C’était un beau petit vendredi bien tranquille. Une jolie matinée tranquille dans laquelle les sorciers innocents se promenaient tout bonnement, sans savoir qu’un plan se préparait. Caché dans une ruelle, en compagnie d’autres mangemorts, Fenrir Greyback observait les gens se promener, un sourire accroché à son visage monstrueux. Il avait faim, les gens sentaient bons, et ce n’était l’envie qui lui manquait d’en dévorer quelques uns, question que son estomac cesse de crier famine. Il y avait combien de temps qu’il n’avait pas déchiré avec ses crocs de la bonne chaire fraiche et sentit le sang chaud dans sa gueule?

-Attention, Greyback. Le but n’est pas de tuer tout le monde, tu le sais, alors un peu de retenue cette fois, lui dit un mangemort.

Greyback roula les yeux au ciel. Il crevait de faim! S’il pouvait n’en manger rien qu’un seul. Les enfants étaient sa préférence, et il y en avait beaucoup, ce matin, qui se promenait en compagnie de leurs parents. Mais ou est-ce qu’il y en avait le plus? Chez Honeydukes. C’était d’ailleurs l’endroit qu’il visait. L’innocence de leur âme, la peur dans leurs yeux, c’était ce que Greyback aimait le plus des jeunes personnes. Certes, ils étaient petits et il n’y avait pas énormément de viande, mais simplement les mordre afin qu’ils deviennent loup-garou était, à son avis, une très bonne chose. Si en plus il pouvait les dévorer, tant mieux, donc!

C’est alors qu’il remarqua des mangemorts lui faire signe. C’était bon! Il pouvait maintenant y aller, que la terreur commence! Greyback sortit de sa cachette, d’un bond, il hurla à plein poumons :

-Quelle belle journée, hein?, dit-il en faisant exploser à l’aide de sa baguette la vitrine d’un magasin. Mais ou est-ce que tu t’en vas toi? ENDOLORIS!

Il regarda la femelle qu’il venait de prendre en train de se tordre de douleur sur le sol en rigolant. Puis, il en fit tomber un et fit exploser une autre vitre.

-Tiens, tu n’as pas l’air mauvais toi!, dit-il en partant à la poursuite d’un petit garçon qui pleurait, ayant perdu sa mère dans tout le brouhaha. Une fois attrapé, il planta ses crocs dans son petit bras et en déchira la chaire.

Et dire qu’étant plus jeune, Pré au Lard était l’un des endroits favori d’Amycus, juste après le Chemin de Traverse… Mais bon je vous arrête tout de suite, en rien il n’allait regretter ce qu’il allait faire avec ses compagnons d’infortunes, au contraire, la panique qui allait règner dans le village le rendais plus fou que jamais. Tout était déjà prêt dans sa tête, ce qu’il ferait, où il attaquerait, les sorts qu’il lancerait, il en avait de bons en réserve et cela serait tellement dommage de ne pas en faire profiter tous ces inconscients ! Tapis dans l’ombre avec quelques Mangemorts –ils n’étaient pas réunis tous au même endroit bien sur-, il patientait difficilement, sa baguette le démangeant au plus haut point. Juste devant lui, Greyback en avait déjà l’eau à la bouche, tu m’étonnes, devant un tel buffet ouvert, pourtant il avait été prévenu de se retenir, et à la précisions d’un des Mangemorts à l’intention du loup garou, Amycus ne put que lever les yeux au ciel, comme si Greyback était du genre à écouter les autres dans ce genre de situation…

Le départ était lancé et c’est avec une infime rapidité que les Mangemorts s’éparpillèrent dans tout le village, jetant des sorts à tout va sans craindre de casser quelques vitres, Amycus s’était de suite attaqué à la Tête de Sanglier, endroit qu’il appréciait pourtant beaucoup, mais la simple vision du patron lui filait la gerbe, autrement dit, entrant à l’intérieur, il laissa sa baguette jeter tous les sorts nécessaires jusqu’à en laisser sortir le rayon vert qui atteignit de plein fouet le patron, puis il quitta sous forme de vapeur noir le bar pour retourner en plein milieu du par cet s’en prendre cette fois à un plus jeune, probablement un élève de Poudlard. Plus pour lui faire peur qu’autre chose, il lui attrapa les bras et l’entraina avec lui mais un sort l’atteignit, forçant Amycus à lâcher prise et à changer de direction en riant aux éclats. Exaltation mélangé à de la folie, voilà ce qu’il ressentait, ou plutôt ce que ressentait certainement chaque Mangemort ici présent.

Cette fois ci c’est un groupe d’élèves qui attira l’attention du sorcier, ils tentaient de fuir, bande d’incapable même pas fichus de sortir leurs baguettes ! Arrivant sans mal face à eux, Amycus leur offrit son plus beau sourire, vous savez le genre sadique qui ne rassure pas, et d’une voix forte il s’adressa à eux, comme s’il était à la fois déçu et frustré de les voir s’enfuir en courant.

« Qu’est-ce qu’on vous apprend à Poudlard ?! Vos baguettes ne doivent pas prendre la poussière, allez, amusez vous, ce n’est qu’un jeu, Pré au Lard vit une fête du tonnerre !! » S’en suivit un rire sadique qui s’éleva avant que le Mangemort ne redevienne fumée et passe entre le groupe d’élèves, sans se priver pour les bousculer et leurs mettre quelques coups bien placés, parce que bon quand même, si personne n’était blessés, du moins chez les élèves, l’impact ne serait pas, et tout ceci n’aurait pas servit à grand-chose, si ce n’est donner l’occasion aux Mangemorts de se donner en spectacle.

En soit, la journée avait plutôt bien commencé. Une sortie à Pré-au-lard avait été organisée, de quoi mettre les élèves en joie ! Pourtant en se levant ce matin, Hellissandre avait eu comme un mauvais pressentiment… Mais elle n’allait certainement pas rater une belle balade à cause de cela !
A peine arrivée dans le minuscule village que la belle Serpentard s’était rendu au Trois Balais avec quelques camarades de sa maison ainsi que de Poufsouffle. Une fois sa Bierraubeurre devant elle, la belle blonde jeta un coup d’œil circulaire à la salle. Un certain nombre d’élève se trouvaient ici mais la majorité d’entre eux était dans des années inférieures à elle. Avec un petit sourire la jeune fille bu une gorgée de son breuvage en écoutant ce que racontait Philippine, une camarade de Poufsouffle.

- Nan mais vraiment j’aurai jamais imaginé rencontrer un dragon dans une forêt polonaise ! … C’était quoi ça ?

Une explosion venait de retentir, puis des cris et de nouvelles explosions. Hell posa sa chope sur la table et essaya d’apercevoir à travers les vitres de la salle ce qu’il se passait à l’extérieur. Tout ce qu’elle voyait c’était des gens affolés… La belle essayait de se convaincre que c’était peut-être un jeune qui avait essayé une farce Weasley & Weasley et que sa blague avait mal tourné… Mais les gens étaient bien trop affolés. Hellissandre déposa quelques mornilles sur la table et se leva.

- Je vais voir ce qu’il se passe.
- Attends, on vient avec toi.

