Quelle semaine merdique! Fred venait tout juste de passer trois jours qui li semblèrent interminables cloués dans son lit, à l’appartement. Inutile de vous dire que durant ces jours, il ne mis même pas le pied dans sa sublime boutique. Heureusement, George assurait les ventes pendant que Fred essayait, du mieux qu’il le pouvait, de prendre un peu de mieux. Aujourd’hui, il se sentait mieux. Heureusement, vous imaginez Fred cloué dans un lit? Impossible, me direz-vous. Il a beaucoup trop d’énergie! Hé bien même dans son lit il réfléchissait à des nouvelles idées d’inventions.

Après ces jours de repos, aujourd’hui, il fit son grand retour au travail, tant attendu. Son éternelle déprime était toujours présente, mais à part George, personne ne pouvait la voir. Il cachait ses émotions…comme il le faisait si souvent. Bien qu’étant la plupart du temps positif, préférant voir le verre à moitié plein qu’à moitié vide, il arrivait, comme tout le monde, que Fred broyait du noir. Par les temps qui courraient, cela lui arrivait souvent. Heureusement qu’il pouvait compter sur plusieurs personnes pour le ‘’ramener à la lumière’’, même si cela n’était pas toujours facile, en particulier quand, non seulement notre cœur est brisé, mais qu’en plus, on porte un lourd deuil.

Elle lui manquait, elle lui manquait tellement. Est-ce qu’elle pouvait le voir, présentement? Lisait t-elle ses pensées? Savait t-elle seulement à quel point il souffrait de sa perte? Toutes ces questions restées jusqu’à maintenant sans réponses le tourmentaient et refusaient de sortir de sa tête. Allait t-il finir par s’en remettre, un beau jour? Probablement. Mais pour l’instant, c’était mission impossible. Jamais il n’avait ressentit un aussi grand vide, une tellement peine, une telle souffrance…par amour. Savait t-il ce qu’était l’amour avant cette relation? Non, parce qu’il ne pensait qu’à une chose : baiser. Elle lui avait montré ce que c’était la passion, l’amour. Mais aussi ce qu’était la souffrance et la peine.

Après une grosse journée de travail, George et lui firent un peu de rangement avant de quitter pour la soirée. Tout les deux avaient des plans pour la soirée en vue du congé du lendemain. Certes, encore une fois, ils n’eurent guère besoin de prononcer un seul mot pour se comprendre. George allait probablement passer du temps avec Tryna, entre eux, c’était de plus en plus sérieux. Quant à Fred, il allait aller boire un coup au Chaudron Baveur. L’alcool ne règle rien? Tant pis! Il en crevait d’envie.

Une fois la boutique bien rangée et bien verrouillée, les jumeaux se quittèrent et partirent chacun de leurs côtés. Fred pris une petite marche sur le Chemin de Traverse, en cette soirée éclairée par la lune qui brillait dans le ciel sombre. Il faisait froid, le temps des fêtes était terminé, le petit moment de joie c’était évanoui et tout était redevenu normal, c'est-à-dire : sombre, pénible et malheureux.

Le farceur poussa la porte du Chaudron Baveur, tout les regards se posèrent sur lui alors qu’il fit son entrée, il se fit dévisager un moment avant que tout les gens présents retournent à leur occupations. Pff! C’était quand même dingue à quel point les gens étaient craintifs, de nos jours! Comme si Vous-savez-qui allait débarquer au Chaudron Baveur, comme s’il n’avait que cela à faire. Bon, vrai qu’une envie d’aller boire un verre tranquille aurait pu lui prendre, mais il aurait été étonnant quand même qu’il se pointe le bout du nez…euh, non, laissez-tombez.

Le charmant rouquin alla s’installer à une table, après avoir retiré son manteau et son foulard – que Mme Weasley avait tricotté – et attendit que quelqu’un du restau’ vienne lui demander ce qu’il voulait. Bah quoi? Ouais, il était trop paresseux pour aller au comptoir lui-même. Impossible que cela ne vous soit jamais arrivé!

