Le gens changent, n'est ce pas inéluctable ? | Greyback

FONDATEUR **Arron Owen**

Rafler. Ce terme semblait bien sans saveur depuis quelques mois déjà pour Arron, comme si son engouement à s’en prendre à des sorciers de bas étage ne lui convenait plus. Les choses avaient changé, principalement dans la tête de l’Asiatique qui ne prenait plus autant de plaisir à voir la terreur et la souffrance dans le regard de ses victimes, parce qu’à chaque fois qu’il avait re tenté de faire son « travail », il ne voyait pas de simples sorciers devant lui, mais Kasumi, et ce garçon qu’il avait découvert comme étant son fils. Eux non plus n’étaient pas de sang pur, devenant ainsi des victimes aux yeux des rafleurs et des sbires du Seigneur des Ténèbres, autrement dit, ils devaient figuré sur la liste noir d’Arron… Inconcevable. Lui qui s’était promis depuis toujours de ne pas avoir un seul point faible, d’oublier un passé trop dangereux pour lui-même, se voyait rattraper d’un seul coup par tout un mélange de souvenirs. Il n’était plus ce sorcier hautain et insensible à la douleur des autres, mais bien un homme, père de surcroit, prêt à s’imaginer faire le pire pour protéger sa « famille ». Enfin, à proprement parlé, ce n’était pas sa famille, mais celle de l’homme qu’avait épousé Kasumi.

Cela faisait plusieurs jours qu’Arron n’était pas rentré chez lui, occupé à se distraire l’esprit par tous les moyens possibles, en profitant pour se poster non loin du domicile de sa famille, presque trop protecteur pour qu’il se reconnaisse lui-même. Mais sans s’en approcher, il avait finit par se résoudre à faire autre chose de ses journées dès ce soir, et c’est sur cette pensée qu’il reprit le chemin de son propre appartement, décidant de prendre ce raccourci qu’il connaissait tant par la forêt qui entourait un quartier de Londres. Si certain s’y aventuraient d’un pas peu assuré, ce n’était pas le cas d’Arron qui connaissait ces bois comme sa poche, quoi de plus normal pour un rafleur y ayant passé des heures à courir après ses futurs victimes qu’il livrait sans le moindre scrupule au Seigneur des Ténèbres. Pouvait-il affirmé au jour d’aujourd’hui que ce temps était révolu ? Intérieurement c’était le cas, doucement, il songeait à arrêter ce pourquoi il était le plus doué, ce qu’il n’aurait jamais pu imaginer auparavant.

C’est l’esprit accaparé par ce mélange de pensée qu’il continuait, d’un pas tranquille et assuré, de marcher en direction de chez lui, peu soucieux de ce qui pouvait bien l’entourer même s’il restait attentif, juste au cas où. Il en était venu à se demander ce qu’il pourrait faire d’autre, s’il venait à ne plus rafler, après tout depuis sa sortie de Poudlard, il n’avait quasiment fait que ça, une habitude bien ancrée en lui qu’il serait certainement difficile de faire totalement disparaitre. Si ça se trouve, cette envie de changer de voie n’était que passagère et il reprendrait ses activités de tortionnaires dans les jours à venir, mais d’aussi loin qu’il pouvait s’en souvenir, jamais il n’avait fait une aussi longue pause dans son passe temps, preuve d’un réel changement intérieur de l’Asiatique…

Mangemorts **Fenrir Greyback**

C’est le ventre plein que Fenrir se baladait, tout bonnement, à Londres. Oui, en plein centre-ville. Certes, c’était un peu étrange de le croiser dans la rue avec son allure monstrueuse, même quand il n’était pas sous sa forme de loup-garou, mais il était relativement tard, et à cette heure, il y avait très peu de gens qui osaient sortir. Surtout par les temps qui courraient. Le danger était partout, tout le monde avait peur de mourir. C’était bien plus prudent de rester bien au chaud chez-soi, en sécurité. Bof, la sécurité…est-ce qu’y avait réellement quelqu’un qui l’était présentement ? Pas vraiment. Nous ne pouvions plus réellement faire confiance à quelqu’un, de nos jours.

