Deux simples mots suffisaient à décrire les temps qui courraient : sombres et pénibles. Et c’en était ainsi pas mal tout le temps, en particulier aujourd’hui. Mais pourquoi diable? Parce que les jumeaux étaient aujourd’hui en mission, pour l’Ordre du Phénix. Ils avaient donc été obligés de fermer boutique pour aujourd’hui et aller en mission. La mission en question n’était pas grand-chose, certes, dangereuse, mais ce n’était pas la mort. Il fallait tout simplement aller faire de la surveillance dans différents coins de Londres. Pour l’une des rares fois, Fred et George étaient séparés, ce qui était quand même chose normale, il fallait se disperser afin de mieux faire le boulot. Alors ainsi, George se retrouva à patrouiller la zone du Chemin de Traverse, alors que Fred fut envoyé dans le beau petit village de Pré-Au-Lard.

Il y alla en transplanant, moyen très pratique pour voyager, et surtout dans ces circonstances. Il se tenait pas très loin du bar des Trois Balais, lieu très fréquenté par les sorciers. Même des sorciers louches traînaient là, valait mieux garder l’œil ouvert. Il se baladait, faisant semblant de s’intéresser aux confiseries de Honeydukes, aux farces de chez Zonko…en fait, il surveillant, sa baguette bien en main. Évidemment, baguette qu’il tenait cachée dans sa manche.

Cependant, le village semblait tranquille…alors il n’avait pas énormément de travail à faire. Il aurait volontiers été boire une bièreaubeurre au Trois Balais, mais imaginez s’il suivait son idée et que quelque chose arriverait pendant qu’il avait le dos tourné? Il ne pouvait pas se le permettre. Il voyait quelques sorciers louches qui le regardaient bizarrement. Weasley soutenait leur regard, prêt à se défendre en cas de besoin, sa baguette prête. Mais rien n’arriva, heureusement. Fallait avouer que la famille Weasley au complet était surveillée en raison de la passion de Mr. Weasley, soit, les moldus. Ils étaient surveillés par le ministère, et quel est le premier trait caractérisant un Weasley? Les cheveux roux. Ceux de Fred étaient, comme tous les autres, d’un roux flamboyant. Travaillant avec le public à sa boutique qui allait de très bon train par les temps qui courraient, il était assez facilement reconnaissable.

C’est alors qu’il entendit un bruit, alors qu’il consultait sa montre. Il entendit des bruits de pas rapides, deux personnes qui courraient. Le bruit en question venait de pas très loin près du bar. D’un pas rapide, mais silencieux, Fred s’y dirigea, et une jeune fille lui fonça dedans. Elle semblait fuir quelque chose. La retenant de tomber, en la prenant par le bras, il l’aide à se relever et sortit sa baguette alors qu’un sorcier habillé de noir se pointa devant eux. Pointant sa baguette vers le sorcier louche il le regarda, méfiant. Mais qui était t-il? Peu importe, il poursuivait une sorcière innocente en jeune âge qui voulait fort probablement simplement venir passer un peu de bon temps au village de Pré-au-Lard.

-Expelliarmus!, dit-il en désarmant le sorcier qui se trouvait devant lui. Est-ce que ça va?, demanda t-il à la jeune femme qui venait de se faire poursuivre, sans lâcher du regard le sorcier qu’il venait de désarmer.

Le rouquin lui demandait si elle allait bien. Pendant une seconde elle eut envie de lui répondre qu’à part une grosse frousse, son cœur qui menaçait de foutre le camp et sa raison qui avait failli exploser en mille morceaux sous la panique, oui, tout allait pour le mieux. Mais, elle se souvint qu’il venait sans doute de la sauver d'un destin tragique et que de l’ironie dans un tel moment n’était peut-être pas une très bonne idée.


-Je…heu, oui, merci beaucoup, répondit-elle.