La jolie blonde et son groupe d’amie sortirent donc du pub dans lequel se terraient des élèves apeurés. Le spectacle qui s’offrait à la belle était tout bonnement insupportable. De part et d’autre du village, un groupe d’homme et de femme détruisaient des boutiques et terrorisaient des enfants. De tels actions lui donnaient envie de vomir. A quoi pouvait bien servir la violence gratuite ? Quel était l’intérêt de terroriser ces pauvres enfants à part faire des victimes faciles ? A environ deux cents mètres d’elle, ce qu’elle identifia comme étant un mangemort s’en était pris à un gamin. Hellissandre n’avait pas l’intention de jouer aux héros mais ce spectacle l’horrifiait. Elle pointa donc sa baguette vers le sorcier dont elle ne voyait que le dos.

- Avis !

Une trainée violette sortie de sa baguette avant de se transformer en une multitude de petits oiseaux frappant le dos de l’inconnu. Bien qu’inoffensif, ce sort eu l’effet escompté et le mangemort laissa l’enfant tranquille. Cependant les amies de la Serpentard n’avaient pas approuvé son geste et s’enfuyait en courant. Dans une brume noire, l’homme s’interposa. « Qu’est-ce qu’on vous apprend à Poudlard ?! Vos baguettes ne doivent pas prendre la poussière, allez, amusez vous, ce n’est qu’un jeu, Pré au Lard vit une fête du tonnerre !! » Un frisson parcourut l’échine de la jeune fille. Il était fort probable que dans quelques secondes l’une de ses amies se retrouve étendue sur le sol... Mais il n’en fut rien et au prix de quelques coups, les filles purent s’enfuir. Hellissandre était tenté de les rattraper pour fuir avec elle mais quelques secondes après leur départ un groupe d’assaillant avait bloqué la rue. Pré-au-lard ne possédait qu’une rue principale, bloquée de part et d’autre par les mangemorts et la belle blonde se trouvait au milieu d’eux. Collée contre le mur, sa baguette serrée dans la main, elle espérait que rien ne lui arriverait et surtout que l’homme qui était en train de se délecter d’un bout de petit garçon ne s’approcherait pas d’elle. Hell observa rapidement les choix qui s’offraient à elle. S’enfuir n’était plus possible et combattre n’était décemment pas une bonne idée. Elle leva les yeux au ciel. Elle ne courrait pas bien vite, mais à force de se balader sur les toits de Poudlard la jeune fille avait développé un certain don pour se déplacer sur les tuiles. Si jamais elle devait vraiment fuir, elle n’aurait qu’à grimper… Mais pour le moment elle était trop terroriser pour se décoller du mur des Trois Balais. Même si elle ne bougeait pas, elle se félicitait d’avoir enfilé une paire de ballerine au lieu des nouveaux escarpins que Mona lui avait envoyés… Tout de même, sa petite jupe grise n’était pas le meilleur vêtement pour mener une bataille. Hellissandre eut un rire nerveux. Elle ne menait pas de bataille, elle était simplement bloquée entre deux groupes de mangemorts qui ne tarderaient pas à remarquer sa présence…

Drago n’avait pas hésité longtemps avant de suivre les autres élèves jusqu’au village de Pré au Lard, pour une fois il oublierait tout, sa "mission", ses obligations, tout ce qui le hantait ces derniers temps, rien que pour cette sortie il redeviendrait le Serpentard vil et hautain bien décider à reprendre son activité favorite : Le mépris d’autrui, et ça avait bien commencé à bord du train que les menait tous au village, quoi de plus motivation et d’exaltant pour bien commencer cette virée. Accompagné de Pansy et de Blaise, le blond avait décidé du tournant que prendrait la sortie, d’abord Honeyducks puis un tour au Trois Balais histoire de se rafraichir le gosier avant de finalement prendre un sentier qui les mènerait à l’écart afin qu’il profite de l’atmosphère si plaisante de Pré au Lard. Tout ceci avait été fait rapidement afin de se joindre au troupeau d’élèves qui s’afféraient devant une boutique vendant de quoi se nourrir pour le déjeuner mais ce que chacun ignorait, c’était bien la tournure qu’allait prendre cette banale promenade dans le village des sorciers. « C’était quoi ça ?! » S’exclama Drago après qu’un grondement sourd retienne son attention. Le traits crispés, curieux mais méfiant à la fois, le Serpentard n’allait pas rester dans l’ignorance bien longtemps. A quelques mètres à peine de son groupe, des ombres noirs, des cris, des sorts jetés, la situation dégénérait complètement et c’est sans attendre que le vert et argent attrapa la main de Pansy ainsi que la manche de Blaise afin de les entrainer avec lui dans la meilleure chose à faire dans ces cas là : La fuite.

Une incompréhension totale, cette attaque, Drago n’en avait pas eu vent, pourtant Voldemort lui-même l’avait surement prémédité, alors pourquoi est-ce que lui, un Mangemort aussi, n’avait pas été avertit ? Il n’aurait pas participé à l’affront certes mais il se serait abstenu de venir à Pré au Lard s’il avait su ça ! La peur primait sur la colère et sans arrêter de courir, le blond et ses deux amis réussirent à se cacher entre deux maisons, restait plus qu’à espérer que personne ne les voit. Pas certain de lui, Drago pensait toutefois qu’il ne risquait rien, étant donné qu’il était des leur, mais à en juger par les cris et la vitesse à laquelle les choses se passaient, les Mangemorts ne chercheraient surement pas à faire de différence. De leur "cachette", les trois Serpentards pouvaient voir la scène, même si avec les sorciers qui couraient en tout sens, il était impossible d’analyser le tout, combien étaient-ils, que cherchaient-ils à faire exactement, les pensées du blond furent interrompues lorsqu’une silhouette encapuchonnée se posta juste devant eux, arborant un sourire à faire pâlir un bonhomme de neige. « Tiens, Drago… Tu es bien comme ton père ! » D’un geste du bras, le Mangemort poussa le blond qui failli trébucher si Blaise ne l’avait pas retenu, et sans perdre son sourire le Mangemort disparu tout aussi vite, cherchant probablement une meilleure distraction ailleurs.

« Il faut qu’on se tire d’ici ! » Vocifera Drago en entrainant une nouvelle fois les deux autres dans la course, bien obligé de se lancer à découvert en espérant qu’aucun sort ne dévirait dans leur trajectoire. Regardant partout autour de lui en courant, l’attention de Drago fut portée sur une silhouette familière, Hell. Tenant trop à la vie pour risquer de s’arrêter, il décida de ralentir, insistant du regard en fixant son ex petite amie. « Hell ! » Brailla t-il dans sa course. Il jeta alors un sortilège de désarmement à un Mangemort qui se trouvait tout près d'elle, afin de lui permettre de les suivre sans risquer d'en recevoir un en retour.

❝ numbing the pain for a while will make it worse when you finally feel it.❞ harry potter and the goblet of fire.