Bref, c’est d’un pas nonchalant que Fenrir marchait, en fait, il vagabondait. Ne sachant pas trop est-ce qu’il allait exactement. Allait t-il rentrer chez lui cette nuit ? Il aimait bien passer des nuits blanches à s’en prendre aux innocents qui n’avaient, malheureusement pour eux, pas fait attention aux dangers de la nuit. Hier, c’était la pleine lune. Fenrir s’était bien gavé ! Il avait encore fait 3 victimes. À ce rythme, il était convaincu que son but serait un jour atteint : que les loup-garous soient plus nombreux que les sorciers dans le monde. Certes, ce n’était pas tout le monde qui acceptait de l’être. Lui, il aimait énormément être sous sa forme de monstre. À un tel point qu’il allait littéralement laisser la bête prendre la place de l’humain en lui. C’est pourquoi il était si monstrueux, si cruel. C’en était à se demander s’il avait un cœur.

Passant par un petit boisé, il espérait peut-être faire quelques trouvailles. À une heure pareille, qui irait se risquer à aller se balader dans un boisé ? On ne savait jamais. Il emprunta donc ce joli petit chemin avec espérance de peut-être croiser quelques potentielles victimes, quand tout à coup, une drôle d’odeur lui vint au nez. Pas une mauvaise odeur, mais une odeur…familière. Une odeur qu’il y avait longtemps, étrangement trop longtemps qu’il n’avait pas sentie. Celle d’Arron Owen. Mais d’ailleurs, qu’arrivait t-il avec lui ? Il était un rafleur, avec Fenrir. Mais depuis un bon moment, il n’avait pas eu la moindre nouvelle de lui. Il avait pensé qu’il était peut-être mort, jusqu’à maintenant. Il était donc en vie ?

Tel un prédateur chassant sa proie, Fenrir suivit cette odeur familière. Cela ne lui prit pas un siècle avant de tomber sur ce qu’il espérait trouver, soit Arron. Doucement, il s’approcha de lui.

« Hé bien, hé bien, Arron. Cela fait un moment, non ? Je commençais à croire que tu étais mort ! »

Tel un hurlement de loup, il rigola.

FONDATEUR **Arron Owen**

Arron était à cent lieux d’imaginer que Greyback le suivait telle une proie trop simple à attraper, mais à mesure que l’homme garou (pas le chanteur hein xD) se rapprochait de lui, le Japonais ressentait cette présence à proximité de lui, c’est ce qui le tira de sa semi rêverie alors qu’il continuait de marcher l’air de rien, se préparant intérieurement à riposter en cas d’attaque, par chance côté défense il était plutôt bien lotie et ne craignait pas de se faire prendre par surprise. Seule sa main prête à sortir sa baguette prouvait qu’il était sur ses gardes mais le poursuivant ne fut pas long avant de manifester sa présence, faisant pousser un imperceptible soupir de soulagement à Arron. Fenrir Greyback… Cela fait un paquet d’années maintenant que ces deux là se connaissent, pour preuve, il était impossible de compter le nombre de rafle qu’ils avaient fait à deux, un vrai duo, même qu’à ce jour, l’asiatique pouvait le dire : Il avait apprit a apprécié le monstre qu’était Fenrir, il était même fréquent qu’ils fassent des sorties ensemble, bien que pour accoster les femmes, la présence de Greyback n’ai jamais été la plus approprié, face à lui elles étaient plutôt du genre à fuir, malheureusement pas trop loin vu que le poilu les rattrapait dans la seconde. Oh des souvenirs de ce genre là, Arron en avait pas mal mais là maintenant, l’instant n’était pas fait pour plonger dans le passé.

Depuis qu’il avait décidé de s’éloigner de son activité de rafleur, Arron avait fait en sorte de ne pas donner de nouvelles à qui que ce soit, s’effaçant de la vie du Seigneur des Ténèbres et de ses serviteurs, appelons les ainsi, ce qui voulait donc dire de Greyback aussi. Voilà pourquoi l’Asiatique se doutait bien qu’en l’ayant suivit, il ne cherchait pas à l’inviter à se faire une partie de poker version sorcier. « Avoues que ça t’aurais fais plaisir Fenrir, mais dis moi, je t’ai manqué ? » Autant faire comme si de rien n’était, comme si rien n’avait changé depuis la dernière fois. « Qu’est ce que tu fais ici, ce n’est pas ton territoire il me semble, à moins que tu m’ai suivis, ce qui serait la réelle preuve que ma présence te manquait. » Comme dit, Arron connaissait suffisamment Greyback pour se permettre des taquineries du genre, même si étrangement, il restait méfiant, sachant pertinemment que le loup garou n’avait surement pas apprécié la distance qu’avait pris Arron avec ses activités, et ce qu’il devait, d’une certaine manière, à Lord Voldemort. Oh bien sur il n’était pas Mangemort et n’avait jamais juré fidélité, il raflait avant tout pour son plaisir mais il connaissait assez son accolyte pour savoir qu’il avait une vision bien différente de la chose.

