I don't know, I don't know if I can... But all I know is that I need you... [Fe]

Sorcier **Nymphadora Tonks**

Dora ne s'attendait pas à ce qu'il se laisse faire si facilement mais elle ne s'était pas attendue à ce qu'il l'a surprenne de la sorte non plus. Elle poussa un petit cri de stupeur quand elle se sentie emprisonnée mais à dire vrai elle adorait être sa prisonnière. La tête enfouie contre son épaule elle arrêta de le chatouiller et posa ses mains délicatement de chaque côté du torse de l'homme qu'elle aime. Les yeux fermés elle soupira d'aise alors qu'elle senti la main de Remus glisser le long de sa hanche. Finalement elle était contente qu'ils ne soient pas descendus tout de suite elle était bien là. Juste à profiter de la présence de Remus. Quand il n'était pas en public il n'était plus le même homme, pour le plus grand bonheur de la jeune métamorphomage, qui pouvait à loisir profiter de la douceur de son Remus. Finalement elle n'était pas contre le fait de rester ici contre lui un peu plus longtemps.

La jeune femme se redressa un peu sur ses coudes pour lui sourire alors qu'il passait sa main sur sa joue. Attendrie par ses mots elle déposa un baiser sur son nez et roula sur le côté en l'attirant avec elle. Sa main sur la hanche de Remus elle approcha son visage du sien et l'embrassa tendrement. Elle avait toujours pensé que cet homme avait un manque cruel d'amour. Dès le début d'ailleurs elle avait eut cette envie, presque un besoin même de lui donner un peu d'amour, de lui prouver qu'il méritait des égards et de la tendresse. Enfin il s'était laissé aller, pas en public certes mais avec elle oui tout n'était pas perdu.

« Je suis ravie de l'entendre. Je pense sérieusement à prendre mon appartement maintenant que j'ai un travail fixe et … Un charmant Remus. Que... Dirais de le partager avec moi? »

Au bien sur elle ne s'attendait pas à ce qu'il réponde un grand oui enthousiaste immédiatement mais peut-être que parfois, pour une ou deux nuits par semaines il voudrait bien venir dormir avec elle. Elle n'avait jamais autant pensé à prendre son indépendance que depuis qu'elle sortait avec Remus. Elle adorait ses parents, elle les aimait plus que tout au monde même mais parfois il lui arrivait d'avoir envie d'un peu de liberté. Parce qu'il faut dire qu'elle avait la sensation de ne pas avoir totalement son indépendance. Elle devait prévenir ses parents quand elle invitait quelqu'un etc... Elle n'était pas obligée bien sur, à vingt quatre ans ils ne surveillaient pas chacun de ses faits et gestes mais c'était la moindre des politesses que de les prévenir. Elle avait aujourd'hui envie de vivre sa vie. De pouvoir partager son intimité avec Remus sans craindre que ses parents les regardent avec suspicion ou ne posent des questions gênantes. Elle n'était plus une petite fille, elle avait de quoi subvenir à ses besoins et puis... Peut-être que si elle était chez elle, seule, Remus passerait plus de temps avec elle.

« Je ne te demande pas de vivre avec moi constamment si tu n'en a pas envie mais j'aimerais bien qu'on puisse se retrouver plus souvent toi et moi. Par exemple qu'on passe un week end ensemble des choses comme ça. »
Si ils ne prenaient pas d'initiative leur histoire n'avancerait pas et n'aboutirait à rien. Et puis elle avait envie de passer du temps avec lui, de le câliner et d'être câliner sans craindre d'être surprise par ses parents ou d'autres. Il y avait une chose dont elle était certaine, elle tenait énormément à Remus, elle voulait passer du temps avec lui, car justement elle ne savait pas combien de temps ils auraient. Elle ne lui demandait pas le mariage ni la vie commune immédiatement, chaque chose en son temps. Elle voulu juste qu'ils apprennent un peu mieux à se connaître.

« Je suis heureuse qu'on soit ensemble, je t'aime. » Termina-t-elle en posant ses lèvres sur les siennes encore une fois.

Sorcier **Remus Lupin**

Il n'était jamais doué pour dire ce qu'il pensait, ce qu'il ressentait vraiment. Du moins il ne savait pas comment dire parfois tout ce qui lui traversait la tête. Il n'avait jamais été doué pour exprimer ses sentiments à vrai dire... Il ne savait pas pourquoi, ou comment, là il avait réussi à prononcer ces mots-ci. C'était sortit tout seul, sans y réfléchir. Il ne savait pas non plus par quel miracle quand il se trouvait avec elle, seul, il semblait être tout différent de celui qu'il avait toujours été, renfermé, discret, taciturne, n'osant montrer son sentiments. Quand il était près d'elle, il ressentait l'envie d'être tendre et de se surpasser. Il ne se reconnaissait plus... Il ne ressemblait plus à lui. Il était quelqu'un d'autres. Elle l'avait fait devenir quelqu'un d'autres, quelqu'un qui aurait aimé pour la première fois de sa vie vraiment dire ce qu'il pensait, et pouvoir exprimer ce qu'il ressentait... Mais c'était dur. Ce n'était pas facile de faire quelque chose à quoi on était pas habitué.

Il roula avec elle sur le côté et resta allongé, à côté d'elle. Il n'aurait jamais pu pensé qu'un jour il pourrait être allongé à côté d'une si si jolie jeune femme ; de n'importe quelle femme d'ailleurs ; il 'aurait jamais pensé qu'un jour il aurait pu être aimé... Lui ? Aimé ? Autre qu'en amitié je veux dire. C'était nouveau, tout nouveau... On disait que l'amour était capable de nous faire sortir de nous-même, qu'on avait presque la sensation de pouvoir s'envoler très haut vers des sphères inaccessibles quand on était en sa compagnie... Etait-ce cela qu'il ressentait ? Il ne savait pas vraiment ce qu'il ressentait... Cette sensation qui lui était très agréable et qu'il n'avait jamais vraiment ressenti envers quiconque d'autres que Tonks... Si au début il n'avait pas voulu écouter ces battements qu'il sentait cogner dans son cœur, il était indéniable que dès le début ce petit bout de femme l'avait fait se sentir comme personne d'autres ne l'avait fait se sentir. Il avait fallu qu'une jeune femme de treize ans son cadet rentre dans sa vie pour qu'il se sente enfin complet, pour qu'il se sente vraiment bien... Comme en cet instant où elle vint rechercher ses lèvres pour l'embrasser avec tendresse.

Elle le faisait se sentit entouré, aimé ; il avait peur de ne pas le lui faire comprendre parfois. Il était tellement peu expressive ! Surtout en public. Mais il était tellement peu expressif dans ses mots ou ses paroles qu'il avait peur qu'un jour, elle en soit lassé. Bien souvent ses gestes indiquaient plus clairement ce que ses mots ne disaient pas. Alors aujourd'hui, il avait osé laisser échapper quelques mots indiquant son propre sentiment de la savoir présente dans sa vie aujourd'hui.

Elle lui parla ensuite de sa volonté d'acheter un appartement ! Remus fut intrigué... Il pensait qu'elle en avait déjà un lui... Non sérieux ! Ainsi elle vivait encore chez ses parents en fait ? Il l'avait toujours vue assez libre et cette volonté d'indépendance et de montrer ce qu'elle valait seul, qu'elle savait se débrouiller et tout... Surtout que cela faisait quelques années qu'elle était Auror et donc qu'elle avait un travail fixe depuis quelques années déjà. Il se sentit donc un peu stupide lorsqu'il appris qu'elle n'avait pas encore d'appartement à elle. Du même coup, il ne savait même pas quoi répondre. Que fallait-il répondre ? C'était une demande indirecte pour habiter ensembles ? Non pas que cela lui faisait peur mais... En fait, si, cela lui faisait peur. Lui, le grand gaillard de trente sept ans, il avait peur de s'installer dans un appartement avec la femme qu'il aimait ? D'où pouvait donc venir cette crainte enfouie ?

« Je ne sais pas... » commença t-il, hésitant.

Il ne lui aurait jamais proposé cela de lui-même d'ailleurs. Il ne l'aurait pas laissé habiter dans son ridicule petit appartement pas très loin du quartier des Embrumes – c'était le coin le moins cher – ça non, il ne lui aurait jamais demandé telle chose. Son 'appartement' ne contenait que deux pièces, mais c'était suffisant pour lui pendant toutes ces années. Même si l'idée d'habiter avec elle lui avait effleuré l'esprit, jamais il ne lui aurait demandé de venir habiter dans cet appartement qu'il avait presque honte de présenter aux gens. D'ailleurs, jamais personne n'était venu chez lui... Donc personne ne savait où il habitait.

Apparemment, elle devint consciente que prendre cette décision chez lui pouvait prendre quelques temps et elle lui fut reconnaissante de ne pas lui demander de venir s'installer comme ça du jour au lendemain. Il avait besoin de temps et depuis qu'il la connaissait, tout allait beaucoup trop vite il avait l'impression >< Sa vie qui auparavant tournait au ralenti, s'était soudainement vue accélérée par son apparition subite. Il ne pouvait pas répondre « oui » tout de suite. Pour le moment, ils pouvaient parfaitement avancer ensembles sans nécessairement habiter tout de suite « ensembles ». Ils pouvaient prendre leur temps. Et en tous cas, il ne voulait rien presser. Parce qu'il voulait qu'elle soit vraiment, vraiment certaine de ce que vivre avec un loup-garou impliquait. Non, elle ne savait pas encore, elle aurait beau dire oui, et bien non elle ne savait pas. Elle ne savait pas vraiment, comment le pourrait-elle ? Et puis il ne voulait pas la lasser.

« … Peut-être les fins de semaine oui. » ajouta t-il. « Pour commencer. On verra bien. » Il esquissa un sourire rassuré et caressa doucement sa joue d'une main.

Sans compter qu'il ne voulait pas empiéter d'un seul coup trop sur ses plates bandes, sur sa vie privée. Il ne voulait pas l'étouffer. Ils avaient leur vie à côté aussi et … A certains moments du mois, Remus préférait disons rester seul. Il la laissa se rapprocher pour venir poser ses lèvres sur les siennes. Il vit son étreinte se resserrer autour d'elle et il la garda contre lui pendant plusieurs minutes, profitant de la chaleur de son corps, de la douceur de ses lèvres, presque comme si demain tout cela pouvait lui être enlevé.

Sorcier **Nymphadora Tonks**

Tonks avait appris à connaître son loup garou de fiancé. Toujours sur la défensive à craindre le pire. Il se posait bien trop de questions, du moins c'était ainsi qu'elle le voyait mais à dire vrai elle ne pouvait pas réellement comprendre ce qui l'avait rendu ainsi. On dit que c'est la vie qui fait de nous ce que nous sommes. Remus à traversé tellement d'épreuves et de souffrance qu'il est un peu normal à présent qu'il souhaite se préserver d'une possible douleur physique ou émotionnelle future. Mais elle qui n'avait que vingt quatre ans, qui était pleine de joie de vivre et qui avait grandit dans une famille aimante et unie sans jamais connaître le rejet ne pouvait pas savoir ce que ça fait. D'ailleurs quand elle réfléchissait elle se rendait compte qu'elle ne connaissait que très peu de choses de lui. Elle ne savait pratiquement rien sur son passé si ce n'est qu'il avait été mordu par Greyback très petit, que son père était alors parti pour ne jamais revenir. Qu'il avait été envoyé à Gryffondor où ils avaient connu James Potter et Sirius puis qu'il avait fait parti de l'Ordre originel. Elle ne savait pas quels métiers il avait exercé avant d'être professeur à Poudlard. Elle supposait qu'il avait enchainé les petits contrats par ci par là, des emplois qui devaient à peine lui permettre de vivoter. Et en plus elle ne savait même pas où il vivait. Avait-il un toit convenable? A manger chaud midi et soir? Elle n'en savait rien. Et au fond... Au fond elle n'osait pas lui poser la question de peur de le blesser ou faire ressurgir de mauvais souvenir. Elle ne voulait surtout pas qu'il croit qu'elle avait pitié de lui ou autre. Elle n'éprouvait aucune pitié pour lui, au contraire, il s'agissait plutôt d'admiration. Supporter tout ce qu'il a supporté et se relever encore et encore sans jamais se plaindre. Prendre les choses avec le sourire, faire passer le bonheur des autres avant son propre bonheur... Quelle genre de personne était capable d'une telle chose? Quoi qu'il puisse penser de lui et quoi que la plupart des sorciers – stupides – puissent penser de lui, Remus était un Grand homme, quelqu'un de doux et serviable avec le coeur sur la main.