Pré-au-Lard, un exil. Mensonge. Se changer les idées lorsque l’on sait et ce de manière pertinente que la mort nous attend là quelque part. Mensonge. Faire semblant, tout le temps, pour tout, partout, envers et contre tout. Mentir. D’après Astoria, tout n’était plus qu’un tissu d’inepties que chacun acceptait naïvement de porter sur ses yeux. Et si certains semblaient s’en contenter, ça n’était pas le cas de la jeune fille. Les éclats de rire résonnant dans la salle toute entière des Trois Balais commençaient d’ailleurs à lui foutre d’affreuses migraines. « Je vais prendre l’air. »

Debout face au vent, Astoria déambula de ruelles en ruelles, désertes, où le temps semblait s’être arrêté. Le sablier renversé sur la tranche était inerte, immobilisé par une étrange sensation. Soudainement, un cri strident perça cet horrible silence, traversant le village, arrachant au passage les pensées de la jeune Serpentard. Sans plus attendre, Astoria rejoignis l’allée principale. Devant elle, le spectacle d’une foule paniquée, se bousculant de part et d’autre, où une multitude de voix criardes bruissaient désagréablement à ses oreilles. Terrifiée et se trouvant dans une incompréhension des plus totales, une sensation de passé envahit alors son esprit. L’impression d’être en sursis, elle ne bougea pas. Son regard qui cherchait l’horizon s’arrêta sur Lauren, une camarade de la maison des Serdaigle, qui par ailleurs criait son nom depuis au moins dix bonnes secondes. Se réveillant enfin et, son souffle en prenant pour son grade, Astoria se mit à cavaler d’une vitesse surprenante, craignant le pire qui contre toute attente se produisit. Derrière elle, une traînée de fumée noire venait d’atterrir au sol. Elle comprit alors, enfin, qu’il s’agissait d’un mangemort et qu’il n’était question plus que d’une poignée de seconde avant qu’il ne les rattrape. Dus à l’horrible cri aigu de son amie, la jeune fille s’arrêta subitement avant de se retourner. Le souffle coupé, une douleur atroce semblait irradier la Serdaigle toute entière, de celles qu’aucun mot, qu’aucun geste ne pouvait consoler et qui faisait ruisseler sur ses joues ces larmes sûrement amères, ces vraies larmes de souffrance dont il est impossible d’en oublier le sens tant on a mal.

Dépourvue de raison et ayant perdu tout son sang froid, ne supportant plus de voir cette torture se dérouler sous ses propres yeux, Astoria demanda au mangemort d’arrêter, signant alors son arrêt de mort. Le sien, pour de bon. Se rapprochant d’elle, il lui tourna lentement autour, tandis que Lauren, terrorisée, en profita pour s’enfuir. « Quel est ton nom ma jolie? » A l’aide de sa baguette et d’un geste on ne peut plus brusque, la silhouette encapuchonnée finit par relever le menton de la jeune fille. D’un regard rempli de peur et d’amertume, elle lui répondit d’une voix à peine audible. « Astoria… Greengrass. » Des frissons parcouraient maintenant son corps tout entier, pendant que son cœur, quant à lui, se mettait à battre de plus en plus vite.

La tenant par le bras, le mangemort la jeta brutalement à terre. La gorge nouée, des larmes se mirent alors à perler aux coins de ses pauvres yeux. « La petite Greengrass… Sais-tu que ton père a refusé de se joindre à nous ? Et naturellement, il va devoir payer... Je suis sûr que tu comprends. N’est-ce pas ? » Toujours de sa petite voix, Astoria supplia l’assaillant. Un simple, pauvre et malheureux « S’il-vous-plaît… » sortis de sa bouche, ce à quoi il lui répondit « Rassures-toi, je ne te tuerai pas… ça n'est, malheureusement, pas notre but aujourd'hui. Mais comprends qu'il doit payer... Et quoi de mieux que de torturer sa fille, soit l’être auquel il tient le plus monde? » Ni une ni deux, il s’arma à nouveau de sa baguette, la pointa en direction de la jeune Serpentard, et, sans crier gare, pratiqua sur elle l’un des trois sorts impardonnables. Criant de tout son âme, de toutes ses tripes, pleurant de son être, Astoria frôlait ce qu’elle pensait précisément être la mort devant le visage on ne peut plus ravi du mangemort…
-hors jeu- désolée, j'ai eu un léger contre-temps communément appelé le syndrome de la page blanche. \o/

L'attaque de Pré-au-lard avait commencé depuis déjà un petit moment lorsqu'une nouvelle silhouette noire fit irruption au sein du village. Des cris retentissaient de toute part, des sorts fusaient en tout sens. Mais Lucius, qui venait d'apparaitre ne s'en formalisa pas. Il jeta un regard circulaire autour de lui, sembla hésiter puis s'avança vers une ruelle plus déserte. Son pas s'accéléra mais il restait méfiant et sur le qui-vive.

De la manche de sa cape noire dépassait une baguette fine, délicatement taillée. Ce n'était évidemment pas sa baguette, puisque c'était le Seigneur des Ténèbres en personne qui la possédait actuellement. Cette baguette si finement ouvragée, c'était celle de sa tendre épouse Narcissa. Alors qu'il avançait toujours plus vite, mais jamais sans courir, il entendait les mots de sa femme prise de panique : "Vas-y Lucius, vas le retrouver, et fait en sorte qu'il ne lui arrive rien !"[i] Et il la revoyait lui tendre sa baguette en prononçant ses paroles, les yeux rougis de larmes d'inquiétude. Il s'en était saisi sans une parole, lui avait baisé le front puis avait quitté le manoir.

Et tout en repensant à cela, il fulminait de colère. Pourquoi n'avait-il pas été prévenu ? Comment le maître avait-il pu le tenir à l'écart, et surtout ne pas permettre à Drago d'être au courant de l'affaire et ainsi de l'empêcher de se rendre à Pré-au-lard. Car Lucius en était certain : Drago se trouvait ici, quelque part, peut-être en danger, car il connaissait bien la folie des Mangemorts dans le feu de l'action. Ils ne reconnaissaient personne et ne pensaient qu'à se soulager de toute leur haine enfouie en eux, sans se soucier de qui subiraient leur sortilège mortel ou non.

C'est alors qu'il tomba né à né avec un Mangemort qu'il connaissait bien et qui justement était en train de s'acharner sur une élève de Poudlard.
- Macnair ! proclama-t-il sans aucune intonation particulière. Quelle cible as-tu donc trouvé pour te défouler ?

Le Mangemort interrompit son sortilège et leva les yeux vers son interlocuteur.
- Lucius... Qu'est-ce que tu fiches ici ? Je croyais que notre maître ne devait pas vous tenir au courant vous les Malefoy ! dit-il d'un air arrogant.
- En effet, mais Bellatrix l'était.

C'était elle qui avait révélé à sa soeur ce qu'il se passait. Évidemment, elle n'aurait pas du le faire, mais elle avait lâché le morceau par mégarde, dans son excitation des malheurs allaient se dérouler... qui se déroulaient actuellement. Elle devait d'ailleurs être quelque part elle aussi, à s'acharner sur de jeunes élèves sans défense. Tout comme Lucius lui-même l'aurait fait en d'autres circonstance, s'il n'avait pas du réglé quelque chose d'abord.