Mangemorts **Fenrir Greyback**

Arron le reconnaissait, c’était déjà bon signe. Non pas qu’il craignait qu’il souffre de problèmes de mémoires, mais qu’il craignait qu’il fuit ou qu’il fasse tout simplement semblant de ne pas le connaître. Oh, certes, cela aurait été une grave erreur de sa part, mais n’ayant pas eu de ses nouvelles depuis un bon moment, il commençait à se demander s’il ne cherchait pas à le fuir. À se demander pourquoi…il lui dit ensuite qu’il aurait probablement aimé le savoir mort, et lui demanda s’il lui avait manqué, ce qui fit légèrement sourire le monstre.

-J’aurais surtout été déçu de te savoir mort, j’aurais été triste de savoir que ton cadavre se serait peut-être décomposé quelque part. Tu sais à quel point je n’aime pas gaspiller la nourriture, non?

Cela faisait parti de son humour sadique. Bien qu’avec Arron il avait développé une belle complicité à travailler avec lui, il restait tout de même l’un des loups-garous les plus sadiques qui soit. Il lui demanda presque tout de suite après ce qu’il fichait ici, car ce n’était pas son territoire. Ce qui n’était d’ailleurs pas faux. Fenrir n’avait pas vraiment l’habitude de traîner dans le coin, et effectivement, il avait suivi le jeune homme pour lui discuter.

-En effet, j’ai senti ton odeur, et je me suis mis à la suivre, n’ayant pas eu de tes nouvelles. Qu’est-ce qui se passe avec toi, dis-donc? Tu as carrément disparu de la carte depuis des mois!

Il avait un petit doute de son absence soudaine, ce qu’il espérait qui s’avère faux au fur et à mesure que la conversation entre le monstre et le jeune homme avançait. Il espérait qu’il n’avait pas abandonné tout cela. Ce serait horrible. Horrible par qu’il lui manquait? Non, voyons, rappelons que Fenrir n’a pas de cœur. Il espérait simplement qu’il n’avait pas changé de camp.

FONDATEUR **Arron Owen**

Le mot fuir était peut être un peu trop poussé concernant la situation actuel mais c’est en quelques sortes que ce que faisait Arron depuis quelques temps, il s’éloignait, ayant décidé de faire passer sa propre vie et ses envies avant tout le reste, travail y compris, enfin travail, on se comprend, hein. Et même s’il avait eu dans l’idée de fuir, le nippon n’aurait pas été stupide en trainant dans le coin, il aurait changé de continent et se serait fait oublié, se faisant peut-être même passé pour mort. Mais non, il était toujours bien là, simplement, faire entrer ses idées dans la tête du sauvage en face de lui n’était pas une option à envisager pour le moment. La réponse de Greyback décrocha un fin sourire à Arron qui n’aurait pas demandé mieux de la part de celui qui était encore à ce jour son compagnon de chasse, il est vrai que son attrait pour la bonne viande faisait de lui ce qu’il était. Mais il n’était pas question qu’Arron lui-même ai le privilège de se retrouver sous les canines acérés et peu propres du loup garou.

« J’ignorais que tu appréciait la nourriture asiatique. Ne t’en fais pas, si un jour je venais à être mourant, je ferais en sorte que tu me retrouve, entre collègue, je te devrais bien ça. » Histoire de prolonger le côté ironique de la chose, et de ne pas trop attiré l’attention, encore une fois, sur ses absences répétées. Le plus curieux fut cependant de savoir ce qu’il foutait là, presque trop près de la civilisation pour qu’on soit habitué à le trouver ici. Arron connaissait suffisamment les lieux favoris du monstre pour savoir qu’il ne venait presque jamais ici. La question de Fenrir n’était pas à prendre à la légère, même si le ton ne semblait pas mauvais. Mieux valait réfléchir à deux fois avant de lui pondre une réponse qui risquerait de le vexer ou de déclencher l’un de ces spasmes faciales si caractéristiques du Greyback, à savoir cette espèce de grimace d’avant grognement.