Alors non elle ne voulait en aucune façon le blesser ou l'effrayer. Si elle avait souffert en essuyant ses rejets mais que ses efforts et sa patience avaient été récompensé ce n'était pas pour rien. Les moldus disent '' Tout vient à point à qui sait attendre''. Pour lui elle attendrait. Elle voulait qu'il soit absolument certain qu'ils puissent faire un bout de chemin ensemble. Si ça ne marchait pas entre eux... Bien sur qu'elle en souffrirait beaucoup car elle l'aime, mais elle respecterait son choix. On ne peut pas s'imposer à qui que ce soit, on ne peut pas interférer dans sa vie. Quand on aime vraiment quelqu'un on est prêt à tout pour son bonheur. Si il fallait attendre pour que leur relation devienne plus profonde elle attendrait, si les choses devaient faire long feu, elle souffrirait, mais elle comprendrait. Rien ne l'importait plus que le bonheur de Remus. Le voir sourire, se détendre et comme en cet instant, s'allonger tout prêt d'elle pour partager un moment de tendresse était déjà beaucoup. Elle savait qu'elle ne devait pas le brusquer. Tout se ferait petit à petit. Vivre à deux n'est pas une décision qui se prend à la légère. Si ils ne s'entendaient pas une fois qu'ils partageraient le même toit que se passeraient-ils? Finiraient-ils par se haïr au point de chercher à se faire du mal? Elle ne voulait pas que ça se finisse ainsi et puis elle ne voulait pas le mettre mal à l'aise. Comme ils le disaient tout les deux, les fins de semaines ou quelques jours durant les vacances ou autres pour commencer c'était déjà bien. Le temps finirait bien par faire son travail. Un jour peut-être seront-ils mariés avec une joyeuse petite meute de loupiots à poils multicolores gambadant dans le jardin, seul l'avenir pourrait leur dire. Avec elle il se sentait différent mais elle aussi se sentait différente quand elle était avec lui. Elle était prête à attendre, à se montrer réfléchie et attentive à ses envies. Elle se sentait plus sereine, plus calme aussi.

La preuve elle était juste là allongée à ses côtés à caresser ses hanches tendrement à attendre en silence en profitant seulement de sa présence. Quoi que puisse en penser les gens ils ne pouvaient pas les comprendre. Il était un loup garou et alors? Il avait trente sept ans et elle vingt quatre où est le problème? Il n'était pas riche? Elle s'en fichait. Le véritable amour, celui qu'elle ressentait pour Remus ne s'explique pas, il fait fit de toutes ces choses. Quand on aime comme elle l'aime on se sent prêt à soulever des montagnes. Et dans ce cas précis il s'agit de montagnes de patience et de préjugés.

Redressant la tête vers lui elle esquissa un sourire alors que sa main venait effleurer sa joue couturée d'une caresse aérienne avant de s'égarer dans ses cheveux. « J'aimerais vraiment qu'on passe la nuit ensemble... Je peux comprendre si ça te gêne qu'on soit chez mes parents mais ça me ferait vraiment plaisir de m'endormir contre toi et de me réveiller à tes côtés. Peut-être... pourrait-on aller chez toi si tu préfère... Ou si tu ne veux pas chez toi je pourrais nous payer une chambre dans une auberge. » Elle aimerait vraiment qu'ils passent un moment plus intime ensemble. Comme dit précédemment elle était prête à se montrer aussi patiente qu'il le faudrait, mais elle ne voulait pas non plus être la seule à faire des efforts. Si elle faisait un pas en avant elle voulait que lui aussi en face un. Cependant elle pouvait facilement comprendre que l'idée de passer la nuit avec elle ici dans la maison de ses parents pouvait le gêner. C'était simplement à lui de choisir.

Sorcier **Remus Lupin**

Il ne parlait jamais de lui, ne laissait jamais rien entendre. Il était discret. Il l'avait toujours été ; personne ne pouvait vraiment se vanter de connaître énormément de lui au final, comme si inconsciemment il avait voulu se préserver. Moins on en savait sur lui, plus on restait en sécurité si « leurs ennemis » venaient à enlever de ses amis pour lui soutirer des informations – par la force. Au moins on était couverts. Il n'avait jamais eu cette facilité de pouvoir parler librement comme Nymphadora. Ou comme d'autres personnes. Il avait toujours eu peur d'en dire trop ou même d'ennuyer les autres avec ses histoires personnelles. Ce n'était vraiment pas son genre d'extérioriser tout cela ; il n'en avait jamais eu l'habitude et puis, ce n'était guère important au final. A quoi cela servait-il donc de remuer le passé outre le fait de se faire souffrir de nouveau en y faisant de nouveau allusion ? Il n'avait aucune envie de sombrer de nouveau dans le passé.

Il y pensait déjà suffisamment quand il était seul. Il passait déjà bien trop de temps à renâcler ce qui était appartenait au passé, à se dire qu'il aurait peut-être pu agir autrement et ainsi sauver peut-être des vies qui auraient pu être sauvées... En étant un peu plus attentif. Il n'avait nulle envie d'y revenir dessus quelque soit la manière. Cela ne servait à rien de revenir sans cesse sur ce qui s'était passé. Y revenir, c'était s'empêcher d'avancer. Alors les rares moments où il pouvait s'empêcher d'y penser, il voulait pouvoir en profiter ne serait-ce qu'un peu...

Alors il restait juste allongé, les yeux fermés, attentif au silence et aux battements du cœur de la jeune femme qu'il entendait battre on ne plus clairement dans le silence qui les environnait – et encore plus compte du fait qu'aucun des deux ne parlait. Il affectionnait particulièrement ces simples de moments de calme et de plénitude. Il avait aspiré pendant si longtemps à goûter la joie – même éphémère – de moments aussi simples que celui-ci. Simples mais pourtant, si doux dans son coeur. C'était une douce musique dont son cœur se délectait. Il ne bougeait pas, il resta ainsi à la tenir contre lui.

Elle redressa la tête et effleura sa joue d'une main. Ce fut ce qui le fit sortir de ses pensées et redresser son attention pour l'écouter. Dormir chez ses parents... C'est vrai que c'était un peu … Disons, embarrassant. Il aurait pourtant juré qu'elle avait déjà un petit appartement à elle. Elle lui paraissait tant indépendante, déjà la première fois qu'il l'avait aperçue. Mais apparemment, sa maman chérie n'était pas quelqu'un à laisser sa fille comme ça dans la nature aussitôt qu'elle soit majeure ou qu'elle avait un travail ! A moins que ce soit le père, ou les deux. Remus les trouvaient évidemment sympathiques mais... C'était quand même assez déplacé surtout quand on prenait en compte que Remus ne devait pas avoir plus de dix ans de moins que ses parents... D'ailleurs, que pensait-il de cela, ses parents ? Il avait un peu peur de les rencontrer, pour cette raison aussi... Enfin il ne craignait pas de les connaître, mais craignait surtout qu'ils voient avec qui leur fille était en couple...

Mais l'emmener chez lui... ? Son regard s'obscurcit et il ne put s'empêcher d'en ressentir une sueur froide. Non. Il ne l'emmènerait pas du côté de cette ruelle située dans l'un des quartiers les moins chers du Londres sorcier certes, mais où il valait mieux ne pas être une jeune femme la nuit pour sortir. Il ne l'emmènerait pas dans son minuscule appartement de célibataire où il avait toujours eu honte d'emmener ses amis. D'ailleurs, il n'y avait jamais emmené personne et c'était très bien ainsi. Alors il l'emmènerait certainement pas chez lui... Il avait lui-même honte de s'y rendre, mais il ne pouvait guère s'offrir davantage. Honnêtement, cela le gênait ainsi de l'emmener dans son appartement... Il ne voulait pas qu'elle voit où il habitait. Il ne lui dirait pas ; elle ne comprendrait sans doute pas...

Il ne voulait pas non plus qu'elle paie une chambre d'hôtel afin qu'ils y passent la nuit. Alors comment faire ? Le mieux et sans doute le plus simple était de rentrer chez soi chacun de son côté.

« Non, non, ne va pas gaspille ton argent dans une chambre d'hôtel alors que tu peux avoir une chambre gratuite ici ! Ça n'en vaut pas la peine ! » se récria t-il. « ... Si le quartier où j'habitais était un eu plus décent pour t'accueillir, je t'aurais peut-être proposé chez moi, mais ce n'est pas le cas. »

Elle méritait mieux que de dormir dans le quartier le moins cher de Londres, elle méritait mieux que de dormir dans un minuscule appartement où les murs ressemblaient à des murs en papiers de cigarettes. Elle méritait bien mieux que ce qui lui pouvait se payer... Donc elle méritait bien mieux que lui ! Pourtant, elle l'avait choisi et il ne comprenait toujours pas pourquoi lui. Bien qu'il soit très heureux de l'avoir aujourd'hui à ses côtés... Mais il se trouvait presque trop chanceux.

Sorcier **Nymphadora Tonks**

Tonks avait fait ces proposition mais tel qu'elle commençait à connaître Remus elle se doutait pertinemment qu'il refuserait l'une comme l'autre. La première parce qu'il n'accepterait jamais qu'elle paye quoi que ce soit pour lui. Même si elle voulait le faire de bon coeur il ne voudrait jamais. Trop gêné, son orgueil blessé etc...Et pour aller chez lui, là ce n'était même pas la peine d'y penser en vérité. Elle ne savait pas pourquoi elle l'avait proposé d'ailleurs, de ce qu'elle savait jamais personne n'était allé chez lui, peut-être Sirius mais elle n'en était même pas certaine. Et puis sa mère lui avait toujours répéter qu'il ne fallait pas s'inviter chez les gens or c'était ce qu'elle venait de faire. Pourtant une partie infime en elle espérait. Après tout peut-être qu'elle elle aurait le droit d'aller chez lui. Ce n'était pas la même chose, ils étaient en couple. Quelque soit l'apparence de son appartement ce n'était pas cela qui comptait. Il devait tout de même bien avoir compris qu'avec elle les apparences ne sont pas si importantes que ça quand même. Mais quoi qu'il en soit elle ne fut nullement étonnée de l'entendre protester vigoureusement.

''Ne gaspille pas''?!?! A parce que pour lui l'envie de se payer un petit séjour en amoureux dans une petite auberge sympathique était du gaspillage. Ils n'avaient pas la même conception du mot gaspillage à ce qu'elle voyait. De son côté elle ne voyait pas du tout cela comme du gaspillage, mais plutôt comme un investissement. Un investissement à court terme certes mais tout de même. Ce ''gaspillage'' comme il l'appelait aurait pu lui/leur garantir une soirée agréable qui aurait arrangé tout le monde. Remus parce qu'il n'aurait pas besoin de se retrouver face à Ted et Andromeda Tonks et qu'il n'aurait pas non plus à l'emmener chez lui et ça l'aurait arrangé grandement elle aussi car elle aurait pu enfin passer une soirée en privé avec l'homme qu'elle aime. Mais dommage, Remus ne semblait pas apprécier ses plans, tant pis pour elle.