- Je suis venu chercher mon fils, peut-être l'as-tu vu ?
- Drago ? Ah ! s'exclaffa-t-il. Ainsi, le fils Malefoy n'est pas capable de se défendre tout seul ? Tu te ramollis mon vieux, autrefois, tu aurais préféré d'attaquer à des innocents plutôt que d'éviter une si belle opportunité.
- Oui, mais autrefois, mon fils n'était pas en danger.
- Eh bien non, je ne l'ai pas vu ton blondinet, finit-il par lâcher d'un ton narquois.
- Et cette fille, peut-être l'a-t-elle vu.
- C'est une Greengrass, une fille de traître, et tout ce qu'elle mérite c'est de souffrir. Je ne suis pas sûr qu'elle soit en état de te dire quoique ce soit.

Sur ces paroles il jeta un nouvel Endoloris sur la jeune fille qui se tordait de douleur au sol, sous les yeux inexpressifs du Mangemort blond. Une Greengrass ? C'était donc une Serpentard... Il y avait peut-être une chance qu'elle ait vu Drago.
Sans réfléchir et envahit par la colère et l'inquiétude, Lucius s'écria : "Cesse cela !"
Mais Macnair n'écoutait plus... Et c'est alors que toute la fureur de Lucius l'envahit. Il tenait devant lui, un espoir de retrouver son fils, mais cet idiot était en train de le faire disparaître. Il leva alors sa baguette, enfin celle de Narcissa, et sans plus réfléchir, laissa en un souffle s'exprimer toute la colère et la haine qu'il portait en lui depuis sa sortie d'Azkaban et qu'il n'avait pu exprimer depuis...

- Avadakedavra

La lourde silhouette noire s'effondra. Lucius, ramassa la baguette du sorcier mort, et rangea celle de Narcissa dans sa cape. Puis d'un nouveau sortilège, fit disparaitre le corps dans un brasier qui ne laissa que des traces de cendres.
Puis dans sa transe folle, il secoua la jeune fille.

- Drago ! As-tu vu Drago Malefoy ?

Cependant, à son grand désarroi, celle-ci secoua la tête de droite à gauche. Elle était incapable de parler, incapable de lui dire où était son fils. Il la repoussa violemment contre le sol, puis se remit en marche. Et cette fois, plus rien ne l'arrêtait. Nouvellement armé, il attaquait tout ce qui passait devant lui, élève, adulte, sorcier de l'Ordre ou Mangemort. Peu lui importait. Tout ce qu'il voulait c'était apercevoir la tête blonde de l'enfant de sa chair.

Il venait de tuer. Aussi surprenant que cela pouvait sembler, il n'avait jamais commis ce meurtre. Ce jour-là, Lucius était devenu quelqu'un d'autre. A la fois plus sombre et moins Mangemort qu'autrefois... et sans le savoir il venait de sauver la fille qui lui donnerait un jour un petit-fils. Mais pour cela, il fallait retrouver Drago.

-Pourquoi tu n’y va pas toi-même la chercher ta poudre explosive?!, demanda Fred.
-Parce que c’est moi qui y est allé le mois dernier, lui répondit George.

Fred soupira et mis son manteau. Il allait aller au petit village de Pré-au-Lard afin de se procurer de la poudre explosive pour fabriquer des nouveaux feux d’artifices puisqu’ils étaient en rupture de stock. Il n’en avait pas très envie, mais puisqu’il le fallait, il fallait bien y aller! Malheureusement, ils ne pouvaient pas tout simplement faire un ‘’accio’’ pour qu’elle vienne directement à eux. Journée un peu froide, le rouquin ne regretta guère d’avoir mis son manteau. Toujours armé de sa baguette, elle se trouvait dans la manche de son manteau, la tenant fermement au cas. On ne savait jamais de nos jours quand est-ce qu’une attaque allait survenir, valait mieux rester sur nos gardes. Le Chemin de traverse était calme. C’en était inquiétant. Il n’y avait vraiment personne aujourd’hui, nous entendions simplement le vent souffler dans nos oreilles.

C’est après un petit bout de marque que Fred transplana au petit village de Pré-au-Lard. Rien de plus banale, il s’attendait à ne pas y rester très longtemps, c’était qu’un petit aller-retour. Du moins, c’est ce qu’il croyait. Il se dirigea vers la boutique ou il avait besoin d’aller puis il chercha dans les tablettes, quand il entendit du bruit. Des bruits de vitres qui se brisaient, des cris…il se retourna vivement, sortant sa baguette quand il vu tout ce qui se passait. Pré-au-Lard était attaqué! La poisse! Lui qui s’attendait à une petite journée tranquille! Il remarqua qu’il y avait des élèves de Poudlard. Aussitôt, une pensée traversa son esprit : Bérénice! Sa petite amie. Peut-être était t-elle là en train de se faire attaquer? Sous le coup de l’adrénaline, il laissa tomber ses achats par terre et sortit de la boutique en courant. Il alla se cacher derrière un mur et parvint à lancer un stupéfix à un mangemort qui attaquait une jeune fille.

Il voulait les aider, se battre contre eux, mais il était seul! Il ne pouvait pas tous les attaquer en même temps, et en sortant d’ici tout seul, il allait se faire tuer à coup sûrs. Cependant, il était hors de question de laisser passer cette attaque! Il avait besoin de renforts. C’est alors qu’il pensa à l’Ordre. Oui, l’Ordre! Il devait les prévenir de cette attaque! Il vérifia s’il n’y avait personne qui le surveillait et il transplana au Terrier, la maison familiale des Weasley qui était également le QG de l’Ordre. Il courra à toutes jambes en direction de la maison de ses parents, heureusement que la porte était déverrouillée! Il entra en trombe et jeta un regard circulaire à sa maison, à la recherche de quelqu’un. C’est en faisant le tour qu’il finit par tomber sur Rémus et Tonks.

-Écoutez, je viens de revenir de Pré-au-Lard et les mangemorts sont en train d’attaquer présentement! Ils on réellement besoin de renfort sinon tout le monde va y passer, expliqua t-il.

Avant de quitter, Fred laissa une note sur la table de la cuisine, au Terrier, informant ce qui se passait à Pré-au-Lard. Ainsi, si d’autres membres de l’Ordre le voyaient, ils pourraient venir les aider à se battre. C’est ainsi qu’avec Tonks et Lupin, Fred transplana de nouveau à Pré-au-Lard, armé de sa baguette. Il fit de son mieux pour aider ceux qui se faisaient attaquer. Il n’était peut-être pas le plus grand sorcier de tout les temps, mais au moins, il savait se défendre et savait comment se battre.

« Aller Harry, vient avec nous, de toute façon on trouve rien, ça pourra nous faire que du bien »
« Allez y sans moi, ça ne sera pas la première fois que vous irez là bas que les deux, en plus ça vous fera du bien, enfin, tu vois où je veux en venir Ron… »

Ron n’avait rien compris du tout au sous entendu d’Harry mais puisque môsieur avait décidé de s’entêter à ne pas vouloir les accompagner à Pré-au-Lard, autant écouter ses conseils et l’oublier pour l’après midi, il était trop obnubilé par les horcruxes de toute façon, à quoi bon vouloir lui changer les idées. De toute façon Ronald n’est pas le genre de garçon qui aurait l’idée de se priver, il y tenait lui à la sortie à Pré au lard, il n’irait pas seul en plus, Hermione serait avec lui, et là il venait de comprendre où avait voulu en venir Harry.
Bravo Ron quelle rapidité d’esprit !
Silence conscience, on a pas tous un Poudlard Express dans la tête.

