa doucement le dos, sans pour autant lâcher ses lèvres, dont il prenait réellement goût d’embrasser. Franchement, elle prenait beaucoup d’expérience sans en être consciente. Pour sa part, il aimait tant l’embrasser qu’il n’avait, encore une fois, aucune envie que ce doux baiser se termine. Sa bouche quitta la sienne, doucement, et elle lui fit part qu’elle avait peur.

Pendant qu’elle lui faisait part de ses craintes, elle enfonça sa tête dans son cou. Pendant qu’elle parlait, il lui caressait lentement la tête. Elle avait raison, tout à fait. C’est risqué. Ils étaient en dangers, et Fred en était conscient. En plus qu’il faisait partie de l’Ordre, ce qui doublait le danger. Elle se redressa et lui caressa doucement la joue, pendant qu’il la regardait, sans rien dire. Elle lui fit ensuite qu’elle avait peur de rentrer chez elle, de la relation qu’elle avait avec sa mère, et du décès de son paternel, ce qui le désola. Il lui caressa doucement les bras avant de lui faire un bisou furtif sur la joue.

-L’amour, c’est risqué. Mais il faut éviter de penser à ça…je sais que c’est difficile, mais il faut vivre au jour le jour et en profiter. Si on ne fait que penser à cela, on se détruit…et je suis probablement déjà sous surveillance de toute façon. Mon père a une passion envers les moldus, c’est clair que toute ma famille est sous surveillance, et sans parler du fait que tout le monde dans ma famille supportait Dumbledore et Harry Potter, dit-il avant de faire une pause. Jamais il n’y avait songé sérieusement. Et de savoir que Percy était pour le ministère, cela le dégoûtait. Ce n’était pas l’envie qui lui manquait de lui renvoyer un peu de bouse de dragon, comme il y avait quelques années. Je suis désolé pour ton père, je n’étais vraiment pas au courant…ça doit vraiment être horrible…

Il n’osa même pas imaginer quel mal cela pouvait faire de perdre quelqu’un d’aussi proche. Même s’il n’avait pas toujours eu des relations harmonieuses avec ses parents, il les aimait très fort. Certes, il ne le montrait ou ne le disait pas souvent, voir même jamais, mais parfois, ses farces étaient un signe d’affection.

-Pour ta mère aussi cela doit être horrible, mais si vous restez tout les deux sans rien vous dire à attendre que l’autre parle, vous risquez d’attendre un bon bout de temps…c’est difficile de faire les premiers pas, mais tu devrais essayer au moins de lui parler un peu, elle reste tout de même ta maman, elle t’aime, j’en suis convaincu, dit-il avec un petit sourire avant de l’embrasser doucement.

Un sourire triste se dessina sur ses lèvres quand il la vu hausser des épaules en parlant de son père. Il fallait être aveugle pour voir à quel point elle en souffrait, la pauvre. Et c’était chose normale, après tout. Il la serra dans ses bras, sans rien dire. Il ne voulait pas non plus enfoncer le couteau dans la plaie. La mort était bien le seul et unique sujet sur lequel il était incapable de blaguer, et ne serait jamais capable, et surtout pas par les temps qui courraient. Il aurait eu envie de savoir de quoi son paternel était mort, mais pour le moment, cela semblait lui faire encore trop mal pour en parler. Avec le temps, ils allaient probablement pouvoir en discuter, et même là, c’était son choix si elle ne voulait pas en parler, lui, il allait faire son possible pour lui remonter le moral.

Il sentit sa main toucher son dos, sa peau, ce qui lui donna un frisson de bonheur, pendant leur baiser. Lui rendant son baiser, il lui passa la main dans ses doux cheveux dorés. Alors qu’elle décolla ses lèvres des siennes, elle lui dit de faire attention à lui, et de ne rien faire d’inconsidéré, ce qui le fit sourire. Elle s’inquiétait donc pour lui. Elle lui dit, par la suite, qu’elle allait mettre en application ses conseils face à sa relation avec sa mère, ce qui l’assura. Il savait ce que c’était qu’être en froid avec un membre de sa famille, mais certes, ce n’était pas du tout la même chose. Lui, il était en froid avec son grand frère car il préférait croire le ministère, et qu’il avait ainsi trahis sa famille. Certes, Percy n’avait jamais été son frère favoris, Percy le boudait souvent puisque Fred et George le prenaient très souvent comme victime – mais il restait une cible facile, avons-le – et bien évidemment, Percy n’avais strictement aucun sens de l’humour, il était tout l’inverse des jumeaux farceurs. Mais il restait tout de même son frère, cela lui faisait de la peine, bien qu’il refusait de l’avouer.

-Ne t’en fais pas pour moi, tout va bien aller, dit-il en lui faisant un clin d’œil, avant de lui volet un baiser rapide sur la joue. Quant à toi, reste forte et sois prudente. Il y a des moments ou cela risque d’être difficile…si jamais tu as besoin de quelque chose, tu m’écris et je t’envoie ça illico.