« C’est vrai, comme tu l’as remarqué je ne suis pas trop là ces derniers temps, j’ai la tête ailleurs, et d’autres obligations qui me retiennent d'ailleurs, mais ne t’en fais pas, ça ne durera pas. Enfin qu’est ce que je dis, tu ne t’en fais pas, tu voulais juste assouvir ta curiosité et ôter ce sentiment de doute qui a surgit en toi, je me trompe ? » Nouvelle taquinerie, un peu plus sournoise. Arron n’était pas dupe non plus et se doutait bien que Greyback doutait sur lui depuis qu’il se faisait rare. « N’oublies pas une chose mon ami, toi comme moi n’avons rien sur le bras qui nous rattache directement à Tu Sais Qui, je ne suis donc pas forcé de faire mon travail pour un autre que moi-même. Alors à l’avenir ne te soucis pas de moi, et fais ta vie. » Attention, ce n’était pas dit de manière provocatrice, ni même méchante, au contraire, le sourire d’Arron ne s’était pas effacé, ni son ton courtois, peut-être trop je vous l’accorde mais courtois quand même. Autant la jouer franc jeu sur ses absences et le fait qu’il ai bien le droit de faire ce que bon lui chantait sans qu’il ai besoin d’avoir nounou Fenrir sur le dos. Lui dire qu’il avait la ferme intention de tout arrêter ? Mh, laissez moi réfléchir… non, trop tôt.

Mangemorts **Fenrir Greyback**

Bien que sans cœur, cela n’empêchait tout de même pas le loup-garou d’apprécier Arron. C’est vrai, il était tout de même sympathique. Bien que Fenrir ne l’était aucunement, c’était tout de même chouette qu’il ait au moins un ‘’ami’’, si l’on peut le dire ainsi. Parce que non, Fenrir ne se cherchait pas d’amis. Il n’aimait pas les amis. En fait, il n’en avait jamais eu. Et il n’avait jamais ressenti que cela lui avait un jour manqué, il avait toujours eu suffisamment de viande pour combler tout manque. Définitivement, il n’y avait que cela qui comptait à ses yeux…

Peu souriant de son habitude et grimaçant une bonne partie de son temps – ou grognant, tout au choix – il ne put s’empêcher de sourire quand son ancien compagnon lui dit qu’il ignorait qu’il aimait la nourriture asiatique.

-Tu sais bien, peu importe d’où elle vient, pourvut qu’il y ait de la bonne chaire fraîche, je vais la déchirer avec mes dents et me faire un plaisir de tout dévorer jusqu’au dernier morceau, dit-il en se léchant les babines.

D’ailleurs, cette conversation commençait à lui donner drôlement faim ! Heureusement – ou malheureusement ? – Arron changea de sujet, et se mit à lui parler de son absence, ce qui lui fit froncer les sourcils. Mais à quoi faisait t-il allusion ? Ou voulait t-il en venir, à la fin ? Il le connaissait suffisamment pour voir qu’il y avait autre chose. TU ME TROMPES, C’EST ÇA ?! Non, pas ce genre de cachoterie. Mais il savait qu’il y avait tout de même quelque chose qu’il ne savait pas. C’est en fronçant de plus en plus les sourcils et en un grognement qu’il le regarda.

-Arron, ne me prends pas pour un imbécile, je te connais trop pour cela, je sais que tu me cache quelque chose, crache le morceau !

Il lui dit ensuite qu’ils n’avaient rien sur le bras, pas de marque des ténèbres, et qu’ainsi, rien ne les rattachaient à Vous-savez-qui. Mais bien sûr, ils étaient tout de même des partisans.

-Mais n’oublie pas que nous ne pouvons pas changer de camp, nous les connaissons et savons trop de choses pour changer, est-ce que c’est ce que tu essaie de me dire, par hasard ? Tu ne veux tout de même pas changer de camp, hein ?