Les deux Gryffondors flânaient donc dans le village et rapidement ils trouvèrent ça ennuyeux, comme si l’absence d’Harry rendait morose tout le reste, c’est ainsi qu’ils décidèrent d’aller s’asseoir sur le rondin de bois sur lequel quatre ans plus tôt, ils étaient venus réconforter Harry, ils pourraient ainsi profiter d’être tous les deux. Mais non bande d’idiots Ron n’avait rien de salace en tête, mais là au moins ils pourraient parler tranquillement de choses et d’autres, et pourquoi pas d’eux même.

« Euh, c’est calme ici, j’aime bien cet endroit, à l’écart du village, nous deux, c’est…»

Une chance qu’un bruit sourd gronda et l’arrêta dans sa lancée parce que quand Ron commence à se la jouer subtile et doux, ça devient vraiment flippant, il aurait lui-même pu être rassuré si les bruits ne se répétaient pas et que des cris émanaient du village, c’est d’ailleurs le regard ébahi et l’air pas rassuré du tout qu’il regarda Hermione.

« Allons y ! »

Ni une ni deux ils partirent main dans la main dévalant à toute allure la pente qui les séparaient encore du village jusqu’à ce qu’une vision d’horreur apparaisse : Le village était attaqué et les silhouettes noirs ne laissaient pas dupe Ronald, il en avait suffisamment cotoyer jusque là. Son visage s’endurcit alors et sans arrêter de courir il sortit sa baguette et jeta des sorts visant à faire déguerpir les assaillants, des sorts pas vraiment surs quand on connait Ron mais les stupefix faisaient effet, tout comme les sorts que lançaient Hermione à côté, surtout ne pas la quitter des yeux, il ne fallait pas qu’elle soit blessée, double travaille pour le rouquin mais il assurait plutôt bien !

« Fred ?! » En effet la silhouette de l’ainée de Ron passa rapidement devant lui mais disparue aussi tôt, une minute d’inattention pour Ron qui fut bousculé de justesse par un autre garçon qui venait sans nul doute de lui sauver la vie, malheureusement pas le temps pour les remerciements, Hermione n’était plus dans son champ de vision.

« Hermione, Hermione ! »

Il se mit alors à courir à la recherche de la jeune femme mais fut contraint de se cacher derrière en mur en apercevant la silhouette de Lucius Malefoy qui tua l’un des siens, laissant Ron abasourdie, pas question de se montrer, il ne se priverait certainement pas de lui jeter le même sort. Faisant demi tour, il repartit à la recherche d’Hermione mais fut violemment bousculé si bien qu’il tomba à la renverse légèrement sonné, sa baguette ayant volé par la même occasion, pile ce qu’il fallait éviter parce qu’à ce moment là il pouvait la cible de n’importe quel mangemort. Pris de panique il s’empressa de récupéré l’objet mais pas assez rapide, une baguette était déjà pointée sur lui, le forçant à cesser tout mouvement pour ne pas y passer. Et dire qu'Harry avait décidé de rester au château, quelle chance, parce que s'il s'était trouvé ici, aucun doute sur l'issue, ils auraient tout fait pour s'emparer de lui, quelle chance vraiment.

On était le vendredi matin. Un vendredi matin comme un autre. Remus se trouvait au Terrier, en compagnie de Tonks. Le Terrier était l'actuel Quartier général... C'était tranquille. Trop tranquille, il aurait dû se méfier, mais peut-être que pour une fois, juste une fois, il n'avait pas envie de se méfier ? Au moins une seule fois dans sa vie... Juste se porter par le moment, ou par la présence de Tonks sur ses genoux. Il n'avait envie de penser à rien, pour une fois... Juste de demeurer là, en silence...

Aujourd'hui, beaucoup plus haut dans le pays, les enfants Weasley et tous les élèves de Poudlard, étaient à présent en route vers Pré-au-Lard. Sortie Pré-au-Lard... Remus se souvenait avec nostalgie chacune des sorties Pré-au-Lard qu'il avait faîte durant sa scolarité. Rien ne devait arriver. Cependant, n'est certain et la vie est jonchée d'incertitudes... Comme aujourd'hui le sera. Aujourd'hui ne sera pas un jour aussi tranquille que Remus l'avait pensé, bien qu'il eut ressenti à son réveil comme une sorte de … Pressentiment.

C'est alors qu'il jaillit de nulle part. Fred. Remus se sentit tressaillir en entendant soudain le ton pressant et angoissé de sa voix. Aussitôt, il sauta sur ses pieds, oubliant de ce fait qu'il tenait la jeune femme sur ses genoux. Enfin, endroit sur lesquels elle s'était confortablement installé du moins...

-Écoutez, je viens de revenir de Pré-au-Lard et les mangemorts sont en train d’attaquer présentement! Ils on réellement besoin de renfort sinon tout le monde va y passer, expliqua t-il.

Il avait senti son sang ne faire qu'un tour. Une attaque à Pré-au-Lard. Il savait, il en était sûr... La journée ne pouvait pas se dérouler aussi tranquillement qu'elle avait commencé. Il avait souvent des pressentiments de ce genre... Parfois il avait tendance à imaginer le pire d'accord, mais le plus souvent, ses pressentiments à ce sujet étaient fondés.
Il l'avait su. Non, mieux... Il l'avait sentit. Parfois il lui semblait même que c'était genre un sixième sens, un sixième sens comme celui que lui conférait son statut de loup-garou... Il venait d'échanger un regard avec Tonks, ses mots moururent dans sa gorge. Il aurait ben voulu qu'elle reste ici, tranquille, mais de toutes façons elle aurait refusé. Parce qu'il avait beau ne pas être très expressif sur ses sentiments, sa façon de montrer ses sentiments était sans nul doute un excès d'instinct protecteur envers elle, envers les personnes qui lui étaient proches...

« On te suit. » fit-il en réponse à Fred alors qu'à grands enjambées il se dirigeait dans la direction du jeune Weasley, sans même s'occuper du fait qu'il était trop jeune pour aller se battre, comme sa mère lui aurait sans doute dit. Contre las mangemorts, plus on était, mieux c'était et toutes aides était la bienvenue.
Ils ne tardèrent pas à transplaner, atterrissant en pleine Pré-au-Lard. Les sorts, déjà, ricochaient autour d'eux. Des éclairs de lumières fusaient tout autour et Remus eut tout juste le temps de formuler un « Protego » juste à temps pour éviter qu'ils ne se prennent un sort, lui et Tonks. Lui ou Tonks, ou peu importe lequel des deux.
Par la suite, ils furent ensuite séparés par une gerbe de sorts venant faire barrage entre eux et Remus répondit de la même manière, en réattaquant à son tour, n'hésitant pas une seule seconde. Leur vie était en jeu, mais pas seulement. La vie de centaines d'élèves également. Remus avait beau avoir l'apparence assez miséreuse par les vêtements qu'il portait et les nombreuses cernes autour de ses yeux, il avait le regard vif, des réflexes de bon duelliste. L'habit ne fait pas le moine comme on disait.