Elle pouvait presque sentir la peur qui s'était emparée de lui quand elle avait proposé de passer la nuit à son domicile. Il ne vivait tout de même pas dans une cabane délabrée, et n'y voyez pas ici une plaisanterie de mauvais goût avec le lieu où il endurait ses pleines lunes adolescent... Premièrement car ce ne serait pas drôle du tout et deuxièmement car elle ne se le serait pas permis. Mais quoi qu'il en soit il ne voulait d'elle chez lui, tant pis, au moins elle aurait essayer car comme disent les moldus, qui ne tente rien n'a rien. Cependant ses paroles la firent sourire. Il parlait d'un lieu un peu plus décent dans un quartier un peu mieux fréquenté, mais il semblait oublié que tout comme lui elle était membre de l'Ordre, elle s'était battu contre des mangemorts, des coriaces d'ailleurs. Sa tante Bellatrix pour ne citer qu'elle. Et en plus de ça elle était Auror. La défense elle commençait à connaître, alors non elle ne serait pas une demoiselle en détresse qui a besoin que son beau prince charmant vienne la délivrer des méchants sorciers. Cependant elle préféra ne rien répliquer. De toute manière quoi qu'elle dise il ne changerait pas d'avis. Elle l'avait déjà avec elle pour dîner ce soir, c'était mieux que rien, un bon début.

« Comme tu veux. Mais sache que je ne voyais pas le fait de louer une chambre pour nous deux comme du gaspillage. Bref... On va pas rester là deux heures hein... Si tu veux être partie avant l'arrivé de mes parents on devrait descendre. »

Elle était un peu déçue tout de même ça aurait été impossible de le nier ou de la cacher mais tant pis, elle devait apprendre à se contenter de ce qu'elle avait. C'était ça son problème. On lui donnait la main, elle voulait le bras....

Sorcier **Remus Lupin**

Il ne voulait pas l'emmener chez lui, ce n'était pas assez bien pour elle et il avait toujours voulu ce qu'il y avait de mieux pour vous en conviendrez … Même lorsqu'il se refusait à elle, ce qu'il recherchait c'était son bonheur. Croyez-le ou non mais c'est la vérité. Remus n'a jamais voulu que le bien des gens, ce que beaucoup de gens n'ont jamais vu, ne voyant que ce que Greyback avait fait de lui. Néanmoins, il avait toujours voulu ce qu'il y avait de mieux pour elle, et pour ses amis en général et ce n'était pas lui, ce n'était pas ce qu'il pouvait donner, mais apparemment, elle n'en avait que faire. Pas lui... Là était le problème. Elle ne comprenait sans doute pas. Il ne voulait pas l'emmener chez lui. Peut-être qu'il avait un peu de l'y emmener et qu'elle soit apeuré qu'il vive dans tel quartier, peut-être qu'elle ne voudrait plus y revenir... Cela ne s'appliquait pas qu'à elle puisqu'il avait toujours refusé d'emmener quiconque, honteux. Pourtant, bien qu'il soit petit, son appartement n'était pas cependant aussi sale et empoussiéré que le Square Grimmaurd. Il n'était pas richement meublé mais il restait chaleureux. En tous cas, il essayait de le faire paraître tel.

Mais trop honteux, il ne voulait y emmener personne. Percevant la déception dans les derniers mots que prononçât Tonks, il s'en voulut de ne pouvoir lui donner davantage que ce qu'elle attendait parfois mais il se demandait parfois même s'il le pouvait. Il aurait tellement voulu pouvoir lui donner tant de choses... Trop ? Donnait-on toujours trop quand on aimait ? Ou ne donnait-on jamais assez ? Le fait qu'il veuille lui donner plus ce qu'il pouvait, cela était-il normal pour un homme qui était amoureux ? Ou une femme. C'était valable dans les deux cas. Il esquissa un léger sourire avant de soupirer. Il la serra contre lui, ramenant son visage contre son torse et ferma les yeux. Quelques secondes. Comme s'il voulait se faire pardonner de ne pas pouvoir lui donner plus, comme s'il s'en voulait de ne pas pouvoir aller au même rythme qu'elle... Comme s'il se sentait coupable de ne pas avoir les moyens de la couvrir de cadeaux ou de choses qu'il souhaiterait lui donner... Il lui fit un léger sourire avant de l'embrasser sur le front et de la regarder tendrement.

« … Si tu y tiens vraiment, d'accord, mais alors, fais-moi une faveur. C'est moi qui te paie le petit déjeuner et laisse-moi payer au moins une partie de la chambre... Il y a moyen de fouiller le fond de mes poches. » termina t-il en émettant un léger rire qui s'estompa quelques secondes plus tard.

Il voulait payer sa part, il n'y avait pas de raisons qui ferait qu'il ne pouvait pas. Sans compter qu'il avait beau ne pas être riche, il avait quelques sous en poche. Après tout, c'était pour y dormir à deux alors il était normal qu'il participe. Comment cela il ne savait pas ce qu'il voulait ? Vous avez raison, il ne le savait pas vraiment. Il savait une chose en tous cas, il voulait passer du temps avec elle, mais après... Il y avait certaines choses qu'on ne pouvait contrôler... Et puis au fond, cela lui ferait vraiment plaisir de pouvoir dormir aux côtés d'elle. Juste dormir à côté d'elle, la tenir dans ses bras. Comme en ce moment présent.

« Tu as raison, allons manger pour le moment... Il est temps... » ajouta t-il doucement. Même s'il n'avait aucune envie présente de se lever et descendre, mais elle avait raison... Ils devaient aller manger maintenant avant que ses parents ne rentrent. Après tout, ils étaient sortis exprès ce soir-là en laissant leur maison rien que pour leur fille. Ils devaient en profiter pour dîner à deux...

Sorcier **Nymphadora Tonks**

Oui elle devait apprendre à se contenter de ce qu'elle avait. Mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Peut-être cela venait-il de leur petite différence d'âge mais elle avait l'impression qu'ils ne parvenaient pas à voir la même vision d'un couple. Peut-être que c'était elle qui allait trop vite aussi? Parfois elle se le disait, mais pouvait-on lui en vouloir d'avoir envie de rattraper le temps perdu? Elle avait juste envie de passer du temps avec lui. S'endormir dans ses bras, se réveiller roulée tout contre lui. Elle se fichait bien qu'il puisse la voir toute décoiffée au réveil, les yeux encore plein de sommeil. Elle ne lui demandait pas la vie commune, pas le mariage ni un enfant, juste un peu de son temps. Tant pis si ce n'était pas pour ce soir, il était là c'était déjà bien. Ils n'étaient que tout les deux alors autant en profiter.

Cependant elle fut touchée par ses paroles, il voulait lui faire plaisir. Mais en vérité elle avait vraiment ciblé le problème, ce n'était pas de dormir avec elle qui le dérangeait, c'était que ce soit elle qui paye. Mais elle elle s'en fichait que ce soit lui ou elle qui paye c'était la même chose. Elle n'en avait pas après son argent, elle l'aimerait de la même façon qu'il soit riche ou complètement pauvre. Elle l'aimait pour lui pas pour son coffre à Gringott's. Être pauvre ne fait pas de quelqu'un une personne honnête mais l'argent n'apporte pas forcément plus. Elle partait simplement du principe qu'elle l'appréciait, même plus que ça, qu'elle l'aimait et que donc elle voulait être avec lui le plus possible et lui faire plaisir. Mais elle était à présent rassurée d'une chose ce n'était pas pour ne pas passer la nuit avec elle.

Alors qu'il venait de confirmer qu'il était temps de descendre elle pris doucement sa main et lui caressa la joue de sa main libre affectueusement.

« Je veux juste que sache quelque chose. Je t'aime, comme tu es. Je n'ai pas besoin que tu dépense ton argent pour me faire plaisir ou pour me faire des cadeaux. Je n'en ai pas besoin. J'ai certainement déjà plus que le nécessaire. La seule chose que je veux c'est être avec toi. »

Simplement sentir sa présence, savoir qu'il est là et qu'il va bien lui suffisait à être heureuse. Bien sur que les bijoux, les fleurs ou les mots faisaient plaisir. Mais ils ne faisaient pas tout non plus. Elle préférait qu'il ne lui offre rien et qu'il garde son argent pour des choses plus importantes mais qu'il continue toujours de la couvrir de ce regard tendre. De voir chez lui ce regard amoureux et protecteur quand il posait les yeux sur elle était le plus beau des cadeaux qu'il pouvait lui faire. Après un rapide baiser sur sa joue elle l'entraina à sa suite au rez-de-chaussée pour aller mettre la table.

« Installe toi où tu veux, à table tout de suite ou sur le canapé, je m'occupe de tout tu es mon invité. »

Certes en vérité elle ne s'occupait pas de tout puisque sa mère avait préparé le repas mais peu importe. Elle pouvais au moins mettre la table et faire le service toute seule.

Sorcier **Remus Lupin**

Son regard. Son regard, il le faisait se sentir vivant. Il le faisait sentit vivant et aimé, et il s'en étonnait même encore et se demandait s'il le méritait encore. C'était... Comment dire ? C'était trop pour lui. Comment pouvait-on être aussi chanceux ? Comment pouvait-il être aussi chanceux ? Parfois – ou plutôt, souvent – le matin quand il se regardait dans sa glace, il fixait son reflet et se posait toutes ces questions. Il se demandait ce qu'elle pouvait bien lui trouver. Il se dégoûtait à lui-même... Cette cicatrice qui lui barrait le visage – et toutes celles qu'il avait sur le corps – toutes ces cicatrices le dégoûtait, parce qu'il savait ce à quoi elle lui faisait penser. C'était cette autre partie de lui qui en était la cause et comme il ne pouvait l'accepter – Merlin soit loué, jamais de la vie il ne pourrait l'accepter... - et bien il la détestait, elle le dégoûtait. Chaque fois qu'il voyait son reflet, il voyait cette autre partie de lui qui était un monstre...

Mais quand il sentait le regard de la jeune femme sur lui, il se sentait vivant, il se sentait étrange.... Pour la première fois, il oubliait ce qu'il était. Alors qu'il l'observait doucement, en attendant qu'elle lui réponde, il songeait à tout cela. Il se sentait léger. Il ne s'était jamais sentit aussi léger que depuis qu'il avait accepté la possibilité qu'il était possible qu'on l'aime comme n'importe qui, et s'il avait peur encore de montrer en public que lui aussi était capable d'aimer, il n'en ressentait pas moins ce doux sentiment au fond de lui. Depuis qu'il l'avait accepté, il arrivait à tolérer tout juste d'observer son reflet qui lui était renvoyé lorsqu'il se regardait dans la glace. Alors qu'avant, il n'y arrivait pas... Elle le faisait se sentir totalement différent. D'ailleurs, il le lui avait dit un peu plus tôt. Si au début il avait longtemps hésité à lui faire part de comment il se sentait en sa présence, ce soir il lui avait dit qu'il se sentait revivre... Il n'avait pas prémédité ses paroles ; c'était sortit tout seul.

Il sentit alors une main se poser sur sa joue et il l'écouta. Il sentit sa gorge nouée et finir par baisser les yeux. Juste lui lui suffisait ? Cette femme est inestimable. Mais lui, s'il voulait lui offrir des choses ? Il n'en avait pas le droit ? Comme s'il avait l'impression de ne pas lui donner assez, alors il aurait voulu lui offrir pleins de choses, à la hauteur de ce qu'il ressentait pour lui. Il avait tellement l'impression de ne pas le montrer suffisamment. Il n'avait jamais été doué pour montrer tout cette panoplie de sentiments ; il n'y était pas habitué. C'était avec elle qu'il les avaient appris, et c'était si nouveau qu'il avait l'impression de ne pas savoir bien les manier encore. Il avait l'impression d'être dans un corps étranger à lui-même... Etait-ce toujours normal ? Etait-ce cela quand on était amoureux ? Ou au contraire est-ce qu'on ne devait pas plus se sentir plus nous-mêmes ?