Son ton n’était plus du tout le même. Non, là, il avait son ton menaçant, prêt à bondir dessus à tout moment pour…le dévorer ? Attaquer son ancien compagnon ? N’oublions pas qu’il avait tout de même affaire à Fenrir Greyback…

FONDATEUR **Arron Owen**

Parler de bouffe n’était surement pas la meilleure chose à faire en présence de Fenrir même si à la base le sujet avait été lancé ironiquement, bah ouai, Arron n’avait aucunement l’intention de mourir et d’offrir sa chair en cadeau à Greyback, à moins que ce dernier ne le tue de ses mains et profite de sa victoire en savourant le nippon. Sujet clos, mieux valait éviter de lui mettre l’eau à la bouche, surtout en pareille circonstance. Il restait un nœud à défaire quand à la disparition d’Arron depuis quelques jours et quelque chose disait à l’Asiatique que le poilu ne le laisserait pas filer sans avoir obtenu des réponses claires. Par chance, question prise de parole, Arron a toujours été très doué pour user des bons mots et donner les tournures adéquates à ses phrases, restait à savoir si Greyback se laisserait aussi facilement manipuler que les nombreuses victimes du beau sorcier. Un bref roulement des yeux à la réponse du cannibale puis le véritable sujet fut lancé, comme à son habitude Arron tourna cela ironiquement mais il ne tiendrait pas longtemps face au loup garou alors rapidement le ton changea pour les deux partis.

Dire qu’Arron le trompait était presque une conclusion correcte, si bien sur l’on exclue le côté romantique de couple ! Mais malheureusement comme l’autre venait de lui dire, depuis le temps, il le connaissait suffisamment pour savoir qu’un truc clochait, aussi Arron décida de ne pas tourner plus longtemps autour du pot, le principal étant de se débarrasser de son vis-à-vis avant que ça dégénère. « Non justement, tu ne sais rien. » Il ne fallait pas pousser, le Japonais n’avait certainement pas envie d’évoquer sa vie privée, ça ne mènerait nulle part et surtout à rien de bon. La référence à la marque des ténèbres non présente sur leurs bras à tous les deux ne semblaient pas être une justification suffisante pour Fenrir, ce qui tira un froncement de sourcil à Arron. Lui ne se considérait certainement pas comme un esclave du Mage noir, et puis quoi encore, être larbin n’était pas fait pour lui et ça Fenrir le savait.

« Qu’est ce que tu me fais là, tu me menace, moi ? Je ne fais partit d’aucun camps, fourre toi ça dans le crâne. Et puis, jusqu’à preuve du contraire, tu n’es pas ma mère, alors je n’ai aucun compte à te rendre, ni à toi, ni à qui que ce soit d’autre. » C’était dit, bien que cette fois ci l’Asiatique était passé sur la défensive, sachant très bien que les réactions de Greyback pouvaient être imprévisible et ce même en présence d’un éventuel « ami » connu depuis des années.

« Je ne change pas de camp, j’arrête mes conneries. » Par conneries il entendait bien sur les parties de rafles, sa mise en danger perpétuelle, son rythme de vie. Tous ces détails qui ne colleraient plus dans la nouvelle vie qu’il avait décidé de se construire avec la mère de son fils, et son fils lui-même. Sa réponse, aussi clair avait-elle été, ne plairait pas du tout à Greyback, le brun le savait c’est pourquoi il ne cilla pas et le fixait, prêt à répliquer et à se défendre. Mentionner qu’il avait une « famille » ? Jamais de la vie, c’était offrir sur un plateau d’argent leurs deux corps à l’affamé de service qui se trouvait devant lui.

Mangemorts **Fenrir Greyback**

Mais qu’est-ce qu’il avait, pour l’amour du ciel? Il avait tellement l’air d’être un tout autre homme, ou était cet Arron qui avait les mêmes pensées que lui, son collègue, son compagnon? Pourquoi agissait t-il ainsi? Il lui dit ensuite qu’il ne savait rien. Mais qu’est-ce qu’il ne savait pas? Oh, quelle erreur de jouer à ce petit jeu avec Greyback. Même si c’était Arron, Greyback n’en avait pas grand-chose à faire. Il ne voulait plus être son allier? Cela voulait donc dire qu’il était contre lui, logique, non?

-Qu’est-ce que tu me cache Arron? Pourquoi tu agis comme ça? Qui t’as fait changer d’avis? DIS-MOI!