Soudainement Remus se figea. Son sang se glaça dans ses veines. Il le reconnaîtrait entre mille et ce jusqu'au dernier jour de sa vie. Cette silhouette. Ce monstre. Penché au-dessus d'un petit corps pas davantage plus grand que lui lorsqu'... Lorsqu'il avait eu le malheur de croiser son chemin. Peut-être même celui-ci semblait-il plus jeune, il ne savait pas.
Les mots se bloquèrent dans sa gorge. Noooooooooooooooooooon, furent les mots muets qu'il avait voulu hurler alors qu'une sourde douleur irradiait de tous ses membres. Comme un flash, il revit alors de nouveau un autre petit garçon, environ six ans, allongé pâle sur le sol de la forêt, une bête monstrueuse penchée au-dessus de lui. Le garçon n'osait plus bouger, la peur se lisait dans ses yeux ; il n'osait même pas pleurer.
Aujourd'hui, ce n'était pas la peur qui se trouvait dans les yeux du petit garçon qui avait grandi, qui avait vieilli. C'était la colère, la rage qui guida entièrement son geste, qui l'ordonna d’attaquer. Cette sourde colère qui grondait en lui, qu'il sentait irradier dans tous ses membres les uns après les autres. D'un geste vif et précis, sa baguette scinda l'espace devant lui.

« EXPULSOOOOOO ! »

Un éclair de lumière irradia autour de lui, partit de sa baguette et courant en direction de Greyback à une vitesse hallucinante.
Presque comme si dans ce simple sort, Remus avait déchargé tout le ressentiment qu'il pouvait bien ressentir. Tout sa haine, toute sa colère, tout dans un simple sort... Après tout, c'était Greyback qui l'avait lui-même condamné.
Le lycan fut lui-même surprit de la puissance et de l'énergie avec laquelle sa voix avait porté et avec lequel son sort avait jailli. Il ne tremblait pas. Malgré la rage, la colère qui habitait chacun de ses membres.
Il voulait qu'il souffre... Il voulait, juste à cause du fait de ce qu'il faisait à tous ses enfants dont il n'avait aucun remords à tuer, à se nourrir de leur sang. Parce que tous ne survivait pas... Peut-être même était-ce mieux qu'il meurt en effet. Au moins ne grandirait-il pas rejeté des autres. Sa vie serait maudite...
Tuer un enfant et s'abreuver de son sang pour Remus, c'était comme s'abreuver du sang de licorne. C'était la même chose.

« Sectumsempra ! » cracha t-il de nouveau, la rage au cœur, les muscles tendus et prompt à toutes attaques.

… Severus Rogue lui en voudrait-il vraiment d'avoir utilisé l'un de ces sorts ? De toutes façons, il ne le saura probablement jamais.
Remus le connaissait, évidemment. Lui et ce cher Severus était à l'école ensembles. Tout comme « Levicorpus », ce sort était connu lorsqu'ils y étaient tous deux. En tous les cas il ne pouvait se résoudre à user d'un sort impardonnable, mais le sentiment tel qu'il le ressentait au fond de lui fut qu'il voulait, qu'il souhaitait, lui faire mal, vraiment mal...
Pour tout ce qu'il avait fait et ce qu'il continuait de faire.
Non, il ne ferait pas de lui un meurtrier... On pouvait faire mal sans avoir besoin de tuer...

Rester là, attendre patiemment en se croyant en sécurité dans cette ruelle, non mais sérieusement, cette femme pensait-elle que Drago allait rester ici bien sagement en attendant que l’orage passe ? Ils n’étaient pas plus à l’abri ici qu’au beau milieu de la rue principale, un sort pourrait les atteindre sans même qu’ils aient eu le temps de le voir venir alors pour Drago, pas question d’attendre, il fallait qu’il puisse filer jusqu’à la gare, le plus loin possible du centre de Pré au Lard mais pour cela il fallait une nouvelle fois risquer de se mettre à découvert. Pour le blond c’était tout réfléchi, si le reste de son petit groupe refusait de le suivre, tant pis, il irait quand même, non pas en faisant preuve là d’une surdose de courage mais simplement parce qu’il ne sentait rien de bon à rester dans ce coin, d’autant plus que cette femme, même si elle avait aidé Hell sous ses yeux, lui était parfaitement inconnue, et c’est sur cette pensée que Drago, sans relâcher la main de Pansy, sortit de la cachette, baguette bien serrée dans son autre main, il ne se gênait pas pour jeter des sorts au hasard, les Mangemorts étaient sa cible puisqu’apparemment sur ce coup là il avait été lâchement mis à l’écart. A plusieurs reprises le blond du se baisser, en venant presque à se jeter au sol et la peur se lisait sur son visage. Il mourrait de chaud, son ventre le tiraillait tant la panique l’avait gagné mais en aucun cas il n’avait planté le groupe, s’assurant que chacun suivait.

C’est dans sa course qu’il aperçut des silhouettes familières telle que celle de Fenrir Greyback au prise avec son ancien professeur Remus Lupin, mais pas le temps pour admirer le spectacle, il fallait continuer, sauter par-dessus des corps inertes jonchant le sol en se disant qu’il pourrait s’agir de soi si l’on ne redouble pas de prudence, et c’est à ce moment là que tout s’enchaina. Un violent coup reçu au visage, et Drago sentit sa main relâcher celle de Pansy alors qu’il tomba net sur le sol. Il n’avait pas perdu connaissance mais semblait simplement sonné, il lui fallu quelques secondes pour reprendre ses esprits jusqu’à ce qu’il sente deux mains l’attraper par le col et lorsqu’il vit qu’un homme au visage abimé souriait en l’observant, son visage se transforma. Il était ni plus ni moins sur le point de pleurer, le teint livide mais l’homme le coupa net dans ses appréhensions. « Drago Malefoy, et bien à quoi tu joues ?! Tu lance des sorts aux mauvaises personnes, si jeune et déjà traitre, tu sais ce qu’on fait aux traitres Drago ? » Le Mangemort ne semblait pas se soucier de s’en prendre au fils Malefoy, probablement trop prit dans l’hystérie de la situation et sans prévenir il relâcha le blond qui tomba au sol. Sans se relever Drago se mit à reculer maladroitement en ne quittant pas des yeux son vis-à-vis qui semblait ravi de la situation au fur et à mesure qu’il avançait. « Je suis de vôtre côté, s'il vous plait... » Il n’avait certes pas fière allure mais en ce genre de situation Drago Malefoy ou un autre, il n'y avait pas de quoi se vanter pour quoi que ce soit. Il ne lui restait qu’à espérer que le Mangemort soit plus clément envers lui mais à en juger par sa façon de sourire il semblait vouloir s’amuser un peu. Un sort rata de peur le Mangemort et c’est à ce moment que Drago profita de l’opportunité, il se releva mais eu à peine le temps de faire quelques pas que l’autre le rattrapa. « Prouve donc que tu l’un des nôtres, vas y ! » Il bouscula alors fortement le blond qui tentait de fuir à nouveau mais c’était sans compter sur l’acharnement de l’autre qui ne semblait pas décider à laisser Drago tranquille.

