Cela allait de mal en pis par les temps qui courraient. Il y avait déjà quelques semaines, c’était pénible et tout le monde pensait que cela était terrible. Mais vraiment, aujourd’hui, c’était pire, bien pire. Il y avait de plus en plus de morts, la plupart d’entre eux étant des nés moldus ou des sang-mêlés. Cette maudite histoire de pureté de sang donnait des envies de vomir à Fred. D’ailleurs, ces temps-ci, le rouquin ne semblait pas vraiment dans son assiette. Certes, il faisait ses farces, inventait, rigolait et faisait rire les gens. Mais au fond, comment se sentait t-il réellement? Profondément déprimé et inquiet. Déprimé par tout ce qui se passait, inquiet pour ses proches. Particulièrement une personne, probablement la plus importante à ses yeux : Bonnie. C’était une née-moldue. C’est clair qu’elle courrait un grand danger présentement. Ils s’écrivaient, se donnaient des nouvelles…mais il y avait un bon moment qu’elle n’avait pas donné de nouvelles. Certes, ce n’était pas tout le monde qui était au courant de leur relation, alors du coup, personne ne se rendait compte de comment le farceur se sentait au plus profond de lui. Le seul en fait, était George, son jumeau. Évidemment.

Question de se changer un peu les idées, Fred décida d’aller travailler un peu sur des nouvelles idées d’inventions. George, de son côté, avait préféré rester à la maison ce soir. Ainsi, Fred se rendit dans un endroit bien familier, soit le bar des Trois-Balais. Il adorait venir ici, cela lui rappelait les bonnes années à Poudlard. Celles ou il avait essayé de draguer Mme Rosemerta afin qu’elle lui file la bouteille de Whisky Pur-feu, puisqu’il n’avait, à l’époque, pas l’âge légal de boire de l’alcool. En entrant, tous les regards se figèrent sur lui. Pas étonnant, avec tout ce qui arrivait, les gens étaient sur leurs gardes et avaient contamment peur qu’un mangemort débarque. C’est avec un petit signe de tête que Fred les salua et tout le monde retourna à ses occupations pendant que Weasley se pris donc une table et s’installa tranquillement.

Il travailla un bon moment, il ne vu même pas le temps passer. Il était dans sa bulle, comme on dit. Puis, c’est alors qu’une petite voix le sortit de ses pensées. Il leva doucement les yeux, et son regard se posa sur une jeune demoiselle qui était nul autre que Jenna Williams, une bonne amie. Il fut d’abord surpris et heureux de la voir, cela faisait un moment.

-Jenna! Quelle bonne surprise!, dit-il avec un sourire.

Une pensée traversa son esprit.

-Tu n’es pas censée être à Poudlard? Tu as déserté, c’est ça? Ha! Je suis fier de toi ! Tu as utilisé quoi pour faire diversion? Marécage portable? Feuxfous?

Il remarque qu’elle semblait ne pas aller du tout. Il tassa de sa main ses parchemins et la regarda.

-Tu n’as vraiment pas l’air d’aller, qu’est-ce qui se passe?

Beaucoup d'anciens élèves de Poudlard étaient là. Jenna ne réagit pas lorsque Fred fit part de son bonjour ainsi que de la féliciter d'avoir déserté Poudlard. Elle n’allait pas s’aventurer à chaque fois à l’extérieur de Poudlard, ça allait de soi. Pourtant les idées de Fred et de George étaient excellentes, pour ne pas se faire remarquer par les autres personnes : marécage portable ou feuxfous. La Gryffondor n'avait jamais essayer pourtant ça avait l'air de bien marcher. Se cacher, et faire le tour, personne ne pourrait échapper aux préfets dans ce cas là. S’apprêtant à répliquer un deuxième bonsoir, c'est qu'elle stressait assez, et puis, elle se doutait bien que ces idiots de Serpentards manigançaient quelque chose, il voulait la rabaisser en tant que sorcière, et pouvaient se montrer très ingénieux quand il s'agissait de torturer avec leurs mots remplis de venin. Au moment où elle aurait du faire preuve de courage, de bon sens, ils ne lui avaient pas laisser le temps de répondre. Il avait fallut qu’elle s’enfuit de Poudlard pour en parler à quelqu'un... Jenna se retourna en regardant Fred qui avait l'air préoccupé, il lui demandait ce qui n'allait pas. Et comme elle le savait déjà à l'avance que ses mots allaient lui faire face, la sixième année fit sortir de sa bouche un rire étranglé.

Bon en même temps elle était malheureuse, que voulez vous de plus ? Quoi ? Qu’est-ce qu’elle allait ajouter ? L’idée même de lui demander de l’aide la répugner ? Mais que faire ? Elle ne s’en sortirait pas. Elle reprit vite son ancienne humeur et décida quand même à répondre au pauvre Fred, qui se demandait sûrement ce qui n'allait pas chez elle. « Je suis bien sortie de Poudlard, mais la chance m'a souri personne n'était là ce soir, sûrement une réunion entre préfets... Ca se voit autant que j'ai un visage triste et déprimé ? » Lâcha-t-elle désesespérée par tant d’imbécilité. Elle fronça un bref instant les sourcils face à Fred. Avant de se souvenir le petit accident, stupide de sa part. Ca paraissait logique que Jenna n’allait rien lui révéler, pas la peine d’attendre des plombes avec ce regard suspicieux qui ne lui faisait ni chaud ni froid. Mais la jeune fille accepta à contre coeur en songeant, qu'elle allait lui révéler ce qui c'était réellement passé...