J’allais quitter mon lieu de travail quand soudain, qui voilà ? Fred Weasley ! J’étais sur le point de rendre mon tablier mais au final j’ai vite rattaché ce dernier à l’aide d’un nœud dans mon dos ! « Laisses, c’est pour moi ! » disais-je, toute rayonnante bien sur ! Les cheveux ? D’une couleur éclatante, impeccable. Le teint ? Frais et rosie par ce temps, bien mignon. Non je ne parle pas de moi, je parle de Fred ! Regardez-le, il est si grand, beau, fort… Quoiqu’un peu tout seul… Tout seul ? Bah c’était mon jour de chance il faut croire ! D’habitude, il est toujours avec George alors pour une fois qu’il est seul !! Par le griffon de Poufsouffle ! Me voilà en plein rêve éveillée !

Fred Weasley c’est le nom que je prononce à chaque phrase ! C’est la personne qui fait mes rêves, c’est aussi celui qui ébloui ma journée rien qu’en le regardant ! C’est celui qui me fait rêver mais aussi pleurer… Bah oui quoi, il m’a quand même vexé en traînant avec sa femelle mal fichu ! Je me portais si mal en ce temps-là… Enfin tout ça c’est du passé et puis, je l’avais pour moi toute seule, si c’est pas beau n’est-ce pas ? Pourtant, rien ne laisser prévoir qu’il allait venir sur mon lieu de travail, aujourd’hui spécialement. J’ai eu une journée si.. Démoralisante ? Oui ce doit être ça, démoralisante quoique je n’arrive pas à être démoralisé, je garde toujours le moral ! Même quand j’ai les pires clients qu’il soit donné de faire !

Je passe un coup sur mon tablier tout en tenant mon plateau bien contre moi avec l’autre main et je fixe le seul être au monde qu’il m’apparait comme un ange tombé du ciel. En fait, je rêvassais tant à l’instant qu’un client installé au comptoir me claqua des doigts en me priant de lui servir ce qu’il désirait depuis un bon moment : « hey oh ma belle, ça arrive ? Et mon whisky alors ? » . Le type était d’une laideur incroyable mais je m’en fichais et tout en fixant l’élu de mon cœur je le servais sans regarder un instant si je visais bien le verre et non le comptoir ! Par chance, j’ai tellement pris le pli que je n’ai rien déversé ailleurs que dans le verre du client qui me remerciait à l’instant.

En le regardant je me souvenais de toutes ces bonnes choses que j’avais vécu à Poudlard ! La fois où je me suis retrouvé dans un arbre à l’espionner et que quand j’ai voulu en redescendre je me suis juste ramasser les fesses par terre parce que j’étais pas foutu de glisser le long du tronc d’arbre, la fois où j’ai concocté mon tout premier filtre d’amour et que c’est pas Fred mais un serpentard mal fini dans sa tête qui m’a sauté dessus, la fois où j’ai… Oui bon ça fait beaucoup de « fois » tout à coup je sais, mais vous ne pouvez pas comprendre vous ! C’est vrai qu’aujourd’hui j’en ris mais autrefois ça me faisait plutôt pleuré parce que quoi que je fasse, cela se terminait en échec total !

L’horloge continuait de faire tournoyer ses aiguilles et moi, je restais là à regarder Fred comme une pauvre cruche avec un sourire bêta et des yeux étoilés… Deux minutes passèrent ainsi avant que je ne reprenne mon esprit. Je me redresse de toute ma hauteur et je marche le plus finement possible avant d’arriver près de lui. Plus je m’approchais, plus je me sentais renaître. J’essayais d’être le plus naturelle possible, je le regarde et je mets un temps fou à lui adresser la parole ! La dernière fois que je l’ai vu, c’était…. Il y a un bon moment que je ne l’avais pas revu ! Cela faisait bien bien longtemps !

- hey mais c’est Freeed ! Qu’est-ce que je te sers ?! Tu vas bien j’espère ? Ca fait plaisir de te revoir, ça faisait si longtemps ! Tout va bien à la boutique ? Et comment te sens-tu ? Bien j’espère ?

Oui je sais, je suis un brin excentrique mais vous ne pouvez pas comprendre ! C’est l’amour qui donne des ailes à mon cœur et qui me fait nager sur des petits nuages aussi moëlleux que de la mousse qui fond dans le palais une fois qu’on la mise en bouche, vous savez ? Oui, c’est de cet effet que je vous parle.

Il commençait à se faire tard, Fred attendait depuis un bon petit moment. Bon, peut-être que finalement il aurait dû aller au comptoir commander par lui-même? Il serait probablement présentement en train de boire un verre tranquille et aurait déjà commencé à profiter de la soirée tranquille qui s’annonçait. Se passant la main dans les cheveux afin de replacer un peu ses cheveux d’un roux flamboyant légèrement ébouriffés, c’est alors qu’une jolie blonde se pointa devant lui, une serveuse.