Il s’approcha dangereusement de lui, les griffes sorties. Non, il n’hésiterait pas une seule seconde à se jeter dessus. Arron était un humain fait de chaire fraîche, Fenrir n’allait pas s’en priver s’il osait le trahir! Aucuns comptes à rendre? Aucuns comptes à rendre, vraiment? Il faisait parti de son équipe, tout de même. Bon, son équipe, ce n’était pas vraiment une équipe, mais les rafleurs se tenaient ensemble, c’était tout de même de la trahison qu’il lui faisait, et s’il y avait une chose que Fenrir ne tolérait pas et qui le mettait hors de lui, c’était bien cela!

La colère monta dangereusement en lui à une vitesse alarmante.

-Tu n’oserais tout de même pas me trahir, tu sais que je déteste la trahison, n'est-ce pas?

C’était sur un tout autre ton qu’il lui parlait. Un ton menaçant, sur lequel jamais Fenrir avait parlé auparavant à son, maintenant ex-compagnon. Continuant de s’approcher de lui, il finit par le pousser contre un mur et le retint avec ses deux bras musclés. Grognant, il regardant Arron droit dans les yeux.

-Dis-moi la vérité, Owen. Tu sais ce qui t’attends si tu ne me dis pas. Tu as vu ce que je fais aux humains de ton genre quand ça ne fonctionne pas comme je le souhaite, alors explique-moi, lui dit-il en enfonçant lentement sa griffe dans son avant-bras, traçant une ligne. Le sang chaud commençait à couler doucement, le monstre attendit sa réponse.

FONDATEUR **Arron Owen**

Un autre homme peut-être pas, enfin, il commençait surement à en devenir un, un qui préférait sans la moindre hésitation vivre loin de tout ça plutôt que de risquer d’embarquer sa « famille » dans ses histoires pas clairs. Cependant le nippon n’était pas naïf et savait très bien à quoi il se risquait, on ne s’en sort jamais vraiment bien, à vouloir s’éloigner du Seigneur des Ténèbres et de ses sbires et de tous, Greyback était de loin le plus à craindre. Sans pitié et surtout sans cœur, qu’il s’agisse d’Arron ou d’un autre ne changeait pas la donne, il se fichait bien de devoir tuer un compagnon de chasse qu’il fréquentait depuis un paquet d’années. Du côté d’Arron en même temps, ce n’était pas bien différent, il avait apprit au fil du temps à apprécier le loup garou à sa manière, mais s’en éloigner ne provoquerait aucune fissure dans son cœur, il n’était qu’un être parmi tant d’autres, et certainement pas une exception.

Voir Fenrir s’impatienter rendait la situation plus dangereuse, plus à craindre et Arron n’ignorait pas qu’il risquait d’en subir très vite les conséquences mais il ne se démontait pas, tant pis s’il devait se mesurer à cette créature, il ne fuirait pas, même si intérieurement il savait qu’il devrait sauver sa peau plutôt que de continuer à parler avec lui. Fenrir ne comprendrait pas et n’accepterait rien de ce que le sorcier pourrait lui servir comme excuse. Arron garda le silence, comme s’il allait lui dire la raison de ce changement murement réfléchis depuis des mois. Il avait toutefois reculé d’un pas en voyant les griffes de son homologue menacées de l’atteindre, cette fois c’était sur, il n’hésiterait pas à lui sauter à la gorge. Tout se passa alors rapidement, Arron fut en un rien de temps plaqué contre le mur, n’ayant pas eu la rapidité suffisante pour se saisir de sa baguette, pour unique réflexe, il avait relevé sa jambe, plaçant son genou de manière à laisser un infime espace entre la bête et lui. « Ce n’est pas de la trahison abrutit, t’as peur de quoi, de ne pas retrouver quelqu’un qui te considérerait comme son égal ? Laisse moi partir Greyback, je ne changerais pas d’avis. » Dis donc Arron, t’es suicidaire ou bien juste inconscient ? Peu importe le choix, il venait officiellement de prouver qu’il n’avait plus rien à faire avec les rafleurs, et ceux du côté des ténèbres.