Il y avait un bon petit moment que Fred n’avait pas vu Jenna. La dernière fois, c’était à sa boutique, elle était venue faire un tour, et elle souriait. Comme à toutes les fois que Fred la croisait. Alors la voir ainsi, il avait sut tout de suite que quelque chose n’allait pas. En la voyant un peu rire, il eut un petit sourire. Au moins, c’était déjà ça de gagné! Elle lui fit par ensuite qu’elle avait eu de la chance de ne pas s’être fait prendre en sortant de Poudlard.

-Ha, ces préfets! Toujours là pour gâcher tout nos plans!, dit-il en rigolant.

Tout le monde savait à quel point Fred et George n’aimaient pas les préfets et riaient d’eux. Ces fameux préfets amis du règlement alors que les jumeaux étaient littéralement les pires ennemis du règlement. D'ailleurs, combien de règlent à eux deux avaient brisés en 7 ans d'études au collège Poudlard? Une chose était certaine, leur dossier devait peser bien plus qu'une tonne! Elle lui demanda ensuite si cela paraissait tant que ça qu’elle avait un visage triste et déprimé. Fred approuva d’un signe de tête.

-Tu n’as vraiment pas l’air dans ton assiette en tout cas! Je suis habitué de te voir sourire, je vois bien que quelque chose ne vas pas, tu veux en parler?

Après tout, Fred avait énormément de temps devant lui, et il appréciait énormément Jenna, la voir ainsi lui faisait quelque chose. Il n’aimait pas la voir triste. Il se tourna vers Rosemerta et commanda deux bièreaubeurres, dont évidemment une qu’il offrit à Jenna. Il la regarda et lui fit un petit sourire, prêt à l’écouter si elle voulait parler de ce qui la tourmentait autant, lui qui était tant habitué à voir la Jenna, bien que discrète, sourire et heureuse.

Calme. Ouais, calme, c’était simple à dire. Pour le moment, tout allait bien, même si une part de Jenna était dans le doute, la crainte… Il était vrai que c'était depuis un bon moment que la sixième année n'avait pas vu Fred, et oui Fred avait quitté Poudlard avec son frère George. Pour retrouver leur humble boutique de farces et attrapes, la dernière fois qu'elle l'avait vu c'était à la boutique justement. Jenna était venue faire un petit tour pour voir les jumeaux, pour avoir de ses nouvelles etc... Et ce jour là, comme certains jours, elle souriait presque comme toutes les fois où la jeune fille voyait les jumeaux. Fred rigola et lui fit part que les préfets étaient toujours là pour gâcher le plan de Fred et George. En même temps il n'avait pas faux, pensait Jenna, il fallait bien qu'on surveille l'école ainsi que ses principes. A dire vrai, Jenna n'était pas du genre à s'enfuir dès le premier soir, mais quand on avait besoin de consolation fallait respecter le fait qu'elle s'enfuit, tout comme elle le faisait quand elle était petite en allant voir sa voisine. En effet, ça n'avait pas changer depuis son plus jeune âge. Fred approuva d'un signe de tête, il savait que Jenna n'avait pas l'air dans son humeur naturelle, il savait que quelque chose n'allait pas et enfin il voulait que la jeune fille lui en parle. Bon rien de plus normal de la part de Fred ! Comme la Gryffondor l'avait songeait auparavant elle allait lui faire part de sa stupide cause, assez pour qu'une petite fille se foute de sa gueule. Jenna prit alors place juste en face de Fred sur la table sur laquelle il était installé.

Quand à Jenna elle restait raide comme un glaçon, tout en serrant ses mains moites. Fred intervint pour se tourner en direction de Rosemerta et commanda deux bièreaubeurres, tiens c'était la boisson favorite de la sixième année. Elle était surprise que le jumeau lui offre cette boisson gratuitement, en même temps ça ne la surprenait pas vis-à-vis du comportement de ce dernier. Jenna prit un sourire plus que satisfait en murmurant un : « Merci. » à peine réussi, qui aurait pu croire à ça ? Elle buvait tranquillement en prenant son temps avant de lui expliquer son problème, malheureusement elle faisait un peu exprès pour faire passer le temps. En étant à la moitié de son verra, la jeune fille voyait bien que Fred impatienter un peu, elle décida de s'arrêter et de prendre la parole à son tour :« Pour commencer, j'avais tranquillement fini mon cours de Sortilèges, quand trois Serpentards se sont approchés de moi en insultant la mort de mon père, que j'étais trop sensible, même si mes mots ne me touchent absolument pas concernant mon caractère. Je n'ai même pas eu le temps de leur répondre qu'ils sont déjà partis. » Ses mots étaient beaucoup plus dur pour elle, elle commença à pleurnicher mais elle s'arrêta aussitôt. Jenna avait l'impression d'être une gamine, mais comprenait-là la mort de son père était l'accident de sa vie...