Elle le fixa longuement. Fred se demanda quand est-ce qu’elle allait se décider à lui demander ce qu’il allait prendre. Alala, ça en devenait long, là. Il tourna son regard vers elle. C’est en croisant son regard qu’il la reconnut. Cindy Cooper. Oh, lala. Cette même Cindy qui était dingue amoureuse de lui et qui ne décrochait pas une seule seconde dans l’intention de gagner son cœur? Cette même Cindy qui était carrément accro à lui? Cette même Cindy qui avait sorti avec George rien que pour se rapprocher de lui? Ouais, on parle de la même ancienne Poufsouffle que Fred avait essayé d’éviter toutes ces années. Cette fille lui faisait un peu peur, à vrai dire. Bon, pas peur au point qu’elle en devienne son épouventard, mais en temps normal, il l’évitait. Quand elle s’y mettait, elle était un réel pot de colle!

Il ne put s’empêcher de rire en la voyant. Elle semblait très heureuse de le voir, ce qui lui confirma une chose : elle n’avait d’yeux que pour lui…encore. D’ailleurs, à en constater par la façon dont elle le dévorait des yeux, ses craintes furent confirmées. Bon, bien il allait probablement passer une charmante soirée en sa compagnie, il aurait été surpris qu’elle le laisse là, ce n’était pas son genre, surtout que sa proie était seule, ce soir.

-Bonsoir, Cindy…ça fait un…

Elle lui lança une tornade de questions en même temps. Oh, lala! Bon, et puis pourquoi pas. Cette fille n’était pas méchante, après tout. Pourquoi ne pas passer la soirée avec elle? Elle restait tout de même sympathique.

-Heu...je vais bien, tout va bien à la boutique et je vais commencer par prendre une Bièreaubeurre, s’il-te-plait.

Il lui sourit. Ouais, c’était manipulateur. Il savait Ô combien elle craquerait pour ce sourire, mais que voulez vous, Fred avait le charme d’un Weasley, il ne pouvait pas ne pas en profiter un peu. Bien qu’un peu collante, Cindy restait une très jolie fille, et il aimait bien l’idée d’avoir des filles à ses pieds.

- Une Bièreaubeurre, tout de suite !

Son sourire venait de perturber mon cerveau et ce n’était pas loin de me voir tomber au sol tout à fait dans les pommes pour tout vous dire. Me voilà partir frétillante vers le bar pour servir l’homme le plus séduisant au monde donc et rien qu’à cette idée, mon cœur s’était emballé depuis une bonne paire de minutes déjà ! Et dire que j’avais failli rentrer avant qu’il n’arrive… Ce genre d’événement om Fred était seul, vraiment seul, ça n’arrivait qu’une fois tous les … Je crois d’ailleurs que c’était bien la première fois depuis 7longues années !

J’arrive au bar, je prends un mug et j’allais déverser le contenu d’une bièraubeurre quand l’idée me vint. Cette idée était plutôt… Culoté disons ! Je relève la tête pour m’assurer que Fred ne me regarde pas et je m’abaisse sous le bar pour attraper une fiole dans la poche de mon tablier. Cette fiole n’est pas illégale mais disons que d’un point de vue sociale, ça ne se fait pas trop ! Je glissais alors un filtre d’amour dans ce même mug et je me relève en vitesse pour déverser tout aussi vite le contenu de la bièraubeurre avant qu’il ne s’aperçoive de quelque chose ! Et dire que j’étais en train de servir le mug de Fred Weasley, qui très vite irait le boire ! Nom d’un hibou ensorcelé, la vie est bien faite parfois !

Après en avoir fini avec cela, je reviens pour servir mon client un peu spécial. Je marche donc dans sa direction, je pose le mug sur un bout de carton en forme de rond et je la lui laisse. Je reste plantée devant lui comme une idiote à sourire comme une idiote bien que le stress m’ait envahi ! C’est vrai que s’il se rend compte de ma supercherie, il va me massacrer ou pire, m’avada kedavriser ! Quoique de la part d’un Weasley cela m’étonnerait un peu tout de même….

- Et voilà !