Cela le dérangeait aucunement de lui envoyer des boîtes à flemmes si jamais elle en avait besoin, si cela pouvait l’aider à ne pas rester avec ces impitoyables mangemorts. Il refusait d’imaginer qu’ils puissent lui faire du mal, et pourtant. Il savait très bien que les mangemorts étaient sans pitié. Il sourit quand elle déposa une pluie de baisers rapides sur ses lèvres, puis, il la serra contre lui, en la caressant tout doucement. Il aimait la tenait ainsi contre lui, comme s’il la protégeait. Il regrettait presque de ne pas rentrer à Poudlard cette année. Non pas pour aller aux cours, après tout, depuis quand est-ce que Fred Weasley se rendait t-il à ses cours? Justement. Non, simplement pour la savoir en sécurité et la protéger si un idiot de mangemort s’approchait d’elle.

Elle n’avait même pas besoin de parler, il sentait son inquiétude. Et même s’il affirmait haut et fort que tout irait bien, il savait autant qu’elle que c’était totalement faux. Tout le monde qui était contre le seigneur des ténèbres était en danger, et pas qu’un peu. Il prenait de plus en plus de pouvoirs et tous ceux qui se mettaient en travers de son chemin courant un très grand risque. En parti ceux qui étaient de l’Ordre, dont il faisait parti. Il savait qu’un beau jour, tout allait éclater, c’était une évidence qu’un beau jour il y aurait une guerre entre le bien et le mal, et il était prêt à défendre le bien, à se battre pour un monde meilleur, pour les générations futures, il refusait de laisser le mal dominer. Cependant, voir tout ces gens effrayés de se faire tuer, de voir leur proches mourir, rejoindre les rangs du seigneur des ténèbres par simple peur le bouleversait. Il y en avait tant! C’en était horrible, s’ils savaient, si seulement ils savaient quelle erreur ils commettaient! Ce qui était encore pire, c’était toutes ces disparitions. Il y en avait de plus en plus, et de jours en jours. C’était très inquiétant.

Parlant des mangemorts, il savait quel point ils pouvaient être cruels et sans pitié. Il savait que s’il en croisait un, il aurait très peu de chances. Cependant, il savait se battre, se défendre, il n’allait certainement pas se laisser faire. Il prit le visage de la jolie Poufsouffle entre ses mains et la regarda droit dans les yeux.

-Bonnie, je sais tout cela. Mais je sais me défendre, je sais me battre. Je ne me laisserai certainement pas abattre…et puis, je ne suis jamais vraiment seul, dit-il en lui faisant un petit sourire.

Certes, il faisait allusion à l’Ordre. Ils se protégeaient, même s’ils risquaient leur peau. Mais c’était pour une bonne cause. Au sein de l’Ordre, ils étaient assez nombreux, et de plus, il fallait dire qu’ils étaient très bien ‘’équipés’’. Il y avait des grands sorciers et des aurors, ils pouvaient se défendre et se battre. C’était secret cette organisation, mais ils étaient prêts à se battre en cas que le tout éclate. Ce qui était dommage, c’était les pauvres élèves qui allaient cette année retourner à Poudlard, avec les mangemorts à la tête de l’école. Ils allaient souffrir, et ils ne le méritaient pas du tout. Ces pauvres jeunes qui étaient là pour apprendre.

À cette pensée, il avala sa salive avec difficulté. De sa poche, il sortit une petite boîte à flemme qu’il glissa dans la main de Bonnie en l’embrassant dans le cou.

-Prend-la. Juste au cas, dit-il. Et si jamais tu veux quelque chose, peu importe ce que c'est, tu m’écris, je t’envoie ça expresso…d’accord?

Malgré son optimisme, cela ne sembla pas encourager la jeune femme, ce qui ne le surprit guère. Elle avait raison, pour se battre, il fallait faire des choses horribles parfois. Certes, ce ‘était pas le cas présentement. Il s’en tirait bien avec des sorts comme le fameux stupéfix ou des sorts de désarmement. Tuer n’était jamais son but, enlever la vie de quelqu’un, aussi cruel pouvait t-il être, était une chose horrible. Mais ça, on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve, peut-être bien que oui, un jour, il allait utiliser l’un des trois sorts pardonnables. Mais jusqu’à maintenant, il n’avait jamais eu recours à l’un d’eux et voulait les éviter.

-Je ne sais pas…les sorts impardonnables, je préfère les éviter. Tuer quelqu’un est une chose horrible, mais je présume que oui, si je suis en danger, je le ferais. Ou si quelqu’un t’approche, dit-il en lui caressant doucement la joue.

Il n’osa même pas imaginer dans quelle colère il pourrait être si jamais quelqu’un lui ferait du mal, et surtout devant lui. Connu comme étant plutôt impulsif, il n’hésiterait certainement pas à en finir lui-même avec l’agresseur. Cependant, il priait pour ne pas que cela arrive, cela serait horrible. Et il ne voulait en aucun cas qu’il lui arrive quelque chose, et pourtant. C’était impossible. Tout le monde y passait, et tout le monde allait y passer. Peut-être pas se faire tuer, mais blessé, c’était certain. Pour l’instant, il préférait ne pas trop penser à tout cela, ce serait un stress supplémentaire. Bien qu’il ne chassait jamais complètement la crainte de perdre quelqu’un de près…ou de lui-même, perdre la vie. Il faisait que tenter de se changer les idées, et tenter de chasser les idées des autres, également.