Une brûlure se fit alors ressentir lorsque Greyback lacera lentement le bras d’Arron, qui du prendre sur lui pour retenir une grimace, une chance qu’il soit un habitué des mauvais sorts reçus par mégarde et autres douleurs dû à ses activités mais il connaissait suffisamment Fenrir pour savoir qu’il n’en sortirait pas indemne s’il venait à s’en prendre sauvagement à lui. D’un mouvement brusque il repoussa Greyback, ressentant une nouvelle douleur au niveau de son bras, c’est qu’il a les griffes pointues l’animal. Rapide, Arron attrapa sa baguette et la pointa en direction de l’autre. « Endoloris ! » Un sort impardonnable dont il avait l’habitude d’user. La guerre était lancée. Excellent duelliste, il avait une chance dans cet affrontement, bon, il n’en sortirait peut-être pas vainqueur mais il ne partirait pas sans se battre. Et en parlant de partir, s’attarder ici serait stupide c’est pourquoi il profita de cette ouverture pour fuir en courant, préférant mettre une grande distance entre lui et Fenrir avant de ne pas risquer de l’entrainer avec lui s’il devait transplaner, et surtout, pour que Fenrir ne voit pas s’il venait à transplaner. Il se focalisa bien vite sur son bras qui d’où s’écoulait du sang, Greyback n’y était pas allé de main morte, plaçant sa main sur la griffure, il se mit à réfléchir tout en courant, cherchant une opportunité pour s’éloigner le plus vite possible de l’autre. Il se rendait compte pour la première fois ce qu’était d’être la proie, et non le prédateur…

Mangemorts **Fenrir Greyback**

En s’approchant de lui, Fenrir avait en quelque sortes oublié qu’Arron pouvait très bien attaquer. En fait, il ne pensait plus à grand choses. La rage, la colère et le profond dégoût était en train de l’emporter présentement sur tout, il ne pensait plus à grand-chose. À rien d’autre que d’infliger au jeune homme la plus grande douleur possible. Pas le manger, pas le tuer, non. Ce serait bien trop rapide. Il voulait le faire souffrir, seulement. Peut-être même lui infliger une si grande douleur qu’il en crèverait de douleur, qui sait? Seul le temps nous le dira! Ne pas changer d’avis, vraiment? Il n’avait pas froid aux yeux, le petit. S’il savait seulement ce qui l’attendait, peut-être qu’il changerait d’avis! Quand il se viderait de tout son sang et qu’il déchirerait lentement sa chaire toute fraîche.

Contre toute attente, Arron lui lança un sort impardonnable. Endoloris. Évidemment, il fut bousculé par derrière et tomba sur le dos, premier choc qui lui fit mal, et c’est comme si tout ses membres se tordaient. C’était horrible! Il grogna de douleur. Oh, qu’il regretterait! Il ne payait rien pour attendre, celui là! Une fois que le sort s’estompa, il vu qu’il essayait de fuir. Très mauvaise idée! Grognant, il se releva avec un peu de difficulté, vu ses membres fraîchement tordus. Une fois debout, il le regarda au loin et courra à pleine vitesse, le suivant. La bête était habituée de chasser une proie. Même sans sa forme animale, il courrait quand même très rapidement et le rattrapa. Une fois rattrapé, de sa grosse main, il l’attrapa par le cou et serra, comme pour l’étrangler. Il l’éleva dans les airs d’une seule main et l’approcha de son visage, serrant ses dents pointues.

-Si tu crois que tu peux fuir comme ça, tu te goure espèce de traître.

De toutes ses forces, il le lança assez loin. Il eut un sourire sadique. Puis, il le joignit. Une pensée traversa alors son esprit. Arron était proche d’une femme. Cette femme. Et si…et si cette femme était la cause de la trahison? En fait, non, pas si, c’était cela! Il en était persuadé! Il était peut-être monstrueux, mais n’en était pas pour autant un imbécile, tout se tenait maintenant. Fronçant les sourcils – du moins, plus que d’habitude – il se précipita vers son ancien compagnon, souffrant par terre de la chute.

-Tu nous trahis pour une sale femelle!

Sortant ses griffes, il lui lacéra la jambe assez profondément et surtout, plusieurs fois. Le sang coulait à flot. Il regarda Arron dans les yeux.

-Si jamais je croise cette salope, je la tue. Tu ne peux pas nous trahir pour une femelle, crois-moi que tout le monde l’apprendra, nous nous reverrons, Arron. Tu regretteras.

Il lui donna un puissant coup de pied dans les côtes avant de quitter cet endroit, laissant Arron souffrir, comme il le méritait.

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» [FINI]Le ressentiment et la vengeance ne servent à rien... Mais ça soulage.. // F.Greyback

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