Ce fut sur ses pensées qu'il se sentit pour ainsi entraînée jusqu'en bas et il la suivit sans résistances. Elle lui proposa d'aller s'asseoir à la table ou dans le canapé pendant qu'elle allait mettre le couvert. Il hocha lentement la tête mais lui répondit toutefois... « Je peux t'aider à faire quelque chose si tu veux. » Il n'aimait pas l'idée de la laisser tout faire toute seule alors que lui, il s'installerait à la table et attendrait d'être servi. Ce n'était... Ce n'était pas lui tout simplement. Il fallait au moins qu'il se propose à quelque utilité...

Il esquissa un léger sourire, puis soudain pris dans un élan, il s'approcha doucement d'elle avant de l'entourer de ses bras. Il la serra fort contre lui – décidément, il était câlin ce soir... Elle avait plutôt intérêt d'en profiter ! - en enfouissant la tête dans son cou, s'imprégnant de son odeur. « Merci... » souffla t-il et son souffle chaud vint chatouiller le creux de son cou. Il ne savait pas pourquoi il se sentait si nostalgique aujourd'hui, mais il avait l'impression d'avoir besoin de la remercier ainsi pour tout ce qu'elle faisait pour lui. Qui sait, peut-être était-ce à cause de la façon dont la soirée avait failli terminer aux Trois Balais ? Mais depuis longtemps il ne se le cachait plus, il avait besoin d'elle.

Elle ne savait pas tout ce qu'elle faisait... Elle ne savait pas. Mais lui, oui. Au fond de lui. Lui seul pouvait savoir ce qui se passait en lui, lui seul pouvait connaître son cœur. Il resta ainsi plusieurs minutes, les yeux fermés avant de s'éloigner. Esquissant un sourire devant la surprise bien visible de son visage, il resta devant elle sans bouger. Sans nul doute qu'elle ne devait pas revenir de sa soudaine démonstration d'affection... « Encore merci, mais tu sais... Parfois j'aimerai t'offrir bien plus que je ne le peux... » Même si elle disait qu'elle n'avait besoin de rien d'autres que lui...

Sorcier **Nymphadora Tonks**

Non elle n'avait besoin de rien si ce n'est de lui. Les bijoux, les fleurs tout ça … Ce n'était pas pour elle. Oh bien sur elle ne cracherait pas dessus si il venait à lui faire un cadeau, mais elle ne voulait pas qu'il dépense son argent dans des présents hors de prix. Comme on dit ce n'est pas le prix qui compte, c'est l'intention. Elle serait peut-être plus heureuse si il lui offrait un bouquet de fleurs qu'il a cueillit lui que si il lui en achetait un tout près. Car ce serait encore plus touchant. Il y aurait passé du temps, aurait réfléchit à ce qui pouvait lui faire plaisir etc... Non définitivement Tonks n'avait pas besoin qu'il la couvre de délicates intentions. Un simple baiser sur son front, un lettre les lendemains de pleine lune pour lui dire que tout va bien, sa main serrant la sienne, c'était déjà le bonheur. Les objets s'usent et se cassent, pas un souvenir.

Elle venait pourtant de lui dire de s'installer et de prendre ses aises mais non. Remus ne serait pas Remus si il n'était pas toujours aussi serviable, et bien entendu il ne pu s'empêcher de lui proposer son aide. Elle allait décliner poliment sa proposition mais elle n'en eut pas le temps. Sans même avoir le temps d'analyser la situation et comprendre ce qui se passait, elle se sentie pressée contre le torse de l'ancien professeur. Comme si ce geste lui était le plus naturel du monde, elle enroula elle aussi ses bras autour de son dos et ferma quelques instants les yeux juste pour savourer le moment présent et garder ancrer en elle le plus longtemps possible ce câlin.

''Merci''? Pourquoi donc la remerciait-il? Elle n'avait pourtant pas l'impression d'avoir fait quoi que ce soit qui mérite un quelconque remerciement. Elle allait de surprises en surprises. Il était complètement imprévisible. Lui qui se montrait si distant en public, ne cessait à présent de l'enlacer et de lui montrer sans pour autant le dire clairement et à haute voix qu'il l'aimait. Elle était loin de s'en plaindre. Elle ne comprenait juste pas d'où venait cet élan soudain de tendresse. Mais tant mieux! Elle ne demandait pas mieux que de pouvoir respirer son odeur et le câliner tendrement. Caressant doucement le haut de son dos, c'est presque à contre coeur qu'elle se détacha de lui quand il se recula.

Elle ne put s'empêcher de le regardé avec un air interrogateur. Elle avait parfois bien du mal à comprendre comment il fonctionnait. Elle avait d'ailleurs abandonné l'idée de le comprendre parfaitement un jour. La logique Remusienne ne pouvait être décidément comprise que par Remus. Encore une fois elle fut touchée par ses mots. Comment ne pourrait-elle pas l'être?! La main de la jeune femme vînt glisser doucement sur son front et dans sa mèche indomptable qu'elle tenta – en vain – de remettre en place.

« Ne me dis pas merci mon chéri. C'est plutôt moi qui devrait te remercier de m'avoir donné ma chance. » Lui dit elle presque en chuchotant et en le couvrant d'un regard amoureux. « Et tu m'offre déjà bien plus que tu ne peux l'imaginer. Je n'ai pas besoin de cadeau. Les cadeaux ne prouvent pas la valeur des sentiments. Ce sont... De simples objets. Un bien matériel qu'on ne garde pas indéfiniment. »

Elle déposa un petit baiser sur ses lèvres et lui désigna d'un signe de la main le divan. Ainsi il avait sa réponse, il était son invité c'était à elle de mettre la table. Ce n'était pas comme si ça lui prendrait des heures ou la fatiguerait beaucoup. Cependant elle ne pu s'empêcher d'ajouter quelque chose en riant depuis la cuisine.

« Et puis tu sais, tu es déjà un cadeau mon Remus. D'ailleurs à Noël, je te verrais bien avec juste un petit noeud rose autour du torse. »

Rassurez vous... C'était seulement une plaisanterie.

Sorcier **Remus Lupin**

S'il avait toujours la sensation de ne jamais donner assez que ce qu'il donnait, ce n'était pas de sa faute. Cette envie, cette nécessité, il la portait en lui-même, elle était gravée dans sa chaire, aussi sûrement que ces cicatrices qu'il était condamné à toujours portait. Ce besoin viscéral faisait partie entière de lui. Il aurait pu rester longtemps ainsi à la serrer contre lui, comme s'il avait besoin de se rassurer de sa présence,lorsqu'elle brisa elle-même et qu'elle se s'éloigna. Il sembla vraiment prendre conscience à présence de ce qu'il venait et il en parut gêné. Elle devait le prendre pour un bizarre lui qui pourtant n'était pas habitué à ainsi démontrer son affection... En public en tous cas.

Par Merlin, elle allait lui faire avoir une larme à l'oeil... Il secoua la tête doucement à ses mots et sourit avec modestie. Non, elle ne savait pas que la plus grande chance, c'était elle qui la lui avait offerte, pas le contraire. C'était lui qui avait le plus de chance, personne d'autres... Il se demandait encore aujourd'hui comment et surtout pourquoi elle avait un jour posé les yeux sur lui. Il avait longtemps cru à une erreur, il avait souvent pensé que le Destin aimait à appuyer là où cela faisait le plus mal et qu'au moment où il aurait pris le plus goût à de l'amour, alors on le lui retirerait comme ça, sans prévenir. Comme si on lui avait donné une belle fleur, qu'il l'avait posée sur son torse et que soudainement, la fleur s'était transformée en dague qui, comme si elle était devenue vivante, elle avait pris plaisir à s'enfoncer dans son cœur et à se tourner jusqu'à ce qu'il en ressente de la douleur. Comme s'il n'avait pas suffisamment souffert encore par le passé. Aujourd'hui, quand il l'avait enfin accepté, il avait toujours peur de faire un faux-pas et de tout perdre...

D'où la raison pour laquelle il ne pouvait s'empêcher d'être très câlin ce soir peut-être. Parce qu'il avait encore en mémoire comment cela avait pu se terminer entre eux, et sans qu'il ait pu l'empêcher. Non, elle ne savait pas, elle ne savait que c'était lui le plus chanceux dans l'histoire. Lentement, il ramena une main sur sa joue et la lui caressa, doucement, tendrement. Il aimait beaucoup voir cette tendresse dans son regard, cet amour qu'il apercevait... Et il espérait lui rendre la pareille, mais il ne se baladait pas avec un miroir en face de lui à tout bout de champ. C'était en lisant dans ses yeux qu'il se sentait vraiment chanceux, qu'il se sentait riche, tellement riche... Ses regards valaient tout l'or du monde.

Elle lui fit comprendre ensuite d'un signe de la main qu'elle mettrait le couvert et qu'il irait attendre sur le divan. Ce fut d'un pas un peu traînant et en regardant par derrière qu'il se dirigea vers le divan. Mais il ne s'y posa pas. Il l'attendit. Il était incapable de rester à ne rien faire, juste à s'assoir pendant qu'elle mettait le couvert toute seule. Cela le rendait mal à l'aise qu'elle mette la table à elle seule ! Alors à la place, il se rapprocha de la cheminée où un feu presque éteint brûlait. Il s'accroupit devant, attrapa le soufflet posé à côté de la cheminée et souffla un peu dans le feu afin de le raviver. Il remit une puis deux morceaux de bois puis il tendit ensuite les mains face au feu comme pour se les réchauffer.

Lorsqu'il l'entendit parler de la cuisine, il tourna la tête et ne put s'empêcher de sourire. « Un nœud autour du torse ? C'est tout ?... Tu peux toujours rêver... » fit-il en riant tout en gardant les mains tendues vers le feu. « Le noeud rose t'irait beaucoup mieux. Tu ferais un plus beau cadeau en plus ! »

Sorcier **Nymphadora Tonks**

"Je le fais que si tu le fais mon chéri. Moi j'ai pas peur!"

" Allez.. On va se laver les mains parce que j'amène l'entrée."

"Tu as vu je ferais une bonne mère. Enfin j'espère être moins maniaque que maman."

Sorcier **Remus Lupin**

Après lui avoir répondu qu'elle ferait un bien meilleur cadeau que lui – et surtout le rose lui allait tellement mieux, le lycan reporta son attention sur le feu, reprit le soufflet pour souffler un peu d'air dedans et il ajouta un nouveau branchage. Au moins il y en aurait assez maintenant. Le feu brûlait bien et il éclairait la pièce d'une d'une intensité correcte. Du moins, il éclairait le périmètre autour de la cheminée. Cela lui donna presque envie de rester manger au coin du feu. Il y faisait chaud. Il se mit à les imaginer tous les deux, au coin du feu, enroulée dans une couverture qu'ils partageaient tous deux et discutant tranquillement de choses et d'autres. Hormis lire, cela faisait parti des choses qu'il aimait le plus. Cela consistait en le genre de soirées tranquilles pour lesquelles il donnerait tout.

Il tourna la tête lorsqu'il l'entendit lui répondre et vit qu'elle était de retour avec les couverts. Il esquissa un sourire, mais secoua la tête. Hors de question qu'il mette un truc rose sur la tête, même pour lui faire plaisir. Qu'elle en mette un, elle, cela lui allait tellement mieux. Il adorait tellement déjà lorsqu'elle avait les cheveux d'un rose éclatant – outre le fait que cela signifiait combien elle était heureuse, il trouvait que cela la caractérisait très bien. Délaissant le feu pour tourner son attention vers la jeune femme, il se mit debout et la rejoignit jusqu'à la table. Il voulut l'aider à installer les couverts autour des assiettes mais se reçut un regard noir... Ce qui eut pour conséquence de le faire rire, bien qu'il lui laissa le privilège de mettre le couvert entièrement. Après tout elle était chez elle. Enfin, chez ses parents.