Elle le regarda, oui elle en était sûr elle l’avait déjà rencontré. Ces cheveux roux…Mais oui bien sûr, un des jumeaux Weasley !
Elle tourna la tête vers l’agresseur et son capuchon noir. On ne pouvait pas voir son visage, caché par une sorte de voile. Seuls ses yeux, grands et d’un bleue glacial étaient à l’air libre. Pendant une seconde Trya pensa à ces femmes orientales caché sous de grands voiles noirs toute la journée. Ces derniers temps, son esprit avait tendance à partir un peu n’importe où…Comme si une fatma pouvait venir les attaquer…C’était impossible…Non ?

Enfin bref, La jeune femme se reprit. Remercia une autre fois le rouquin puis se remit sur ses pieds et attrapa sa baguette. L’homme en noir voulut se précipiter sur sa baguette mais Tryna pointa son arme sur le bout de bois.


-Accio !


La baguette de bois se mis à flotter et arriva directement dans les mains de la rouquine. Fred –ou George- lança un autre sort sur ce nouvel ennemi. Ce dernier l’esquiva et, fou de rage, il hurla avant de transplaner dans un épais nuage de fumée noire.
Pendant un instant, La grande rousse eu un terrible doute. Et si ce n’était pas par hasard que cet homme l’avait suivi, comme elle l’avait cru au début. Les mangemorts frappaient un peu n’importe qui, n’importe quand ces temps-ci mais ce cri, elle était presque sûre de l’avoir déjà entendu quelque part. Et ces yeux…Non impossible.
Serait-il possible que son père ait tenté de l’attraper ? Il avait déjà essayé de l’attirer à lui, de manière douce. Il avait tenté de discuter avec elle, mais à chaque fois, elle l’avait rejeté, ne le considérant plus comme son père. Il ne l’était pas d’ailleurs, il ne l’avait jamais été. Il avait juste été comme un donneur et avait jeté sa mère au bout de deux mois de grossesses.
Avait-il décidé de la faire venir à lui…Mais de manière forte, cette fois ? Non, elle ne voulait pas le croire, il n’était pas si pourri que ça. Sa mère avait raison…Le serpent est réellement une saloperie.

[Désolé c'est pas terrible...Je me rattraperais]

La jeune femme lui dit qu’elle se portait bien, bien qu’elle avait l’air encore un petit peu ébranlée par ce qui venait de se passer, mais bon, qui ne le serait pas après s’être fait poursuivre par un sorcier aux airs aussi louches? La rouquine s’empara de la baguette du sorcier – ou de la sorcière? Pas facile avec cette longue cape, fallait dire – et l’étranger transplana, dans un épais nuage de fumée noire. Fred plissa des yeux. C’était louche, vraiment louche. Cela ressemblait étrangement à un mangemort, c’était parfaitement leur style de faire des trucs pareils. Mais bon, pour l’instant, il ou elle s’était volatilisé. Il n’était certes pas prudent de baisser complètement sa garde, mais il était cependant permis de se remettre à respirer, et peut-être aller prendre une bièreaubeurre, question de se remettre de ses émotions.

-Ça, c’est étrange…, dit Fred à voix basse.

Peut-être était-ce aussi un appât pour que Fred mordre? Pour qu’il vienne l’aider afin de s’attaquer à lui? Non…il ou elle semblait réellement vouloir s’attaquer qu’à la jeune femme. Une fois qu’elle eut repris un peu son souffle, il lui sourit.

-Tu veux aller prendre une bièreaubeurre question d’aller reprendre un peu tes esprits et ton souffle?, lui demanda t-il, gentiment. Je paie.

En espérant, tout de même, qu’il n’y avait pas de sorciers louches à l’intérieur des Trois Balais. C’était l’un des endroits favoris et l’un des plus fréquentés par les sorciers, c’est certain qu’il y en avait réellement pour tous les goûts là-dedans, mais c’était tout de même plus sécuritaire que de rester ici, à l’extérieur, dans une rue de Pré-au-Lard ou l’on pouvait se faire poursuivre. Bon, vrai que c’était la toute première fois que Fred voyait quelqu’un se faire poursuivre dans ce charmant petit village, mais preuve que plus aucun endroit n’était sécuritaire, désormais que les mangemorts et le seigneur des ténèbres prenait de plus en plus d’ampleur et de pouvoir.