Il fut content que Bonnie prenne la boîte à flemme. Cela n’avait l’air de rien, comme ça, mais si des cours s’avéraient dangereux, il valait probablement mieux sécher ledit cours. Et grâce à cette petite merveille, l’on pouvait se mettre à vomir, avoir de la fièvre, saigner du nez ou encore, perdre conscience. Cela avait été d’une grande utilité lors de sa dernière année, alors qu’Ombrage prenait du pouvoir. Il se rappela également quel point ce produit avait eu du succès auprès des élèves cette année là. Ce n’était pas pour rien. Pauvre Mme Pomfresh. Elle devait bien se demander s’il y avait une épidémie qui courrait ! Heureusement qu’elle ne posait jamais beaucoup de questions.

Renversant sa tête par en arrière, il continua de l’embrasser dans le cou en montant lentement vers sa joue pendant qu’elle lui dit qu’elle aurait envie de lui, littéralement, dans un paquet livré à Poudlard. Ce qui le fit bien rigoler. Il posa un baiser sur sa joue et lui pris les deux mains.

-J’aimerais bien aussi ! Je suis convaincu que le personnel serait très heureux de me revoir !, dit-il en rigolant.

Peut-être que non. Mais lui, malgré tout, aimait bien ses enseignants. On s’entend, il y avait des exceptions. Il n’avait jamais aimé Rogue et Trelawney. En revanche, il aimait bien McGonagall, bien qu’elle était très sévère. Et que dire de ce bon vieux Flitwick !

Étant parfaitement conscient que l’utilisation d’un seul des trois sortilèges impardonnable allait lui valoir un joyeux séjour à la prison d’Azkaban, Fred savait pourtant que s’il était attaqué, il n’avait tout simplement pas d’autre choix. Peut-être allait t-il utiliser d’autres sorts afin de tuer, cependant ? Ou tout simplement les stupéfixer ? C’était fort probable. Peu importe de qui il s’agirait, enlever la vie de quelqu’un était loin d’être son but. En revanche, il n’avait pas la moindre idée du comment il réagirait en cas de danger. Il était impulsif, tout le monde le savait. Il ferait la première chose qui lui viendrait à l’esprit afin de se sortir de ce mauvais pas. Et qu’en serait-t-il si l’on s’attaquait à quelqu’un qui lui était proche ? Son jumeau ? Sa petite sœur ? Ou encore, Bonnie ? Il préféra ne pas trop y songer pour le moment, étant pourtant conscient que cela pouvait très bien arriver.

Il eut un doux sourire quand elle lui dit qu’il était tout de même apprécié à Poudlard. Il aimait bien Flitwick, il trouvait ses cours intéressants, il avait toujours été très doué en sortilèges, l’un des seuls cours qu’il avait passé, soit dit en passant. Il avait toujours trouvé sympathique ce minuscule professeur. Bien entendu, il avait un énorme respect pour Albus Dumbledore, également. Bien que ce dernier ne fût pas son enseignant, il restait son directeur à l’époque ou il était étudiant à l’école de sorcellerie. Il avait été envoyé de nombreuses fois à son bureau, d’ailleurs. Encore heureux qu’il ne l’ait jamais renvoyé, Mrs. Weasley aurait bien été dans tout ses états ! Bien qu’avec les jumeaux Weasley, on pouvait s’attendre à tout, et surtout avec tous les hiboux qu’elle recevait en une semaine ! Et que dire de ce bon vieux Peeves ! L’esprit frappeur de Poudlard qui s’en prenait toujours aux pauvres élèves. Fred et George avaient toujours été respectés par l’esprit frappeur. Probablement en raison de leur ‘’travail’’, soit, farceurs à temps plein.

-J’espère qu’un jour, Poudlard va redevenir comme avant…, dit-il, en un soupire.

C’est vrai que c’était triste à voir. Poudlard était l’endroit le plus sécuritaire, et en quelques années, il était devenu l’endroit le plus dangereux. Il espérait vraiment que tout cela allait redevenir comme avant, un beau jour. Certes, il avait envie un jour d’avoir des enfants. Il n’avait pas envie que ses enfants aillent dans une école aussi dangereuse.

Bonnie l’embrassa, ce qui le fit sourire. Lui caressant tranquillement la paume de sa main, il la regarda dans les yeux quand elle parlait. Quand elle eut terminé, il l’embrassa sur le coin de la lèvre.

-Promis, je serai prudent, dit-il. Je ne doute aucunement de tes capacités, chérie. Mais vaut mieux être prudent, on ne sait jamais avec cette bande de…

Il ne termina pas sa phrase. Il ne savait même pas comment décrire ces cruels mangemorts. Il se contenta de l’embrasser sur le front et lui sourire.

-Bonne chance, mon amour. J’ai hâte de te revoir.

Même s'il savait que cela pouvait être dans un bout de temps...