« Pas question que je mette un nœud rose autour du cou. Si tu veux, je me déguiserais en père Noël au pire pour Noël. Avec le bonnet, la robe... Tout quoi. » Il esquissa un sourire et la regarda. Elle semblait se demander s'il était vraiment sérieux. Il ne dit rien d'autre et se maintient dans un silence obstiné. S'il en était capable ? Pourquoi pas. Cela lui irait bien n'est-ce pas ? Lui aussi, il savait s'amuser quand même. Il avait été à la bonne école à Poudlard avec ses amis. « Allons donc nous laver les mains, tu as raison... » ajouta t-il ensuite avant même qu'elle lui ait répondu quelque chose.

Il se contenta d'un sourire à ses propos suivants et sans relever cette dernière réplique, il s'approcha avant de la prendre par la main et de l'emmener jusqu'à la cuisine. S'arrêtant devant l'évier, il se plaça néanmoins derrière elle tout en lui tenant toujours les mains. Toujours collée à son dos, il ouvrit le robinet qui libéra un filet d'eau qui vinrent mouiller leurs mains. Il attrapa le savon d'une main, le frotta sur ses mains et sur les siennes et frotta ainsi ses mains en plus des siennes. Comme on le ferait avec un petit enfant, comme si on lui montrait comment se laver les mains. Mais il fallait avouer que ce n'était pas vraiment la raison pour laquelle Remus le faisait ! Comment dire ? Devait-il toujours y avoir des raisons à tout ou ne pouvait-on pas juste faire les choses comme ça, parce qu'on en avait envie? Il aimait bien simplement le fait de la savoir contre lui.

Il attrapa un chiffon à côté de l'évier pour essuyer ses mains puis il le lui passa pour qu'elle en fasse de même tandis qu'il lui adressait un léger sourire.

Sorcier **Nymphadora Tonks**

Se déguiser en Père Noël? Elle n'avait pas rêver? Il venait de lui dire qu'il voulait bien se déguiser en Père Noël si elle le voulait?... Elle haussa un sourcil et le regarda avec un air interrogatif pour savoir si il se moquait d'elle ou non. Étrangement elle avait beaucoup de mal à l'imaginer en costume de Père Noël. Elle préférait cent mille fois le Remus en papier cadeau.... Dommage qu'il ne soit pas de son avis. Et puis de toute manière il y avait des lunes qu'elle ne croyait plus au Père Noël et puis en y réfléchissant bien, il était bizarre ce type – même si il n'existait pas – en grandissant elle l'avait toujours trouvé un peu vicieux. Ben oui quoi? Un vieux barbu qui adore prendre les gamins sur ses genoux c'est un peu louche. D'autant plus que même si les enfants acceptaient avec plaisir, le vieux monsieur leur faisait très souvent peur.

Elle ne lui répondit rien et se contenta de sourire en secouant la tête alors qu'ils se dirigeaient tout deux vers la cuisine pour se laver les mains. Elle ne comprit pas immédiatement ce qu'il était entrain de faire lorsqu'il lui pris les mains mais elle le laissa cependant faire. Avec un sourire elle le regarda lui laver les mains comme si elle était une petite fille ou une princesse. Elle trouvait son geste charmant. Très attentionné et c'est pourquoi elle se laissa faire avec amusement et ravissement. Pourquoi avait-il fait cela? Elle n'en avait aucune idée mais elle trouvait cela très mignon.

Elle s'essuya ensuite les mains avec le torchon et le remis à sa place avant d'aller prendre l'entrée. Une salade garnie avec lardon, crouton, tomate et maïs. La jeune femme jeta un coup d'oeil dans le four pour voir ce que sa mère avait préparer d'autre. Un tourte au poulet avec des haricots verts. Elle se rendit compte qu'elle avait complètement oublié de demander à Remus ce qu'il aimait... Si ça se trouve il n'aimait pas... Pour le coup elle se sentirait vraiment mal. Elle regarda ensuite que était le dessert. Ouf ça tout le monde aimait. Du pudding à la framboise. Tout le monde aime le pudding! Enfin tout les anglais aiment le pudding.

« Dis moi... Tu aime le poulet? Les haricots verts?... J'ai demandé à ma mère de nous préparer quelque chose mais j'ai complètement oublié de te demander si il y avait des choses que tu n'aimais pas. Tu me dis si tu n'aime pas, je te ferais autre chose, un steak ou ce que tu veux. Faut pas que tu hésite. »

Il ne fallait surtout pas qu'il se gêne si il n'aimait pas quelque chose. Elle n'était pas la grande cuisinière qu'était sa mère mais elle savait tout de même préparer quelques petits plats sans grande prétention. En attendant sa réponse elle se rendit à la salle à manger et servit l'entrée. Il était son invité et elle comptait tout faire pour qu'il se sente comme tel. Et si il était son invité il devait donc se laisser aller et profiter d'une soirée tranquille. Juste profiter, malgré qu'elle appréciait grandement sa volonté de vouloir aider. Il était un homme très bien élevé qui plairait sans aucun doute à sa mère.

Sorcier **Remus Lupin**

Oui, il était parfaitement capable de se déguiser en ce bonhomme tout vêtu de rouge qui distribuait des cadeaux. Parce qu'il voulait offrir plein de cadeaux, les plus jolis... Même si beaucoup ne seraient qu'imaginaires. Il avait toujours bien aimé le mythe du Père Noël quand il était enfant et il adorait surtout lui tirer sur la barbe. Il s'en souvenait encore. Il prenait une photo avec lui - il avait cinq ans et d'un seul coup, il avait voulu voir ce qui se passait sous sa longue barbe. Alors il avait tiré dessus et... Devinez quoi, la barbe était partie ! Mais complètement. Totalement décontenancé, il avait cru lui avoir fait mal et tout, mais l'homme après la surprise passée avait éclaté de rire. Serait-ce un faux père Noël que les moldus faisait croire sur son existence ?

A partir de ce jour-là, il n'avait plus cru au mythe du Père Noël ! Ses parents avaient bien essayé de lui expliquer pourquoi le père Noël avait une fausse barbe mais cela ne prenait plus. Néanmoins, il continuait de le faire rêver. Il aimerait bien aller dans le pays enchanté du père Noël, monter sur son chariot, conduire les rênes. Il avait bien vu l'expression de surprise mêlée d'incertitude que Tonks avait vu lorsqu'il lui avait dit cela. Mais si, si, il en était capable. Il serait son Père Noël à elle, rien qu'à elle... Qui lui apporterait toutes les surprises qu'elle voulait. Enfin, dans la mesure de ses moyens et bien qu'elle essayait de répéter qu'elle n'avait besoin de rien. Il lui ferait la surprise, c'est tout ! Elle n'en reviendrait pas ! Il avait cru voir de l'étonnement dans son regard, alors il voulait encore plus la surprendre. Sans compter que c'était vrai, le cadeau ce n'était pas lui, mais c'était elle. Sincèrement... C'était la chose la plus belle qu'il n'aurait jamais pu espérer. Elle pourrait toujours maintenir le contraire, mais c'était faux... Il savait. C'était lui qui avait le plus de chance de l'avoir rencontrée... Songeant doucement alors qu'il essuyait lui-même ses mains – à moins qu'il l'ait déjà fait juste avant ? - il se rendit lui-même dans la salle de nouveau pour se rapprocher de la table.

« Ne te tracasse pas pour rien. » lui répondit-il doucement alors qu'un sourire s'esquissait sue ses lèvres. « J'aime tout. » Tout ce qu'il y avait de mangeables du moins... Enfin en tous cas, tous les légumes, la viande – restant saignante – la poisson. Il n'avait jamais été habitué à faire le difficile de toutes façons quand il était enfant, compte tenu du fait même que les revenus moyens de ses parents avaient toujours été modestes. Et le poulet, il adorait... Sa mère disait souvent qu'il n'en laissait jamais une miette chaque fois qu'elle en faisait. Cela la réjouissait au plus haut point de le voir avec autant d'appétit. « C'est parfait, ne t'en fait pas. » reprit-il comme elle semblait toujours autant s'inquiéter sur le fait de ne pas hésiter à lui dire s'il y avait quelque chose qu'il n'aimait pas. Il aimait certes les steaks, mais il fallait avouer que si sa nourriture se résumait exclusivement à cela, le résultat n'en serait pas non plus très varié au final. Il jeta un coup d'oeil à la sale tomates-thon-maïs-crouton et releva les yeux vers Tonks. « Ma mère en faisait souvent. » Son enfance était bercée de cette salade... Comme pour lui lancer une petite note de défi, il ajouta... « Voyons voir si elle sera meilleure que la sienne... »

Sorcier **Nymphadora Tonks**

« Ma mère est une excellente cuisinière tu verras. Bien meilleure que moi d'ailleurs... C'est pour ça que je lui ai demandé de nous préparer ce repas. Je ne voulais pas te faire fuir tout de suite. »

« Alors? Qu'en a tu pensé? Ça... Ne te dis toujours pas de goûter aux délicieux petits déjeuners que fait ma mère après avoir passer la nuit à mes côtés? »

« Si.. Si tu t'en fais pour mes parents ne t'inquiète pas. Ils sont supers gentils. Et puis ils savent que c'est mon copain qui venait ce soir alors tu n'as pas de soucis à te faire. Ça ferait une bonne occasion pour faire les présentations autour des pancakes de ma mère. Non? »

Sorcier **Remus Lupin**

Il eut un petit rire lorsqu'elle lui dit que sa mère était une très bonne cuisinière et qu'elle avait préféré qu'elle préfère elle-même le repas plutôt qu'elle. Mais il aurait bien aimé que ce soit elle qui le prépare. Il était persuadé qu'elle se serait très bien débrouillé. Préparé avec amour, il était certain que cela se serait ressenti. Il se contenta cependant d'esquisser un sourire, ne doutant pas un instant que sa maman n'était pas bonne en cuisine. Toutes les mamans étaient bonne en cuisines ! Tiens, prenez Molly, prenez donc la mère de Tonks, et prenez sa mère à présent disparue. Et bien cela en fait déjà trois! Ce n'était peut-être pas bon de se laisser envahir par des souvenirs du passé, mais cela le réchauffait le cœur et lui faisait se raccrocher à des choses qui avaient toujours compté dans sa vie et qui compteront pour lui. Pour lui, ce n'était pas seulement le passé ; cela faisait partie intégrante du présent. Toujours était toujours là, avec lui. A chaque seconde, à chaque minute. Pourquoi donc laisser le passé derrière sous prétexte qu'il était fini ? Non, il n'était pas fini. Il continuait. Les gens continuaient de vivre avec eux et s'il fallait oublier les mauvaises choses, il fallait toujours garder les meilleures. Il se souvenait parfaitement de l'odeur des cookies de sa mère qui lui parvenait de la cuisine. Ils étaient délicieux. Des cookies au chocolat, évidemment. Et chaque fois qu'il se mettait à table, il s'attendant à déguster un vrai festin de roi. Selon cependant leurs moyens financiers.

Ils commençèrent ensuite à manger tranquillement ou se régalèrent des petits plats – bien que ce ne serait jamais aussi bon qu'avec sa propre il fallait en convenir. Et oui, que voulez-vous, les mères c'était ça ! C'était toujours meilleur avec elles ! Il avait toujours trouvé que sa mère avait un don en cuisine. C'était sans doute le cas de beaucoup d'enfants – sauf vraiment si les parents ne savaient pas du tout cuisiner et qu'il valait mieux qu'ils aillent manger tous les soirs au Trois Balais ou à Londres. C'était fort possible. (Du genre d'Anna Friel x) ) Il devait avouer cependant avouer qu'il avait particulièrement bien mangé et lorsqu'il reposa ses couverts, il était repu en disant son avis. « C'était très bon. Tu pourras remercier ta mère pour ces petits plats. » Il esquissa un sourire tandis que quelques secondes plus tard, il la voyait poser sa main sur la sienne par-dessus la table et Remus ne fit pas un geste pour la retirer. Il appréciait beaucoup ce simple contact qui lui était très agréable et il posa les yeux sur sa main en fixant ses doigts et son pouce qui jouait sur sa main. Un petit sourire naquit sur ses lèvres.