Il savait également que, de nos jours, il fallait se méfier de tout le monde. Sans exceptions. Mais il savait que la jeune femme n’était pas ‘’dangereuse’’. Il l’avait tout de même vu en danger, devant ses yeux. Et puis, elle n’avait pas l’air très vielle. À en constater par le comment elle était vêtue, c’était une étudiante de Poudlard. Il doutait très fort qu’elle ait cherché les problèmes. Si cela avait été le cas, elle ne l’aurait pas remercié de l’avoir aidé, il y avait quelques minutes, contre le sorcier étrange. Et puis, la mission de l'Ordre était un peu de protéger les innocents, également. Alors, l'on pouvait dire que Fred avait fait son travail.

Les deux jeunes gens entrèrent donc dans le charmant petit bar qu’était les Trois Balais. C’était, à son entrée, comme il l’imaginait. Très peu de gens s’y trouvaient, parlaient à voix basse…rien à voir avec ce qu’il avait autrefois connu dans son ‘’jeune temps’’, si l’on pouvait dire cela comme ça. C’était pourtant il n’y avait que quelques années, ne serait-ce que 2 ans, et pourtant, cela lui semblait déjà remonter à une lointaine époque. Il salua la pauvre Mme Rosemerta quand il fit son entrée, après avoir pris soin de fermer la porte derrière lui. Pourquoi, la pauvre? Parce que cette petite dame sympathique et pleine de bonnes intentions continuait tant bien que mal de travailler et de faire en sorte que le petit bar reste un lieu fréquenté, agréable et sécuritaire, ce qui n’était pas chose facile par les temps qui courraient.

Une fois qu’ils furent tout les deux installés à table, ils commandèrent. Fred enleva sa veste qu’il accrocha contre le dossier de sa chaise et attendit sagement sa bièraubeurre qui arrive, pas longtemps après. Il la versa lentement dans son verre et en pris une première gorgée, alors que la jeune femme avait de son côté, déjà tout bût d’une traite. Le rouquin fut impressionné. Certes, il lui arrivait aussi de tout boire d’une traite, mais elle tenait réellement à oublier ce qui venait d’arriver, visiblement. Ce qui était chose normale après tout, c’était assez traumatisant comme expérience. Si cela pouvait l’aider, hé bien tant mieux.

C’est alors qu’elle lui posa une question qui le fit sourire après l’avoir remercié d’être intervenu, pendant qu’il prenait une petite gorgée de sa boisson. Il prit le temps d’avaler sa gorgée et de déposer son verre sur la table avant de lui répondre.

-Ce n’est rien, ne t’en fais pas. Et moi, c’est Fred. À qui ais-je l’honneur?, demanda t-il.

Pour sa part, il ne bu pas sa boisson d’une seule traite. Il préférait boire à petites gorgées, du moins, pour l’instant. Après tout, la journée n’était pas terminée, il ne devait pas se saouler, il devait tout de même surveiller les lieux et garder l’œil ouvert en cas d’attaque ou d’évènements louches. Il remarqua la jeune femme qui déposa la baguette de l’inconnu sur la table, n’ayant pas l’air d’avoir l’intention d’y retoucher.

-Qu’est-ce que tu vas faire avec? Tu compte la garder?, demanda t-il.

Il se demanda même s’il ne devait pas la prendre avec lui, pour la montrer aux autres membres de l’Ordre afin de peut-être pouvoir identifier l’inconnu. À moins que la jeune femme voulait la prendre, mais à en voir la tête qu’elle faisait, elle ne semblait pas vraiment avoir l’intention d’y retoucher, comme si cette baguette était microbienne et portait un grave virus que l’on pouvait attraper par le simple fait d’y toucher.