Oui ce fut un peu plus tard que Jana débarqua mais elle ne se trouvait pas au QG de l'ordre quand l'attaque commença mais en mission à l'autre bout de l'Angleterre heureusement un des membres de l'ordre réussit à lui faire parvenir rapidement l'information et aussitôt elle transplana sur Pré-au-lard. Pas le temps de discuter ou de finir sa mission elle la continuerait plus tard. Le plus d'aide possible pour sauver un maximum de personnes là bas serait la bienvenue. Elle aurait voulu passer inaperçu mais il n'y avait pas vraiment le temps d'être discrète où quoi que ce soit d'autres. Il fallait foncer dans le tas. Elle essaya de repérer des têtes connus malheureusement elle ne reconnut personne, espérons que tout le monde aille bien. Elle parcourut les rues de Pré-au-Lard et se défendant à coup de Protego et Stupefix pour contempler l'étendu des dégâts. Elle manqua de se faire tuer par un mangemort qui lui lança le sortilège fatal mais elle s'allongea au même moment et répliqua avec un Endoloris avant de se sauver le plus rapidement possible. Mon dieu si peu de temps et déjà tous ces corps étendus sur le sol? Quelle horreur Elle aperçut juste en face d'elle ce cher Drago Malefoy en pleine....confrontation avec un autre Mangemort apparemment. Intéressant tout de même, le fils Malefoy avait pourtant mal tourné ce n'était plus un secret pour personne ou presque. La jeune femme s'approcha en courant des deux personnes.

-INCARCEREM

Lança-t-elle au mangemort en face de Malefoy et elle pointa sa baguette sur lui ne sachant que faire pour le moment, mais au moindre faux pas elle n'hésiterait pas à attaquer. Ce qu'il se tramait elle n'en avait aucune idée mais elle ne quitta pas le garçon du regard, un regard noir qui disait qu'elle n'aurait aucune pitié pour lui s'il faisait un faux pas. Mais Jana ne savait tout de même pas ce dont il était capable elle ne savait pas vraiment ce qu'il en était de Drago, dans quel camp il était. Au moment où elle allait reprendre la parole elle aperçut David au loin, son meilleur ami, au moins il était sain et sauf et maintenant il fallait qu'elle le défende aussi puisqu'il semblait occupé à soigner des blessés, il fallait que personne ne s'approche de ce coin, pour sauver ces blessés et son meilleur ami. Une demi seconde plus tard elle reporta son attention sur Malefoy sur qui elle pointait toujours sa baguette.

-Je te tue tout de suite ou tu préfères t'enfuir? Je te laisse le choix?

Jana n'aurait pas attaqué tout de suite après tout ce n'était qu'un gamin mais ne lui laisserait aucune chance s'il décidait de l'attaquer. Devait-elle vraiment attendre sa réponse, dans ce genre de situation on a pas vraiment le temps de discuter trop longtemps.

Que c’était bon. Greyback dévorait son repas, c'est-à-dire, le petit garçon. Avec ses crocs, sans merci, il déchirait la chaire d’un seul coup et la mâchait. Il buvait le sang de l’enfant, et ce, l’entendait encore crier. Parce que non, en effet, il n’était pas encore mort. Il entendant sa mère crier, à la vie de son petit garçon en train de se faire dévorer tout cru, devant ses yeux. Greyback n’avait aucune pitié, il avait faim et il avait soif. Il fallait bien qu’il se nourrisse !

Il tenait en appui le ‘’presque’’ cadavre du petit garçon qui, se faisait vider de son sang. Plus le temps avançait, et plus il perdait des forces. Et puis, il finit par périr, dans ses bras. Le loup-garou s’empressa de le dévorer encore plus rapidement. Non seulement pour aller aider les autres mangemorts au massacre du petit village, mais aussi parce qu’il aimait quand son repas était encore chaud.

Son plaisir ne fut cependant que de courte durée, car, ce plein fouet, et sans rien voir venir. Il tomba à la renverse, ce qui le propulsa loin du cadavre de sa petite proie. Puis, il sentit une violente douleur parcourir tout son corps de lycanthrope. C’était horrible, presque aussi inhumain qu’il ne pouvait lui-même l’être ! Il vu alors son sang couler. Il ne le vu pas en fait, il le sentait. Son sang chaud coulé sur son poil velu. Il souffrait, il hurlait à en déchirer les entrailles ! Jamais, Ô grand jamais il n’avait un jour dans sa longue vie ressenti une telle douleur ! Même pas la fois ou, aussi innocent que le petit qu’il venait de tuer, il avait été lui-même mordu par loup-garou. Et pourtant ! Il fallait dire qu’une morsure de loup-garou, cela fait mal, très mal !

Ne pouvant rien faire, il était allongé par terre et continua de se vider de son sang en hurlant, espérant que quelqu’un l’aide !

La journée battait son plein, Amycus prenait un tel pieds qu’il n’avait pas arrêté une seule seconde de rire aux éclats, tel un fou qu’on aurait lâché en pleine nature ! Sa baguette s’agitait dans tous les sens, combien de victimes avaient-il déjà atteint, ça il n’en avait pas la moindre idée, il avait arrêté de compter après la quinzième pourtant il se trouvait cool, seulement trois avada kedavra pour autant de proie, c’est qu’il se montrait particulièrement clément aujourd’hui. Certains jeunes sorciers se débrouillaient bien et n’hésitaient pas à se défendre en utilisant des sortilèges mais ils auraient du comprendre que face à un groupe entier de Mangemorts ils ne servaient que de distraction, les plus en sécurité pour l’instant c’était bien les silhouettes encapuchonnées, du moins, jusqu’à ce que des personnes bien connues des Mangemorts ne fassent leur apparition. Des membres de l’Ordre du Phénix, Lord Voldemort leur en avait si souvent parler, il ne faisait aucun doute que c’étaient eux, de suite Amycus reconnu Remus Lupin, Greyback s’était tant vanté de lui avoir changé la vie autrefois.

Pas le temps cependant de se déconcentré, un sort manqua de peu Amycus qui s’offusqua qu’on ai pu s’en prendre à lui alors qu’il avait le dos tourné, il esquissa un sourire et attrapa une jeune sorcière par les cheveux avant de faire glisser sa baguette le long de sa joue puis de son cou, pour finalement rire à nouveau et la projeter au loin en s’était saisis de sa baguette à elle. « Courageuse, mais stupide ! La lâcheté ne t’aidera pas ! Et sans baguette je ne t’explique pas… » Un crac se fit entendre, et au sol gisait à présent deux moitiés de baguette avant que le Mangemort ne reparte de plus belle se livrer à un autre combat. Il croisa Hermione Granger sur sa route, pour lui, ce n’était qu’une sorcière parmi d’autres qui sembla assez bien se défendre, forçant Amycus à se trouver de nouvelles cibles, un autre Mangemort lui règlerait son compte. Continuant de se déplacer sous forme de vapeur, une silhouette familière attira son attention. A quelques mètres de lui Fenrir Greyback gisait au sol, immobile mais bien en vie. Sur le coup ce fut assez surprenant, cette masse poilue aussi affaiblie, Amycus en aurait rit s’ils n’avaient pas été dans le même camp. Mais mieux valait ne pas risquer de perdre de l’effectif. D’un coup de baguette il fit en sorte de capter l’attention de l’opposant de Greyback qui à sa grande surprise n’était nulle autre que Remus Lupin, la coïncidence était de taille. « Confundo ! » Lança t-il en ayant fait en sorte d’être le plus rapide et le plus discret possible afin de pouvoir atteindre Fenrir et transplaner ailleurs avec lui.