Le fait qu'elle réitère sa demande le plongea de nouveau dans une grande incertitude mais indiquait clairement qu'elle tenait vraiment beaucoup à cela. Une légère chaleur se dissipa en lui. Dormir près d'elle, bien entendu que c'était tentant (il n'avait jamais dit le contraire non?) mais le fait de dormir chez ses parents le retenait beaucoup. Il ne voulait pas certainement pas déranger la petite famille au matin en se levant qui partagerait certainement leur petit-déjeuner. Ils n'avaient sans doute pas envie qu'un étranger se joigne à leur table. Il étaient peut-être gentils mais Remus avait toujours appris qu'il ne fallait pas abuser de la gentillesse. Tout avait des limites. C'était déjà bien gentil de leur part d'avoir préparer un repas ici, mais alors quant à partager un lit avec leur fille plus le petit-déjeuner du lendemain, pour Remus, c'était beaucoup trop et il ne pouvait pas... Qui plus est, il fallait avouer qu'il trouvait un peu gênant de dormir dans la même maison que ses parents. Question de principe...

« … Je ne veux pas abuser de leur gentillesse. » répondit-il doucement en secouant lentement la tête tandis qu'il la regardait se lever puis venir s'asseoir sur ses genoux. A la manière dont chaque fois son cœur s'affolait chaque fois qu'elle se trouvait près de lui, à vrai dire il avait aussi un peu peur de lui-même quant à dormir avec elle. Il avait peur de trop frôler ses limites. Il laissa reposer son front contre le sien pour un moment puis il s'écarta doucement avant de la faire venir se poser contre son épaule. Il entoura ses bras à la taille et les referma autour d'elle. La gardant ainsi contre lui quelques temps, en contact étroit avec elle, il posa une main derrière sa tête et caressa doucement ses cheveux. Il aurait aimé pouvoir rester ainsi le plus longtemps possible. Il ferma doucement les yeux, se laissant bercer par le rythme de son cœur et envoûter par le parfum de sa peau. Il tourna un peu le visage pour venir l'embrasser sur le front. Il aimait tous ces gestes simples et tendres et simplement rester avec elle sur les genoux sans rien faire d'autre que de la garder dans ses bras.

« Tu le veux vraiment n'est-ce pas ? » Lui demanda t-il doucement en continuant de caresser sans le vouloir ses cheveux. Ce n'était pas réellement une question parce qu'évidemment que si elle le lui demandait à deux reprises c'était qu'elle le voulait vraiment ; c'était plus une affirmation, mais il voulait quand même une réponse. Il recula un peu la tête pour la regarder dans les yeux. La main qui caressait ses cheveux se laissa retomber pour se poser de nouveau à sa taille et ses bras se refermèrent de nouveau autour d'elle.

Sorcier **Nymphadora Tonks**

Tonks n'était vraiment pas du genre à abandonner au premier obstacle qui se mettait en travers de sa route, Remus en avait déjà eut l'exemple lorsqu'il s'était évertué à la repousser pour finalement céder. Une des qualités premières des Poufsouffle était la patience. Patience et persévérance étaient les mères de la réussite. Il y avait bien longtemps qu'elle l'avait compris. Pourtant ce soir elle avait l'impression que cette fois elle ne gagnerait pas. Remus avait ses principes qui l'empêchait d'accepter de dormir dans le lit d'une demoiselle qui vit encore chez ses parents. Que craignait-il? Que ses parents le chassent à coup de pied aux fesses? Qu'ils viennent à s'imaginer des choses qui n'auraient pas lieu d'être? Elle avait vingt trois ans pas quatre, elle savait ce qu'elle faisait et ce qu'elle voulait et ça ses parents l'avaient bien compris. Quand elle avait une idée en tête elle ne l'avait pas ailleurs et même si elle acceptait la discussion quand ses décisions étaient prises, c'était trop tard pour lui faire changer d'avis.

Tout serait si simple si elle avait déjà son petit chez elle. Elle pourrait recevoir qui elle veut quand elle veut. Bon il faut bien reconnaître que Andromeda et Ted n'étaient pas des parents pénibles, elle avait quand même beaucoup de libertés mais elle restait convaincue que si elle avait été chez elle, Remus aurait beaucoup mieux pris la chose. Assise sur ses genoux elle haussa les épaules en signe de résignation. Elle en avait assez de se battre contre lui et contre ses peurs. Elle ne pourrait pas toujours venir lui prendre la main pour l'aider à faire un pas en avant. Il ne voulait pas et bien tant pis.

« Pourquoi me poses-tu la question alors que tu connais déjà la réponse? Bien sur que je veux vraiment. Mais je sais reconnaître une bataille perdue d'avance, tu n'as pas envie alors tant pis je ne te retiendrais pas. »

Il était tout de même assez grand à présent pour savoir ce qu'il devait faire ou non. Il ne voulait pas rester dormir avec elle alors soit qu'il rentre chez lui, elle n'allait pas aller se jeter d'une falaise pour ça. Elle ne comptait plus non plus le prendre par la main pour l'inciter à faire des choses dont il n'a pas l'envie juste pour lui faire plaisir. Avec un petit sourire un peu déçu elle lui déposa un baiser sur la joue puis la tapota du bout des doigts avant de se sortir de son étreinte pour se lever et aller débarrasser la table. Elle savait que si elle restait dans la même pièce que lui là tout de suite elle n'allait pas pouvoir se retenir de réessayer.

« Bon bah... Je te retiens pas... Pour ma part je vais aller faire la vaisselle. » Elle rassembla leurs deux assiettes et couverts dans le plats à dessert vide puis se tourna vers Remus pour lui déposer un baiser sur les lèvres. « Il commence à se faire tard mes parents ne vont plus tarder. Tu veux que je te raccompagne ou ce n'est pas la peine... Au cas où ils arrivent et nous vois ensemble on sait jamais hein. »

Et voilà... Ça avait été plus fort qu'elle, il avait fallut qu'elle laisse apparaître sa déception et sa vexation au travers de sarcasmes. Parce qu'au fond elle n'était pas idiote, si Remus ne voulait pas rester, ce n'était pas seulement pour ne pas déranger ses parents au petit matin. C'était surtout parce qu'il était gêné qu'on puisse les voir ensemble comme un couple. Autant qu'il rentre chez lui maintenant. Au moins il ne courrait pas le risque d'être vu par ses parents. Et ben... Ça promet...

Sans un mot de plus elle se rendit à la cuisine avec les couverts le laissant seul dans le salon. Il avait trouvé la porte pour entrer il la retrouverait bien pour sortir. Et puis elle ne voulait pas qu'il voit plus longtemps à quel point elle était déçue. Elle avait le sentiment qu'il n'y avait qu'elle qui faisait des efforts. Certes il était venu dîner chez elle ce soir là, mais il ne serait pas venu si ses parents avaient été présents. Ça elle en avait l'intime conviction.

Sorcier **Remus Lupin**

Elle avait envie qu'il reste, il le voyait dans ses yeux. Lui aussi d'ailleurs, mais c'était très embarrassant de dormir chez ses parents et surtout dans son lit. C'était question de principe. C'était normal d'être gêné de dormir dans la maison des parents de la fille avec laquelle on sortait, quand bien même on ne faisait que dormir, bien entendu. C'était ainsi. Il ne doutait pas que ses parents n'étaient pas si effrayants que cela, qu'ils étaient même sympathiques, mais voilà, non, il n'avait pas pour habitude de s'imposer pour rester dormir la nuit, même quand on le lui proposait cela le gênait. Il ne voulait pas déranger ses parents, surtout pas. Il avait peur également de ses propres réactions, de ses propres actions. Il n'aimait pas ne pas pouvoir contrôler quelque chose et Tonks avait la faculté de lui faire perdre ses moyens et le contrôle sur lui. La preuve, il suffisait qu'elle soit assise sur ses genoux pour qu'il se sente... Bizarre. Il se sentait normal, il se sentait trop normal, il avait de légers picotement dans le ventre dès l'instant qu'il la sentait proche. Il se sentait... Humain. Très humain même.

Bien entendu qu'il connaissait la réponse puisqu'il la lisait dans ses yeux – son regard lui avait toujours transparent, sauf à l'époque où il faisait semblant de ne pas y voir clair dedans... Sauf à l'époque où il s'aveuglait lui-même. Néanmoins, il savait qu'elle ne poserait pas cette question si elle ne le voulait pas, mais il avait besoin qu'elle lui confirme de nouveau, il avait besoin d'être sûr de ne pas vraiment déranger. Pas déranger elle forcément, mais ses parents. Rester manger c'était déjà beaucoup. Rester dormir, c'était encore plus... C'était presque trop. Sans compter qu'il n'avait pas trop envie qu'au matin ses parents vérifient par un interrogatoire qu'il ne s'était vraiment rien passé entre eux pendant cette nuit. C'est vrai quoi... Tous les parents étaient protecteurs envers leurs enfants, ils lui poseraient surement des questions. Même s'ils ne feraient que dormir, Remus n'avait pas vraiment envie de subir leur interrogatoire...

Une bataille perdue d'avance ? Il haussa un sourcil. Elle était vraiment l'air déçue, plus qu'il ne le pensait. Il n'avait jamais dit « non » (d'ailleurs, il ne pouvait pas dire non... A croire que ce mot n'existait pas dans son vocabulaire ; il disait oui à tous... Et n'irait jamais dire que les gens le dérangeaient même si en effet ils le dérangeaient.) Ouais, trop bon trop... Enfin bref ! Quoiqu'il en soit, il n'avait pourtant rien répondu qui ressemblait à un « non » et il fut en quelques surprit qu'elle n'insiste pas plus. Après tout, elle avait déjà démontré d'une force de conviction et d'une volonté hors de commune par le passé – c'était d'ailleurs une des choses qu'il avait toujours le plus apprécié chez elle parce que c'était ce qui, à son sens, lui manquait le plus. En-dehors de cette joie indéfectible qui brillait la plupart du temps sur son visage et de ce sourire qui l'illuminait tout entier. Il le voyait rayonner jusqu'à l'intérieur de lui-même.

Il se rendit compte qu'elle se libérait de son étreinte et qu'elle se levait. Il la regarda débarrasser la table, esquissa un bref mouvement de tête. Il la laissa partir à la cuisine, faire la vaisselle. Sans rien casser hein ! Fais attention ! Sérieusement, elle le laissait s'en aller. Sans blague ? Elle avait quoi aujourd'hui ? Elle ne se sentait pas bien ? Il ne pouvait assurément pas partir aussi facilement que cela. Pas quand elle allait si mal... Il tourna la tête à la recherche d'une horloge. Elle lui avait dit que ses parents n'allaient pas tarder à rentrer. Une sueur froide se mit inconsciemment à couler le long de son dos et son pouls se mit à aller plus fort. Des images vieux de dix-huit ans auparavant lui revinrent brusquement au visage et sous le coup ces images lui paraissaient si réelles de nouveau... Une lueur effarée pendant un instant traversa son regard. Il ne voulait pas... Il ne voulait pas revivre cela...

Il pouvait encore partir. Elle lui avait donné l'autorisation...