Toujours l’air bête je restais plantée devant lui, droit comme un piquet ! J’allais pas m’occuper des autres clients, j’avais fini mon service. Tout ce que j’attendais, c’était qu’il me dise de m’asseoir en réalité ! On ne sait jamais, des fois qu’il en ait l’idée ou même l’envie… Au pire, il en aurait très vite l’envie avec la dose que j’avais mis… Oui, c’est un gros problème que j’ai : quand Fred Weasley est dans les parages, je perds tous mes moyens et le contenu des verres deviennent aussitôt très généreux ! Heureusement pour moi, le gérant ne m’en a jamais tiré un mot !

Il fallait être soit complètement aveugle, soit trop saoul pour ne pas constater à quel point la jeune femme le dévorait des yeux. Bien franchement, cette idée lui plaisait bien. Bien qu’un peu collante et un peu…accro? Elle était très jolie, et quel homme au monde n’a pas envie de se faire désirer par des femmes? Fred avait souvent eu cette chance, celle d’être populaire avec la gente féminine. D’ailleurs, il profitait très souvent de ce ‘’don’’ pour faire tomber les filles dans ses bras et…je vous laisse imaginer ce qu’il voulait.

Elle quitta lui chercher sa commende. Un sourire aux lèvres, Fred pris la gazette du sorcier qui se trouve sur la table, tout juste devant lui. Probablement laissée là, oubliée, par un client avant lui. Il ne fit que parcourir des yeux, n’étant pas un adepte de ce torchon. En fait, aucun membre de l’Ordre en étant franchement fan, approuvant les idées de Dumbledore et d’Harry Potter, il était donc assez clair que tout ce qui se racontait dans ce journal était loin de plaire au rouquin. Et de plus, à force de lire les nouvelles, par les jours qui courraient, on finissait par déprimer. Non mais c’était tellement pénible de savoir qu’il y avait autant de meurtres…et penser aux gens injustement tués, Fred ne put s’empêcher de penser à…

NON! Non, ne pense pas à ça, se dit-il. Tu es ici pour te changer les idées, faire le vide, te détendre un peu, évite d’y penser! Mais comment? Comment cesser de penser que l’être aimé, celle avec qui l’on croyait passer notre vie avec, l’âme sœur, avait été injustement tué lors d’une attaque dans le petit village de Pré-au-Lard, pour la simple raison qu’elle était de sang moldus? Cette histoire était tout simplement horrible et toute cette manie de statut de sang commençait à sérieusement à le dégoûter.

Cindy revint devant lui avec sa boisson, ce qui le fit sortir de ses pensées. C’est avec un sourire qu’il la prit.

-Merci, Cindy.

Elle resta plantée devant lui. Fred se retint de rire. Elle voulait rester avec lui, cela le faisait bien rire. Combien de temps allait t-elle tenir?

Le jeune homme prit une longue gorgée de sa boisson et, en l’avant, il sentit une drôle de sensation. Au départ, la tête se mis à lui tourner un peu, il fut par la suite parcourut d’un frisson, suivit d’une grande chaleur qui l’envahit. Il déposa son regard sur la plus belle femme qu’il ait vu de toute sa vie, elle. Cindy.

Passa sa main dans ses cheveux d’un geste séducteur avec un sourire à faire fondre, il lui fit un clin d’œil et but une autre gorgée de la boisson, ce qui ne fit que renforcir l’effet du filtre. Il finit par se lever et s’approcha d’elle. Il lui caressa doucement la joue avec son index, un sourire aux lèvres.

-Qu’est-ce que tu fais ce soir, ma jolie?

- De rien, Fred !

De rien Fred ? Il y a des jours où tu mérites des livres de claques Cindy Cooper ! Je suis d’une telle stupidité, c’est affolant ! L’homme de ma vie déboule sur mon lieu de travail, et tout ce que je trouve à lui dire c’est « de rien Fred » ?! Nom d’une luciole en bocal, qu’on me gifle, qu’on m’accroche les pieds au plafond d’un cachot ou que Rusard vienne me..Non il ne faut pas exagérer tout de même. Soit ! Le teint de Fred pris une toute autre tournure. Bien sur, je sais déjà ce que vous pensez : que je suis folle, que c’est vraiment immature de ma part, que c’est ridicule, du profit, que Fred n’a pas de chance et que je suis une inconditionnelle malade mentale… A tout ça je vous dis oui ! Il est clair et net que je suis complètement, tout à fait, exceptionnellement ravagée ! Et puis ??