Se retrouvant à l’écart dans le village, Amycus se mit à murmurer des incantations servant à aider le loup garou mais Lupin ne l’avait pas raté, la guérison totale ne serait pas pour aujourd’hui, Greyback n’aurait pas d’autre choix que de s’abstenir de continuer. « C’est pas ton jour de chance gros, avoues qu’il t’as bien eu, c’est presque un juste retour des choses ! » L’heure n’était pas à la plaisanterie mais pour le coup Amycus avait saisi l’occasion, ce n’est pas tous les jours qu’il pourrait se payer gentiment la tête de son accolyte, de toute façon il s’en remettrait et Lupin aurait grand intérêt à surveiller ses arrières parce que Greyback se vengerait certainement d’une manière radicale.

Pré au Lard n'était pas un village si grand, Lucius était donc persuadé qu'il finirait par retrouver son fils dans ce dédale de rue, en souhaitant de tout coeur que Drago n'ait pas été atteint par un sortilège perdu comme il en fusait de partout. Lucius les évitait. Il enjambait parfois des corps, sa longue cape noire virevoltant autour des ses jambes : peu de morts parmi eux, mais beaucoup de blessés qui n'avaient plus la force de se battre ou qui avaient reçu un sort de paralysie. Les Mangemorts ne semblaient pas être venus ici pour tuer un maximum d'élèves et de sorciers plus âgés, ils étaient venus dans l'accomplissement d'un plan, auquel Lucius n'avait pas pris part.

Tout ce qu'il voulait c'était retrouvrer Drago. Et finalement, il posa les yeux sur sa tête blonde. Mais au moment où il le vit, celui-ci était aux prises avec des Mangemorts, comme le redoutait Lucius. Et il s'apprêtait à lancer un sort sur eux, lorsqu'ils furent atteint par un autre sort venu d'ailleurs. Une sorcière s'approcha de Malefoy et alors que Lucius pensait son fils sauvé, il vit la sorcière pointer sa baguette sur le jeune Mangemort... Le sang du père ne fit qu'un tour dans son corps : il dirigea sa baguette vers la sorcière et un éclat en fusa aussitôt. La jeune femme fut soulevée du sol et projetée à plusieurs mètres. La colère donnait aux sorts du Mangemort une grande puissance.

Lucius accourut auprès de Drago et instinctivement le prit dans se bras.

"Drago, je te trouve enfin. Merlin soit loué tu vas bien. Maintenant il faut que l'on file d'ici."

Il s'apprêta à transplaner, lorsqu'il aperçut une jeune sorcière qui regardait dans leur direction. Il l'avait déjà vu : c'était une amie de Drago qui était venu plusieurs fois au Manoir lorsque le jeune sorcier donnait des fêtes. Il entraîna Drago vers son amie qui semblait paralysée au sol. Une main posée sur l'épaule de Drago, une autre sur la jeune fille, il transplana.

Séparé de sa baguette Ronald se sentait bien faible, comme n’importe quel sorcier l’aurait été. La surprise de la collision avec une autre personne la lui avait ôté des mains et il se retrouvait à présent menacé par la baguette d’un de leurs ennemis prêt à lui ôter la vie sans éprouver le moindre remords. Un regard sur sa baguette puis sur celle du mangemort, Ron était tenté de risquer l’impossible en s’imaginant pouvoir récupéré sa baguette, éviter un probable sort lancé par l’ennemi et à son tour le désarmer avant de s’enfuir mais à force de côtoyer Harry il savait par avance que s’il faisait ça, il ne s’en sortirait pas. Les lèvres pincées il se figea comme une statue jusqu’à ce qu’un sortilège envoie valser son vis-à-vis, juste le temps de tourner la tête pour voir Tonks que Ron poussa un profond soupir de soulagement, l’Ordre du Phénix les avait rejoint, ils étaient sauvés, enfin presque. « Il ne faut pas rester là! Où est ta baguette? Est-ce que Hermione et Harry étaient avec toi??!! » Ronald secoua la tête en signe de négation mais mieux valait être clair dans ses propos.

« Harry n’est pas là mais Hermione, je l’ai perdu dans l’agitation, il faut la retrouver et se barrer d’ici ! »

Panique dans la voix, son objectif était clair, retrouver Hermione et éviter d’être blessés, il ne servait à rien de se battre, les Mangemorts semblaient être là pour semer la panique et non pour tuer à tout va, la preuve en résultait des corps toujours en vie de la plupart des élèves de Poudlard, même si malheureusement à côté gisaient des corps inertes de sorciers malchanceux. Tonks récupéra la baguette de Ron qu’il serra fort dans sa main prêt à se défendre et après un hochement de tête vigoureux il surveilla ses arrières avant de s’élancer à la recherche de ses plus proches amis et pour la deuxième fois il put voir Malefoy père et fils cette fois ci réunis, brièvement puisqu’ils transplanèrent dans la foulée, laissant Ron perplexe. Pourquoi ne prenaient-ils pas part à la bataille ces deux là ? Du moins Lucius, puisque connaissant Drago il serait bien le dernier à oser utiliser sa baguette. Mais Ronald ferait en sorte d’en tenir informer Harry, le simple fait que les Malefoy aient été là suffisait à engendrer des tas de questions. Se remettant à courir dans tous les directions possibles la silhouette d’Hermione apparut enfin à Ron qui se mit à sourire bêtement tout en fonçant vers elle, rassuré mais pas moins discret puisqu’il remarqua de suite un mangemort qui prenait pour cible la jeune fille.

« Reducto ! » Hurla t-il de colère en s’imaginant que cet enfoiré allait s’en prendre à Hermione.

Il faut dire que Ron peut se montrer un chouilla impulsif quand il s’agit d’Hermione, comprenez pourquoi.

« Hermione enfin, vite, il faut qu’on retourne à Poudlard, ça ne sert à rien de rester ici. Les membres de l’Ordre sont là ils s’occupent de tout, on doit aller prévenir Harry ! »

Pour la deuxième fois aujourd’hui Ron attrapa la main d’Hermione et l’entraina avec lui dans une nouvelle course folle à travers les rues de Pré au Lard en direction de la gare. Malheureusement ils ne pouvaient transplaner jusqu’à Poudlard puisque à ce jour encore il était impossible de le faire, le château étant sécurisé. Il ne leur restait plus qu’à vite monter à bord et attendre avec les autres élèves réfugiés à l’intérieur que le train quitte le quai et les mette en sureté.