Pourquoi le passé se répèterait ? Il n'y avait pas de raison d'avoir peur... Il ne pouvait pas... Il ne pouvait pas rester ainsi bloqué sur un échec. Il ne pouvait pas rester sur ce blocage qui l'empêchait de vivre sa vie normalement, comme n'importe qui. Tout allait bien se passer... Ses parents n'étaient pas du tout pareils. Ils seraient très gentils avec lui. Ils n'étaient pas pareils. La même erreur ne se répèterait pas. C'était impossible. De ce qu'il savait, son père ne travaillait en rien au ministère. De ce qu'il savait, son père ne pouvait pas travailler au département de régulation des Créatures magiques. Il n'avait pas non plus été attaqué par un loup-garou... Il ne lui demanderait pas de quitter chez eux pour ne plus jamais remettre les pieds. C'était du passé... Cela ne se reproduirait plus jamais... C'était impossible. Le passé ne se répèterait pas.

Toujours immobile au milieu du salon, il entendait les bruits de vaisselle de l'autre côté, dans la pièce. Il ne faisait toujours aucun bruits. Il ne savait pas si elle pensait qu'il était partit sans faire de bruits. Sans doute. Après tout, il était connu pour avoir peur, il était connu pour fuir toujours ses responsabilités, ou quand cela devenait trop compliqué pour lui. Mais chez lui, tout avait ses raisons. Tout avait ses douloureuses raisons. Toutes ses peurs étaient fondées sur une mauvaise expérience. Chaque situation se reliait à un souvenir qu'il préférait oublier mais qui, parfois, remontait à la surface à cause de quelque chose, à cause d'une similarité de situation. Lentement, il se décoinça et il commença à avancer. Il essuya discrètement ses mains sur son pantalon parce qu'elles étaient moites d'un seul coup. Il s'immobilisa dans l'embrasure de la porte. Il demeura silencieux ; il l'observa de dos. Il observa ses cheveux... Ses cheveux dont il aimait respirer le parfum. Etait-ce une illusion ou ses cheveux ne paraissaient pas aussi roses que tout à l'heure ? Quoiqu'il en était, c'était assurément parce qu'elle était déçue.

Un blocage, il fallait juste trouver la façon de le décoincer... Juste trouver la méthode, la clé...

Toujours en silence, il se rapprocha d'elle, sans dire quoique ce soit. A quelques mètres d'elle, il s'arrêta, le cœur battant dans sa poitrine comme s'il voulait en sortir. Il inspira profondément à plusieurs reprises. Il avança et, de nouveau, vint l'enlacer tendrement par derrière. Il déposa au passage un baiser dans son cou avant de commencer doucement... « Tonks, je désire rester... » Il réfléchit quelques secondes, se demandant comment continuer et que dire exactement. Il ne pouvait pas tout lui dire, tout lui raconter quand même. Pourquoi qui le prendrait-elle ? « J'ai juste... Peur. » reprit-il, incertain, et choisissant ses mots soigneusement. La tenant toujours enlacée, comme s'il craignait qu'elle disparaisse, il continua : « Je fais une … Sorte de blocage... J'angoisse... Le jour où... » Il s'interrompit quelques secondes, pour reprendre sa phrase d'une autre façon. « Il y a longtemps, la rencontre entre moi et... Les parents d'une de mes... Amies... A qui je tenais beaucoup... » Petite-amie serait le terme approprié mais il n'y arrivait pas... « s'est très mal passée. Depuis ce jour... j'angoisse que la même chose... Se reproduise... » Son père, ce jour-là, l'avait littéralement foutu à la porte. Il avait vu son regard, le même regard que tous ces gens qui avait l'habitude de le regard lorsqu'ils apprenaient qui il était ; le même genre de regard qui faisait froid dans le dos. Remus n'était pas du genre à se battre pour rien, à répliquer... Pas sans raison. Il était du genre « Peace and love » la plupart du temps, il était du genre à courber l'échine pour éviter une confrontation. Et puis, il ne voulait pas faire d'histoires. Pour elle, il ne voulait pas. Il avait essayé de s'expliquer, de dire qu'il se trompait et qu'il n'était pas comme 'les autres', mais il s'était retrouvé à la porte de la maison. Le lendemain, il n'avait même pas eu de nouvelles de son amie. Il avait compris. Elle avait choisi.

Elle avait choisi entre lui et ses parents. Depuis ce jour, il avait tout fait pour ne jamais s'attacher à quelqu'un d'autres. (chose qui s'est révélé un échec en fait vingt ans plus tard) Il avait fini par se dire qu'elle avait eu raison, elle était sans doute plus heureuse aujourd'hui – elle l'avait sans aucun doute facilement oublié dans les bras d'un autre. On oubliait facilement les gens. Surtout lui. Il en était persuadé. Lui... Lui, il ne retenait pas facilement la mémoire. Il n'avait rien de... De spécial, hormis sa lycanthropie. Il était... Il était banal. Il était transparent... Il n'était rien. Il n'était pas grand-chose. Il se demandait même si un jour cette autre fille l'avait vraiment aimé. Ou alors ce n'était pas assez profond. D'un côté, il s'était fait une raison. Il n'y avait jamais rien eu entre eux ; il n'y avait pas cette chimie... Il n'y avait pas autant de choses que ce qu'il ressentait en présence de Tonks lorsqu'il était près d'elle, lorsqu'il la tenait dans ses bras. Ce n'était pas pareil... Avec elle, il se sentait complet, comme si elle représentait cette partie de lui qu'il n'était pas, comme si elle était cette partie de lui qui venait le complétait. Il s'écarta légèrement et recula d'un pas.

« Ce n'est pas d'être avec toi... Qui me fait peur... »

En gros, il faisait un blocage chronique au moment de rencontrer les parents de la fille avec laquelle il était. Cela paraissait amusant comme ça, surtout à son âge, mais ça ne l'était pas du tout. Et puis surtout, il n'avait pas non plus eu trente-six petites-amies. « Je te promets que... C'est la vérité... » Il ne se moquait pas d'elle. C'était vraiment vrai... Non seulement il avait peur du rejet, mais depuis cette mauvaise expérience, il avait peur d'aller « trop loin » dans une histoire et de voir d'un jour ou l'autre, la fille en avoir marre et s'en aller voir quelqu'un d'autres... Tout simplement... Sans compter les parents. Il avait peur que ce mauvais jour se répète. Il avait peur d'être déçu. Il avait... Peur de ne pas être à la hauteur. Il avait tellement peur de beaucoup de choses.

« Je... Je t'aime tellement. » Sa voix était rauque, presque un murmure. Il ne le disait pas souvent mais il ressentait ce besoin de plus en plus souvent en sa présence. L'envie de s'exprimer, l'envie de lui faire savoir que ses sentiments n'allaient pas que dans un sens. L'envie de dire, tout simplement.

Il ne savait pas pourquoi lui parler, lui dire cela. Il ne voulait juste pas la perdre, il voulait lui expliquer au moins... Il n'aimait pas paraître si faible, mais paraître faible devant elle, ce n'était pas grave. Se sentir vulnérable face à elle, il le ressentait même comme une force. Après, ce serait à elle de choisir... Il baissa la tête, comme honteux de ses confidences, et fixa un point invisible sur le sol – comme s'il craignait qu'elle ne voit l'émotion dans ses yeux.

Sorcier **Nymphadora Tonks**

Avec Remus c'était toujours cela. Un pas en avant deux pas en arrière comme si il regrettait ce qu'il faisait. Tonks n'avait plus ni le courage ni l'envie de se battre avec lui pour obtenir quoi que ce soit au final ce qu'il donnait c'était presque comme si il le faisait à contre coeur. Elle ne voulait plus de ça, elle en avait assez.. A trente six ans si il n'était pas prêt à s'engager vraiment il ne le serait jamais alors autant tout arrêter tout de suite. Ce serait mieux ainsi. Faisant sa vaisselle et n'entendant aucun bruit elle en vînt à la conclusion qu'en effet il n'avait pas demander son reste et était parti. Elle ne pleurerait pas, elle ne dirait rien, mais dès le lendemain elle prendrait les choses en mains et mettre un point final à cette situation qui commençait à tourner au grotesque.

Ce n'est qu'après plusieurs minutes de solitude qu'elle senti deux bras encerclés sa taille et des lèvres venir se déposer dans son cou. Habituellement ce geste la faisait]] fondre mais pas cette fois, elle était déterminée. Déterminée à clarifier les choses avant que ce soit trop dur et donc trop tard. Elle eut même un petit mouvement réticent mais ne s'échappa de son emprise. Elle continua sa vaisselle sans un mot, lui laissant tout de même le temps de dire ce qu'il avait à dire. Il désirait rester? Vraiment? Alors pourquoi toute la soirée s'était-il défilé quand elle lui avait demandé? Pourquoi avait-il même tenter de se défiler quand elle lui avait proposer d'aller passer la nuit ailleurs? Il ne voulait pas l'emmener chez lui, c'était déjà étrange mais ça elle pouvait encore le comprendre. Mais quand il lui disait qu'il avait envie mais qu'il avait peur, malgré toute la sincérité dont il semblait faire preuve elle n'y croyait pas. De toute façon il avait toujours peur de quelque chose, il y avait toujours quelque chose qui n'allait pas avec lui.

Il comparait des situations différentes à quinze ou vingt ans de différence... Elle s'en sentait blessée. Blessée qu'il puisse douter d'elle, de son amour et de son soutien même face à ses parents... Il aurait dû savoir qu'elle l'aurait toujours défendu, même face à sa propre famille et ses parents qu'importe ce qu'ils auraient pu penser n'auraient jamais eut un geste ou une parole déplacé envers qui que ce soit et encore moins envers son petit ami. Elle ne se retourna pas mais s'arrêta dans ce qu'elle faisait pour lui montrer qu'elle l'écoutait vraiment. Il avait beau lui dire tout ça, lui dire qu'il n'avait peur de rester avec elle et l'assurer de son amour, elle n'avait plus envie.

Un profond soupire s'échappa des lèvres de la jeune alors qu'elle détachait les mains de Remus de sa taille et l'incitait à reculer de quelques pas. Cette fois elle s'était tourné face à lui, son visage était fermé mes ses yeux étaient tristes et désolés. Elle était désolée pour ce qu'elle s'apprêtait à faire, mais elle en avait assez et elle ne voyait pas d'autre solution. Avec lui il n'y avait pas d'issue.

« Arrêtes... Maintenant … Arrêtes. Je t'aime aussi mais franchement je crois que c'est plus suffisant. » Elle marqua une pause durant laquelle elle en profita pour s'éloigner de lui sans pour autant lui tourner le dos, elle ne voulait pas être lâche, elle voulait lui dire en face. « On peut pas continuer comme ça... Tu as toujours peur de quelque chose... J'ai compris que tu ne voulais pas m'emmener chez toi, je n'ai pas insister, d'autres l'aurait mal pris. J'ai essayé de te tendre une perche pour passer la nuit avec moi dans une auberge, tu m'as répondu de ne pas gaspiller mon argent. Tu n'as même pas voulu que je prenne une photo de toi alors qu'on est censé être en couple. Je dis bien censé parce qu'on a rien d'un couple. On est rien d'autre que des amis qui parfois se sont donné un baiser. » Malheureusement c'était triste à dire mais c'était ça... Mis à part quelques rares baisers ils ne partageaient rien comme les autres couples. Ça n'irait pas loin ainsi... Ça ne pouvait pas aller plus loin.

« Tu as toujours peur de quelque chose et tu auras toujours peur. Si tu crois que j'aurais laissé mes parents ou qui que ce soit avoir une parole déplacé envers toi c'est que tu ne me connais pas du tout. Et... puis je suis lassée. Je suis lasse de notre histoire. Je.. te prie donc de rentrer chez toi. Pour ce soir au moins, j'ai besoin d'une pause, d'être seule. Je te contacterais peut-être dans la semaine. »

Pas un mot de plus, pas un geste envers lui. Elle devait se montrer forte et rester sur sa position. Elle avait besoin de réfléchir et pour ça il lui fallait un break plus ou moins long. Elle quitta la pièce sans savoir ce qu'il comptait faire ni même attendre une réponse de sa part et partie s'enfermer dans sa chambre,.