Tryna Céleste. C’était vraiment la toute première fois qu’il entendait ce nom. Pourtant, elle, elle semblait le connaitre. Mais c’était vrai que bien des gens le connaissaient, lui et George, pour leur ‘’exploits’’, si l’on pouvait dire ça comme ça, accomplis à Poudlard. Et en parti leur acte de rébellion contre Dolores Ombrage. Il fallait dire qu’ils étaient encore très fiers de leur coup, le carpeaux rose n’avait eu que ce qu’elle méritait, après tout! D’ailleurs, il n’avait pas la moindre idée de ce que cette peau de vache était devenue après, tout ce qu’il savait, c’était qu’elle avait quitté Poudlard l’année suivante, ce qui était une très bonne chose! Peut-être avait t-elle fini par épouser le seul homme qui voudrait d’elle, Cornelius Fudge? Cette pensée le fit sourire.

-Enchanté Tryna, dit-il avec un petit sourire.

Buvant toujours sa première bièraubeurre, à petites gorgées, il écouta la jeune femme quand elle lui dit qu’elle n’avait pas l’intention de garder cette baguette, lui faisant savoir du même coup qu’elle était convaincue que le sorcier étranger était, selon elle, son père biologique.

-Si cela ne te dérange pas, je vais donc garder la baguette, dit-il en la prenant et en la rangeant dans un sac. Ton père biologique est un mangemort? Tu crois qu’il t’aurait attaqué?

Il n’en doutait pourtant pas. Quand on rejoint les mangemorts, il n’y a plus moyen d’en sortir. Ils sont cruels, avec tout le monde qui se mettent en travers de leur chemin et qui sont contre eux, il en était parfaitement conscient. Si Tryna n'était pas avec les mangemorts et approuvait donc Harry Potter, ce n'était pas étonnant que son père puisse donc l'attaquer, malheureusement. Pour sa part, il en avait croisé quelques fois, et avait eu énormément de chance de s’en sortir sans trop de mal. Il n’en avait jamais combattu un de sa vie, et se comptait très chanceux de la chose. Il savait, pourtant, que c’était inévitable et qu’un beau jour, il allait devoir en combattre un. Étrangement, cette idée aurait pu en effrayer plusieurs, mais Fred n’avait pas peur une seule seconde. Il savait qu’être du côté d’Harry Potter était très risqué. Il savait également très bien que faire parti de l’Ordre du Phénix n’aidait pas non plus à sa sécurité, c’était les ennemis directs des mangemorts. Mais il n’avait pas peur, même pas une seule seconde. Il était prêt à risquer sa vie pour aider à arrêter le seigneur des ténèbres, et il en était de même pour son frère jumeau, George.

Pour ce qui en était de la baguette, il comptait la garder pour la montrer aux membres de l’Ordre. Un mangemort devait être arrêté et envoyé à Azkaban. Certes, il n’était pas auror, mais au sein de l’Ordre, il y en avait plusieurs. Cela pouvait les aider à en arrêter un s’il avait sa baguette. Et sans baguette, il ne pouvait pas vraiment faire de mal à quelqu’un, du moins, pour un moment, le temps de s’en trouver une autre.

Bien qu’il ne sache pas l’entière histoire, il trouvait tout cela bien triste. Un père qui abandonne sa femme enceinte, c’était vraiment cruel. Il lui fit un sourire triste avant de boire une nouvelle gorgée de sa boisson.

-C’est vraiment horrible, je suis désolé de l’apprendre, j’espère qu’il ne s’en reprendra pas à toi. Mais si j’ai sa baguette, je connais des gens qui peuvent le retrouver et le surveiller…si c’est lui, bien sûr. Mais reste qu’il y a de grosses chances qu’il s’agissait d’un mangemort.

Il lui sourit, espérant qu’elle comprenne qu’il était de l’Ordre. C’était une organisation secrète, qui était cependant connue du public. Secrète dans le sens qu’il ne fallait pas en parler en public, chose logique. Mais si elle savait ce que c’était, elle allait fort probablement deviner qu’il en faisait parti. C’était vrai. Dans l’Ordre, il y avait des gens qui étaient payés qu’à faire cela s’occuper et arrêter les mangemorts qui s’en prenaient aux pauvres gens innocents qui ne demandaient que de vivre en paix. Certes, Fred ne pouvait rien faire, il risque sa vie à faire parti de cette organisation, mais il en connaissait très bien les risques. Il n’était, après tout, que le fondateur de Weasley & Weasley, mais il participait aux missions de l’Ordre.