BIP BIP BIP ! 404 EROR ! Fred Weasley vient de poser la question la plus dingue à la fille la plus dingue de la planète Terre ! Toute origine confondue ! Puis avec un tel sourire, comment pourrai-je résister ? Je n’ai pas la moindre rancune quant à mon geste et je sens que la soirée risque d’être longue ! Longue et heureuse en plus ! C’est alors qu’il avait une main sur mon visage pleinement rosie et c’est alors que ma boîte à paroles refit irruption :

- Et bien, pour commencer je viens de finir mon service, ensuite je songeais à faire quelques courses puis aller chez moi et faire une mega fête avec les moldus…. Non non non, je plaisante, les moldus c’est nul… Non, je n’ai rien de prévu quoique je pensais venir te voir… Et toi Fred Weasley ?

« Fred Weasley »… C’était comme si je l’appeler par « monsieur », comme si ça allait le charmer hein ? Enfin soit. Il était un peu tard pour faire un retour en arrière sur ce que je venais de dire et d’ailleurs, ma blague n’avait aucun style c’était le pire truc que je puisse fournir en matière de joke ! Enfin soit. Ses cheveux étaient si lumineux et ses yeux si mielleux… La seule chose qui m’empêcher de lui sauter dessus immédiatement, c’est que je ne suis pas sure que le filtre ait réellement pris effet… J’ai tellement subi les farces des jumeau que désormais, je me méfierais de tout et de rien à la fois. Puis il faut dire que la réaction a été si immédiate…. Ou alors, j’ai peut-être un peu exagéré les doses ?... Oups ?..

- Tu n’es pas à la boutique ? Tu veux peut-être une autre boisson ?

Ben tiens oui, ce serait bien ça, lui refiler une autre boisson histoire de renforcer son état !

Cette bien étrange sensation le faisait, bien entendu, sentir très étrange, mais en même temps, il se sentait bien, tellement bien ! Comme s’il avait des ailes. Mais pourquoi donc ? Il avait toujours su que Cindy l’aimait, mais cette fille était beaucoup trop collante pour lui, il n’éprouvait pas de sentiments à son égard, et pourtant ! Ce soir, c’est comme s’il n’avait d’yeux que pour elle, c’était LA plus belle fille qu’il avait vu de toute sa vie et il avait vraiment envie d’elle. Il n’y avait pas à dire, ce philtre était TRÈS fort. Pour renforcir la dose, évidemment sans savoir qu’il s’agissait d’un puissant philtre d’amour, le rouquin en pris une autre très longue gorgée, et la regarda parler, avec un sourire aux lèvres. Il buvait littéralement ses paroles, sa voix qui normalement avait tendance à lui déchirer les tympans cette fois sonnait comme une jolie mélodie à ses oreilles !

Il se leva, quand elle lui demanda ce qu’il comptait faire. Il se dirigea doucement vers elle, se colla à elle et l’enlaça amoureusement.

-Peu m’importe, pourvu que je sois avec toi, ma jolie.

Il lui fit un clin d’œil et sourit. Elle lui demanda peu de temps après s’il avait envie de boire un autre verre. Oh, peu importe ! Si cette boisson avait été faite par ELLE avec tout son amour, c’est avec joie qu’il l’aurait bue. Définitivement, Fred n’avait strictement aucune idée de ce qui l’attendait, et encore moins idée de quel point il avait présentement perdu la tête. Mais bon, après avoir bu une telle quantité de philtre d’amour, pas grand monde aurait toute leur tête, hein ?

Il enfonça sa tête dans son cou pour l’embrasser tendrement et lui pris la main, main qu’il caressa amoureusement, la regarda et lui fit son plus beau sourire.

-Si tu savais comme j’ai envie de toi…tu es la plus belle fille que j’aie vue de toute ma vie !

Heureusement qu’ils n’étaient présentement pas à Las Vegas : il avait tellement perdu la tête qu’il l’aurait fort probablement épousée !

Je flottais sur un petit nuage, tout à coup, c'est comme si je m'avançais vers le Paradis! Fred Weasley m'aimait et explicitement, me faisait des avances! J'avais peine à mon cœur cela dit parce qu'au final, le filtre se finirait très vite et aussitôt il redeviendra Fred Weasley, celui qui ne m'aime pas, le vrai. Enfin pas le temps de se lamenter sur son sort, ce soir, c'était mon tour d'être heureuse! D'ailleurs, je crois que rien que le fait d'être en contact avec sa peau me limitait à avoir qu'une seule envie: l'entraîner au plus rapidement chez moi! Cindy Cooper, fermes ta grande bouches, resserres-toi les fesses et dépêches-toi de jeter ce foutu tablier que tu portes pour rentrer et finir en beauté ce début de soirée qui... Voilà que je parle à moi-même, cela devient plus qu'inquiétant! Mais faut dire que je suis tellement excitée à l'idée de passer la nuit avec celui qui fantasme aussi bien mes nuits que mes journées!!