C’est au bout d’un petit moment que la jeune Jenna se décida à prendre place en face de lui, au petit bar qui, bien que moins remplis qu’à son habitude par les temps qui courrait, restait tout de même l’un des endroits les plus sympathiques et chaleureux que le rouquin connaissait. Bien évidemment, il tassa son encre, ses plumes et ses parchemins qui étaient éparpillés un peu partout sur la table à laquelle les deux amis étaient assis. Alors qu’elle s’installa, il remarqua qu’elle semblait raide. Rien à voir avec la température qu’il faisait dehors, à moins d’être quelqu’un de très sensible au froid…et il était convaincu que Jenna ne l’était pas. C’est alors que la boisson arriva et elle le remercia, ce qui le fit sourire.

-Ça me fait plaisir.

Voyant qu’elle voulait gagner du temps, il sirota tranquillement sa boisson de son côté. Il voulait la laisser commencer, sans la brusquer. Elle semblait déjà assez en état de choc comme ça, pas la peine d’en rajouter. Puis, c’est alors qu’elle se décida à perler et c’est avec attention que Fred l’écouta. Ce qu’elle lui raconta l’indigna. Non mais vraiment ! S’il y avait un truc qui ne se faisait pas, c’était bien cela ! Fred baissa la tête et respira un bon coup, pris une longue gorgée de sa boisson pour éviter d’éclater de rage. C’était affreux, vraiment.

-Les Serpentards…ces maudits Serpentards. Ils sont bons là-dedans eux parler contre les parents des autres et se défiler par après, quelle bande de lâches, vraiment !

Il prit une autre gorgée en secouant la tête, il trouvait cela si décourageant. Puis, elle se mit à pleure. Il la laissa pleurer un petit bout afin de laisser évacuter comprenant qu’en parler avait dû pour elle être difficile.

-Ne les écoute pas. C’est normal d’avoir de la peine pour un proche parti, ça démontre que toi, au moins, contrairement à eux, tu as un cœur. Tu vaux mieux qu’eux, dis-toi toujours ça.

Il lui sourit.

-La prochaine fois, glisse des pastilles de gerbes dans leur jus de citrouilles, ils vont moins faire les fiers, tu verras !

Quand Fred avait écouté Jenna, il semblait indigné par la sorte, c'est ce que Jenna comprenait absolument venant de sa part. Fred se baissa et prit une gorgée de bierreaubeurre avant d'expliquer que ces trois Serpentards n'étaient que des lâches. Pourtant, quelque chose avait changé. Au début Fred était d'humeur joyeuse, mais voilà qu'à peine que Jenna expliqua ce qui la dérangeait il devint fou de rage. La Gryffondor avait telle fait une erreur ? Bref, malgré tout elle n'allait sûrement pas abandonner son sujet de cette vitesse. Pour le moment Jenna restait silencieuse. Peut être que sa petite angoisse n'était que pure erreur ? Peut être bien, avec tout ce qui se passait en ce moment, son problème ne pouvait être que le début. Tout en songeant la sixième année ne se sentait pas très courageuse vis-à-vis de sa maison. A regarder de plus près la situation était vraiment critique. Mais elle reprit vite espoir quand le jumeau lui dit qu'elle valait mieux que ces trois Serpentards. Fred souriait et Jenna lui souriait à son tour. En même temps, il fallait avouer quil avait plutôt raison. Quand Fred lui parla de mettre des pastilles de gerbes dans leur jus de citrouilles, Jenna lâcha un petit rire faux à cause de la fatigue et d'avoir lâché quelques larmes auparavant.

Maintenant, place à l’action même si certes sa voix restait d'avantage abîmée, mais ça allait partir d'une seconde à l'autre. « J'y penserais ! Pour l'instant je crois avoir pris une bonne décision. » Jenna fit un sourire narquois avant de partir à Poudlard et de dire au revoir à Fred. Elle ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel et de soupirer fortement, mais joyeusement. Voilà qui était fait, et qui donnait le ton. Accélérant le pas, la sixième année enfonça ses mains dans les poches de sa cape, tout en tournant la tête pour faire un signe de main amical à Fred, après tout il l'avait bien mérité. Jenna était entrée sans le moindre sourire et elle était sortie avec un sourire aux lèvres. S'arrangeant, Jenna pouvait très bien faire garpiller des points à sa maison. Si elle se faisait repérer par les préfets : la punition était terrible ; accompagner un tyran dans la forêt interdite afin de nourrir le troupeau de Sombral de Poudlard. Dégoûtant. Une fois sortie elle prit le même chemin pour venir Aux-Trois-balais et heureusement pour Jenna elle ne se fit pas repérer... Une semaine plus tard, les trois Serpentards étaient revenus et malgré eux ils prirent un sort de cette dernière, en courant comme des lâches comme à leur humble habitude !