Il regarda par la fenêtre du pub, il regarda la rue du petit village complètement déserte. C’en était vraiment triste. Il soupira et retourna son regard vers la rouquine.

-Je me demande si un jour tout va revenir comme avant. À l’époque ou l’ont pouvait se promener l’esprit tranquille sans avoir peur de se faire tuer au coin de la rue.

Il exagérait à peine. C’est vrai que c’était rendu comme cela maintenant! Il était désormais risqué de se promener seul dans la rue, peu importe ou c’était. De jours en jours des gens disparaissent et se faisaient attaquer par des partisans du seigneur des ténèbres. Comment ne pas craindre de perdre les gens que l’on aimait le plus par les temps qui courraient? Jour après jours Fred craignait, comme tout le monde, pour sa nombreuse famille. Même pour Harry et Hermione, bien qu’ils n’étaient pas de sa famille, mais c’était tout comme. Et que dire de sa petite amie? C’est clair qu’il craignait aussi pour elle. Elle était de sang moldu, c’est certain qu’elle n’était pas à l’abri. Mais bon, qui l’était vraiment? Personne.

N’aurait t-il pas été beaucoup plus simple de tout simplement lui dire qu’il était membre de l’Ordre du Phénix depuis quelques mois et que même présentement, il était en mission pour surveiller les lieux et intervenir en cas d’attaque ? Certes. Mais c’était une organisation secrète, il n’avait pas le droit d’en parler. En revanche, les élèves de Poudlard étaient au courant de la chose. Pourquoi? Parce que c’était fondé par Albus Dumbledore, lui-même, qui était directeur de l’école avant de se faire tuer par Severus Rogue, qui avait pris sa place à la tête du collège. Avait t-elle comprit son ‘’message secret’’? Ce qu’il essayait subtilement de lui communiquer, soit qu’il en faisait parti? Elle semblait y penser en tout cas, puisqu’elle semblait se poser des questions suite à sa ‘’révélation’’. Pour sa part, Fred se contenta de lui sourire et se prendre une petite gorgée de sa boisson, en guise de ‘’réponse’’.

Suite à la question qu’il s’était posé, elle lui répondit que si la guerre pouvait prendre fin, tout allait redevenir comme avant. C’était certain. Mais allait t-elle un jour prendre fin? Et est-ce que Harry allait y arriver à temps? Il l’espérait de tout cœur.

-Je l’espère…j’espère aussi que le travail ne sera pas fait qu’à moitié. Si il tombe, il faut que ses partisans aussi. Ce n’est pas à souhaiter, mais ils pourraient décider de se révolter.

Certes, ils seraient moins, beaucoup moins puissants sans leur maitre. Mais Il valait mieux vivre dans un monde en paix, si l’on pouvait dire cela comme ça. Sans aucune menace et sans avoir peur que quelque chose éclate. Était-ce seulement possible? C’était à espérer. Était-ce seulement déjà arrivé que le monde des sorciers avait vécu en paix et en harmonie sans aucune menace? Fred n’avait pas assez suivi dans ses cours d’histoire de la magie pour trouver réponse à sa question. Cependant, il refusait de croire que c’était impossible. À penser à tout cela, il se surprit lui-même. Il y a quelques années, il se fichait bien de tout cela, ou presque. Tout ce qui lui importait, c’était ses farces et son magasin. Il n’avait rien perdu de son éternel sens de l’humour, c’était un fait, mais il était plus prudent, chose normale, il fallait que tout le monde le soit. S’il avait continué de faire l’imprudent, il y aurait longtemps qu’il serait déjà enterré, six pieds sous terre. Au fond de lui-même, il avait peur d’en arriver là. Tout le monde avait peur, ça aussi c’était un fait, certains étaient plus ouverts à en parler, Fred ne l’était pas. Il préférait penser à autre chose, vivre au jour le jour et demeurer positif. Il ne servait à rien de toutes façons de s’apitoyer sur son sort et d’avoir peur, tout le monde, ou presque, était dans le même bateau, il fallait se battre pour survivre.