- Laisses-moi une petite seconde pour rendre mon tablier et je suis à toi...

Je ne comptais pas lui laisser l'occasion de partir c'est pourquoi, tout en dénouant mon tablier, je l'entraîne au comptoir pour jeter en vitesse ce qui me sert de tenue de travail. Ça aurait pu être une arme convaincante pour notre folle nuit mais, non, je crois que Fred en verrait pas l'utilité! Une fois fait, je le regarde non sans rougir et souris comme la plus belle des plus heureuses des filles de ce monde, quoique j'étais présentement la plus heureuse du monde, il faut l'avouer! Alors, pour ce soir, je devais absolument l'entraîner à quelque part... Autant l’emmener chez moi directement, pourquoi aller boire? Il n'est déjà plus lui-même de toutes façons.... C'est que je suis plutôt douée enfin de compte en potions!! Et dire que Rogue me méprisait en jurant que j'étais aussi adroite qu'un crapaud à deux membres!! Peu importe..

- Qu'est-ce que tu dirais, disais-je tout en appuyant une main sur lui, d'aller transplaner jusque chez moi? Ma petite sœur n'est pas là en plus alors, on aura toute la nuit devant nous...

Tout vient à point, à qui sait attendre... Et dire que j'ai patienté tout l'été en larmoyant sur l'épaule des autres à jurer que j'irais tout droit en enfer parce que Fred ne m'aimait pas... Que je suis mal aimée et qu'en plus je servais à rien... Finalement, la vie n'est pas si mal faite: ce soir, j'échangerais une soirée entière avec Fred Weasley... Pourvu que je ne me sois pas encore une fois trompée et qu'il ne s'agisse en aucun cas de George! ou pire encore!

Avoir des chaleurs en plein hiver, est-ce normal? Non, pas vraiment, me direz-vous. Fred se sentait aussi bizarre que comme s’il venait de boire une bouteille de Whisky Pur feu. Il avait la tête qui lui tournait un peu, mais peu importe! Il avait devant lui la 8e merveille du monde, si ce n’était pas la première, Cindy! Elle lui dit qu’elle allait déposer son tablier et qu’elle serait à lui. Sans la quitter des yeux, un sourire niais accrocher au visage, il la regarda enlever son tablier, et remarqua alors à quel point elle était sexy. Jamais il n’avait porté attention à ces jolies rondeurs! Ce qui le fit sourire encore plus. Ouais, vraiment, ils allaient s’amuser ce soir. Mais qu’en serait-t-il quand le philtre ne ferait plus effet? Peu importe, Fred n’avait évidemment aucune idée qu’il était sous un philtre et encore moins que cette attirance n’était qu’une forte potion. La surprise qu’il aurait!

Elle le rejoignit, et aussitôt, Fred la pris par la taille d’une main et lui pris la main de l’autre. Elle lui proposa d’aller chez elle, car sa petite sœur n’était pas à la maison.

-Passer la nuit seul avec toi? Voilà une idée qui me plaît!, dit-il en enfouissant son visage dans le cou de la jolie blonde. Je te dévorerais toute crue!

Cette situation, aussi étrange soit-elle, attirait surtout le regard des autres. Il faut dire que tout le monde savait que Cindy était complètement dingue de Fred et ce, depuis des années! Et que Fred ne la regardait même pas, la fuyait car elle lui ‘’faisait peur’’, parce qu’elle était trop collante, mais avec le temps, il acceptait et trouvait la situation amusante. Quel homme n’aime pas se faire courir après par des filles? Cindy était jolie, c’est tout de même cool de se faire ainsi courir après par une jolie fille. Mais en aurait t-il été ainsi s’il n’avait pas baissé ses gardes? Cette méfiance qu’il avait autrefois à l’égard de la blondinette qu’il croyait, jusqu’à maintenant, inoffensive, étant capable de tout et n’importe quoi pour atteindre son grand objectif : gagner son cœur. Y arriverait t-elle?