Sorcier **Remus Lupin**

« Pourquoi j'ai mal »

Lorsqu'elle s'écarta de lui, il voulut se rapprocher de nouveau pour la reprendre contre lui. Ou au moins lui prendre les mains. Juste savoir qu'elle était là. Mais au fur et à mesure des secondes il prit conscience que chacun de ses mots enfonçaient plutôt dans son cœur une lame dure et que l'on prenait plaisir à la faire tourner. Elle n'avait rien compris du but pour lequel il lui avait raconté tout cela... Il se demanda même si elle l'aimait vraiment assez. Parce que normalement, aimer quelqu'un suffisamment fort nous donnait confiance en sa parole. Elle ne pourrait donc pas ainsi le rejeter. Pas elle non plus. Surtout pas elle. Alors qu'elle tournait déjà les talons, il se laissa tomber assis sur la chaise la plus proche et enfouit son visage dans ses mains. Il ne sut pas combien de temps il resta ainsi mais après un certain temps, il se redressa et se leva dans l'intention de quitter la maison comme Tonks le lui avait conseillé.

Ce fut les épaules basses et les pieds traînant qu'il parvint dans le couloir. Il fut incapable de se diriger vers la porte pour sortir. Partir cela signifiait qu'il acceptait ce qu'elle lui avait dit comme la vérité ; partir c'était fuir ; partir c'était admettre qu'il n'y avait aucune chance entre eux et que c'était bien fini ; partir... Partir, il s'en sentait incapable. Il devait au moins lui faire savoir que son intention n'avait été que de se confier à elle malgré ce qu'elle semblait penser. Silencieusement, il alla vers l'escalier et le monta et le grimpa dans un silence quasiment religieux, le cœur battant à tout rompre. Il ne savait pas où était sa chambre mais... Son instinct le guida. Certains parleront de « l'instinct qui était dû au fait qu'il soit loup-garou. D'autres parleront d'amour. Il s'arrêta en tous les cas devant une porte. Posant l'oreille contre le battant, il écouta et sembla convenir qu'elle était bien dans cette chambre. Il se laissa glisser le long de la porte avant de dire d'une voix douloureuse.

« Tu ne comprends pas... Si je voulais t'en parler... C'est que je pensais que tu serais capable de comprendre... Je voulais juste te parler de quelque chose dont je ne savais me libérer seul... Je voulais avoir une chance de pouvoir le surmonter... Avec toi. »

Parce qu'il l'aimait, qu'il avait confiance en elle...

A présent appuyé dos contre le battant, Remus ferma les yeux quelques instants, demeura silencieux comme s'il avait voulu entendre du bruit derrière la porte qui lui indiquerait du mouvement. Il n'y eut rien de tel. Remus sentit son cœur se serrer. Il secoua la tête doucement. Il avait dû se tromper... Elle n'était pas celle qu'il avait toujours cru, celle qui aurait pu l'écouter, apprendre à le comprendre, celle à qui il aurait pu confier ses peurs pour trouver un meilleur moyen de les affronter. Jamais il ne l'avait pu vraiment. Elle aurait pu changer la donne, elle aurait pu changer sa vie... La déception qu'il ressentait était immense. Il soupira légèrement. Doucement, il se releva et s'éloigna de la porte. Se tournant une dernière vers le battant, sur la poignée, comme s'il la voyait bouger d'un coup ou qu'il hésitait à essayer de l'ouvrir, il fit demi-tour et descendit les escaliers. C'était peine perdue. Il avait trop espéré. Il avait trop espéré qu'elle soit différente des autres... Mais au final... Au final, elle était comme eux. Elle ne pouvait pas le comprendre... Il aurait sans doute pu aller ensuite plus loin dans ses confidences si elle lui en avait laissé le temps, mais... Mais maintenant c'était trop tard...

Elle ne lui avait même pas laissé le temps. Ne pouvait-elle comprendre qu'il ne pouvait tout dire comme ça ? Si elle, elle avait des facilités à toujours s'exprimer, il n'en était pas de même pour lui.

… Etait-ce de sa faute s'il avait toujours peur de quelque chose ? Non. Si elle pensait que oui, alors c'était qu'elle ne le connaissait vraiment pas. Il ne demandait que cela, lui, de se libérer de ses doutes et ses craintes en l'avenir. Il ne demandait que cela. Il avait juste besoin qu'on l'y aide...

Quelle idée stupide avait-il eu aussi d'avoir envie de se confier à elle ? Elle ne pouvait pas savoir ce que signifiait qu'être rejeté. Elle ne pouvait pas savoir qu'une fois qu'on avait subi un évènement marquant, l'on craignait toute sa vie de la subir encore. Pour lui du moins. Ses peurs étaient enchaînées à lui. Mais parce que la plupart du temps, il n'avait été que seul, alors il avait toujours du mal à s'en sortir – bien que les apparences démontrent le contraire parfois -. Pour se sentir plus fort et pouvoir les combattre, il aurait voulu qu'elle soit là, près de lui. Il était normal qu'il veuille lui faire part de certaines choses qui l'empêchaient de vivre normalement parce que justement il la voulait dans sa vie. Avec elle l'aidant, il savait qu'il serait plus fort. Un, parce qu'il avait confiance en elle plus qu'en n'importe qui d'autres. De deux, parce qu'il l'aimait. Il avait mal à la poitrine, ses mains tremblaient... Il avait envie de se retrouver seule d'un seul coup. Il n'aimait pas qu'on le voit dans ses moments de faiblesse. Personne ne l'aimait jamais, n'est-ce pas ?

Elle avait raison. Ils ne pouvait pas continuer ainsi. Alors pour son propre bien à elle, la meilleure solution restait...

« Je suis désolé de t'avoir déjà trop importunée. Je ne t'embêterai plus avec mes histoires. » C'était une promesse. C'était une promesse parce qu'il allait partir. Tout irait bien mieux pour elle. Il ne serait pas là à l'importuner.

Et elle n'était pas forcée de le recontacter si vraiment elle ne voulait pas... Il comprendrait, il se ferait une raison. Comme il y a vingt ans, comme à cette fille à qui il avait fait confiance... Comme cette fille qui n'était jamais revenu malgré ses quelques lettres d'appel – je ne dirai pas au secours parce que Remus n'était pas du genre à appeler « au secours » - dans lesquelles il lui demandait au moins des explications. Ah si, au bout de la dixième elle lui avait enfin répondu. Elle ne lui avait rien écrit ; elle avait juste glissé dans une enveloppe le collier en argent qu'il lui avait un jour offert. A peine une semaine plus tard, en passant du côté de chez elle, il l'avait vu sortir de chez elle au bras d'un autre homme. Grands, beau, les cheveux blonds, une expression de « self-confiance » inscrit sur son visage... C'est sûr. A côté, qui était Remus ? Etait-il vraiment quelqu'un ? A quoi ressemblait-il ?

A partir de ce moment, il s'était même demandé même si le jour où il était venu chez ses parents, elle n'avait pas déjà eu dans l'intention de le remplacer. Alors pourquoi donc l'inviter chez elle vous me direz ? Peut-être qu'elle n'avait pas envie de lui annoncer elle-même qu'elle ne voulait plus le voir ou alors qu'elle avait quelqu'un d'autres dans sa vie ??? Pourtant, ce jour-là, elle avait agi de la même façon avec lui que d'habitude. Il ne la pensait pas capable d'agir ainsi mais il ne comprenait pas pourquoi elle l'aurait si vite remplacé sinon. Et surtout pourquoi elle n'avait pas voulu s'expliquer avec lui le lendemain, même par lettre.

L'amour rend aveugle dit-on...

Alors certes, il ne pensait pas Nymphadora capable de telles choses, mais cela expliquait au moins pourquoi il avait tant de mal dans les relations avec les autres. Aussi belle soit-elle, reprendre confiance en cette émotion qu'était l'amour

Il allait se lever. Il allait la laisser tranquille. Il l'avait assez embêtée ainsi en croyant qu'il pouvait lui confier tout, et même sa vie en l'occurrence. Tout... L'amour était une belle illusion. Et la plus terrible désillusion. Il posa le plat de sa main sur la porte, comme si c'était une façon de se rapprocher d'elle une dernière fois, de la toucher puis il se leva et redescendit les escaliers. Il fut incapable d'aller plus loin que la dernière marche – en bas – sur laquelle il s'assit et resta silencieux, les yeux dans le vide pendant un long moment. Il se sentait froid. Froid de l'intérieur.

C'est à ce moment-là qu'il entendit l'ouverture de la porte d'entrée et qu'il se figea subitement. Son sang fit un tour complet en un quart de seconde lorsqu'il aperçut les parents de Tonks entrer. Il aurait voulut se fondre dans l'escalier. Honnêtement, quelle était la réaction des parents lorsqu'en entrant chez eux, ils tombaient par hasard sur le petit-ami de leur fils qui semblait attendre Merlin savait quoi assis au bas de leur escalier. Remus fut incapable de bouger ni de prononcer un mot. Il retenait son souffle comme si cela avait suffit pour qu'on ne le voit pas.

Le lycan sauta immédiatement sur ses pieds tremblants alors que les Tonks cessèrent leur conversation en se retournant pour voir qu'ils n'étaient pas seuls. Remus se sentit atrocement mal et il fut le premier à parler. D'un voix précipitée. « Désolé. Je vais vous expliquer, en fait je... » Il s'interrompit, sans savoir sur quoi continuer exactement. « Heu.... Nymphadora vient juste d'aller se coucher. Je m'apprêtais à partir. » Toujours sans un mot, les Tonks le regardèrent. Pourquoi donc leur fille ne l'accompagnait-elle pas ? Y avait-il quelque chose entre eux? A en voir l'état du pauvre Remus devant eux, c'était comme si ce dernier avait aperçu un fantôme. Avec une profonde inspiration, Remus parvint à articuler ensuite...

« Je... Merci pour le repas que vous avez préparé madame Tonks. C'était très bon. Merci pour l'hospitalité, merci... »

Il se sentit mal à l'aise d'un seul coup ; il fallait qu'il parte maintenant. Il ne se décida à bouger. Il avait déjà fait bien assez de dégâts quand il pensait au contraire que cela allait lui faire plaisir qu'il se confie à elle sur quelque chose d'aussi important le concernant. Maintenant il fallait qu'il parte. Il n'avait absolument plus rien à faire ici. Ce n'était pas son droit de rester. Il salua les Tonks et se dirigea vers la porte, en sentant peser sur lui leur regard. Ce n'était pas pour le mettre plus à l'aise. Sous le regard des autres, il avait toujours qu'on le détaillait avec un regard incisif et désapprobateur. Jamais on ne pourra vraiment le regarder comme quelqu'un de vraiment normal... Jamais... Le seul sous lequel il ne s'était jamais sentit aussi vivant était celui de Tonks, mais elle ne voulait plus le voir parce qu'elle n'avait pas compris.

« Bonsoir et bonne nuit à vous... » souffla t-il en se retournant encore avant de passer la porte. Dehors, il s'arrêta quelques instants sur la première marche, respirant l'air frais à plein poumons. Ce que cela lui fit du bien. Il descendit ensuite les quelques marches, ramena son col contre son cou. Après avoir inspiré profondément plusieurs fois, il traversa le jardin pour sortir dans la rue. Au portail, il s'arrêta une dernière fois et se recula, cherchant des yeux sur la façade la fenêtre de la chambre de Tonks. Baissant la tête de nouveau, triste et découragé, il détourna les yeux et enfouit les mains dans ses poches avant de s'éloigner lentement.

FIN ☼

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